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    LES INTELLOS ET LE SIEUR RENÉ DESCARTE

     

    Un jour j’ai vu, à la télé, un homme qui se baladais dans les couloir d’un célèbre musée. Il nous amena dans la salle des archives et là il ouvrit religieusement une boîte qui contenait le crâne du Christ des rationalistes : celui de René Descartes. J’en fus complètement sonné, des intellos qui adorent un crâne comme une précieuse relique alors qu’ils considèrent celles de l’Église comme morbides. Fascinant ! Les cartésiens sont donc, dans le fond, des bigots ! ou des grenouilles de bénitiers. Vous pourrez me rétorquer que je vais vite en besogne et que je catalogue un peu précipitement ces honorables disciples du vénérable auteur du Discours de la méthode. Et de la célèbre phrase « Je pense dont je suis ».

    Parlons en du fameux « Je pense dont je suis ». C’est tout simplement une confusion monumentale entre la pensée et l’ego ! La pensée ne peut analyser que ce qui l’entoure et non elle-même. Un miroir réfléchit n’importe quoi sauf lui-même ! C’est une véritable usurpation : la pensée qui se prend pour l’ego ! 

    Et voilà René où tu nous as amenés, dans le pays de l’esbrouffe où les intellos se partagent la grosse par du gâteau car les élites ont un gros ego et ont seul le droit à la parole ces nouveaux aristos. Mais comme les aristos, ils tournent mal et bientôt ils perdront la tête. En effet la pensée est une fonction parmi  tant d’autres comme celle de voir ou de digérer. Il ne viendrait à l’idée de personne de dire : « je suis supérieur à toi car je digère bien » et c’est pourtant ce qui se passe grâce à René : « plus je pense, plus je suis grand». Voilà comment le cartésianisme favorise la gonflette. Vous, mes amis, qui n’êtes pas intello, je voulais vous prévenir pour que vous ne vous preniez pas pour des demeurés et que les portes de la connaissance véritable vous sont grandes ouvertes… Les premiers seront les derniers !

     

    Avec ma grande amitié à tous les obscurs qui font tourner le monde.

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    La mort ? C'est quoi ce truc ?

    Le titre de cet article est le plagiat de celui d’une série de livres best-seller d’Alyson Noël qui alimente les rayons fantastiques de nos libraires depuis 2009. Ce numéro 1 des ventes dans le monde entier (comme l’affirme le rabat de l’ouvrage) a retenu mon attention à plusieurs titres.

    N’étant pas critique littéraire et encore moins romancier, la dimension structurelle de cette saga ne saurait être analysée par mes soins si ce n’est pour reconnaître, comme beaucoup de lecteurs, que le sujet enflamme l’imagination de beaucoup et que l’intrigue est suffisamment bien menée pour maintenir le lecteur en haleine.

    Évidemment, nous avons aussi un revers de la médaille lié à l’incompréhension profonde de ce qu’est l’immortalité pour la raison évidente que l’auteure n’a fait que rassembler les divers ragots qui traînent sur l’ésotérisme sans mesurer combien elle en donnait une image fausse qui ne fait qu’alimenter l’imaginaire de tout un chacun et transforme en image d’Épinal cette science sacrée qu’est l’alchimie.

    Non je ne mets pas en doute la bonne volonté d’Alyson, mais son manque de documentation flagrant qui aurait pu lui faire rédiger un roman encore plus fantastique si elle avait essayé d’approfondir son sujet.

    Mais le reproche le plus fondamental est celui d’avoir calomnié l’alchimie par ignorance alors que les États-Unis ne manquent pas de spécialiste sur cette question qui aurait pu l’éclairer (comme fut éclairé Van Vogt et bien d’autres) et lui éviter de ramener l’alchimie à ses lieux communs que sont la transmutation des métaux en or et la fabrication d’un élixir d’immortalité qui est ici caricaturé par un véritable… biberon !

    Mais cette conception assez simpliste ne concerne pas que l’alchimie, il en est de même pour la couleur des auras qui entoure chaque être vivant. Dès la première page de l’ouvrage, nous trouvons une liste des couleurs des auras avec leurs significations.  Ainsi, par exemple, la couleur verte signifie que l’individu est calme, mais est trompeur et jaloux, tandis que  le rose est signe d’amour, de sincérité et d’amitié, bref j’en passe car notre catalogue universellement admis se poursuit. Je vous préviens tout de suite, si vous avez rencontré cette nomenclature à diverses reprises, cela ne l’empêche nullement d’être complètement erronée ! Car là encore notre auteure ne s’est pas sérieusement documentée.

    La perception de la couleur d’une aura n’est pas la même pour chacun de nous. Ce que je vois vert, Alisson    peut le voir rouge et Christina violet. Pourquoi ? Parce que chaque individu est différent non seulement par sa morphologie mais aussi par ses « mécanismes » physiologique tout comme chacun possède une capacité respiratoire particulière il possède une manière de voir qui l’est aussi puisqu’il existe des daltoniens.

    L’aire occipitale visuelle de notre cerveau est entourée par une zone psycho visuelle qui permet de comprendre ce que l’on voit. Grosso modo, ce n’est donc pas de l’aire visuelle habituelle (où aboutissent nos nerfs optiques) que provient la vision d’une aura mais de l’aire psycho visuelle et c’est elle qui va colorer psychiquement les rayonnements. Cette coloration sera le reflet de notre physiologie tout entière.

    Alors, de grâce arrêtons ces nomenclatures d’occultiste. Si un jour vous voyez les auras, cherchez vous-même le sens des couleurs que vous discernez, ce sera beaucoup plus sérieux !

     

    L’immortalité a son prélude qui n’est autre que l’initiation dans le sens psychologique, spirituel et mystique. Ce prélude initiatique est la conquête de l’éveil menant à la liberté. Quand ce prélude est acquis, nous sommes aux portes du temple et l’alchimie peut alors déverser sur l’adepte sa corne d’abondance pour en faire un Adepte (avec un A majuscule en initiale) dans le sens plein du terme de celui qui jouit d’une triple félicité : connaissance, santé, richesse… 

    Ne rêvons pas et commençons donc par le commencement, là où se trouve « l’homme de la rue » dans ses misères journalières… 

    Que l’immortalité existe ou pas là n’est pas la question.  Les alchimistes y croyaient voici ce qu’en dit Salmon en sa bibliothèque des Philosophes chimiques :

     

    « Nous ne saurions entrer dans ce riche jardin des Hespéride pour y voir ce bel arbre d’or et en cueillir les fruits si précieux qu’après avoir défait le dragon qui veille toujours et en défend l’entrée. Nous ne pouvons enfin aller à la conquête de cette toison d’or que par les agitations et par les écueils de cette mer inconnue en passant entre les rochers qui se choquent et se combattent, et après avoir surmonté les monstres épouvantables qui nous gardent. »

     

    Telle est la traduction concernant l’alchimie interne inséparable de celle du laboratoire. 

    Voilà donc un programme facilement compréhensible si l’on entend par « agitation » notre propre agitation qui sont des « écueils » en passant par nos « conflit à combattre »… après avoir surmonté les monstres qui nous gardent ! Et oui il y a plusieurs monstres à vaincre. Ma vénérable concierge, cuisinière émérite, dirait en sa sagesse gouailleuse  éprise de raccourcis : « C’est pas de la tarte ». 

    Ne croyez surtout pas que je vais m’embarquer dans un système psychologisant, ce n’est pas mon tempérament (je suis un inachevé un peu béotien) et je n’ai pas l’intention de vous fatiguer en essayant de comprendre un puzzle psychologique plus ou moins séduisant et surtout plus ou moins lié au vrai. 

    Abordons donc le cœur du sujet qui s’avère en étroite harmonie avec mon livre Holoscopie de la spiritualité occidentale. 

    L’immortalité n’est, pour la plupart des hommes, qu’un espoir, un remède à la terreur qu’ils éprouvent à la pensée d’un anéantissement total. 

    Notre bon Lafontaine a su immortaliser l’angoisse de Louis XIV vieillissant dans sa fable Le lion le loup et le renard: 

    « Un lion décrépis, goutteux n’en pouvant plus voulait que l’on trouva remède à la vieillesse… » 

    Non ! ne croyez surtout pas que je vais vous apporter, au sujet de l’immortalité, des assurances solennelles, autoritaires et surtout fallacieuses sorties de « derrière les fagots » (sic, c.f. ma concierge).  Je n’ai aucune prétendue certitude, à l’évidence marécageuse, à vous offrir. 

    Je ne vais donc pas jouer au gourou ou au sage philosophe pour tenter de vous « monter le bourrichon » (re sic toujours ma concierge) en vous assénant avec la dernière vigueur, des trucs un peu déjantés qui se réduiraient à des articles de foi passionnant, à des affirmation invérifiables qui exaltent la baudruche mais ne peuvent éclairer. Je vous dis cela en connaissance de cause car j’en ai entendu des allumés ! 

    Certes je ne suis ni rationaliste ni néo-cartésien mais ne poussons pas le bouchon trop loin, restons dans les limites de la clarté et du vrai. 

    En résumé l’immortalité existe mais n’est point celle que vous croyez, ni celle que votre curé vous a insufflée au catéchisme si éloigné de celle des premiers chrétiens. 

    Je vous propose, non pas une réponse  qui se voudrait décisive au problème de l’immortalité, tel qu’on le pose communément et inconsidérément mais d’une manière alchimique et donc initiatique du terme. De ce fait cela paraîtra insolite et neuf à ceux qui ignorent ce que sont l’initiation et l’alchimie dans leurs substructures spirituelles. 

    Donc, je ne vous dirais pas que l’immoralité telle que vous l’entendez, l’imaginez ou la rêvez, existe ou n’existe pas. C’est à vous de découvrir cela. 

    Je l’aborderais en fonction du temps, c’est-à-dire de notre expérience courante du temps dans lequel s’inscrit notre naissance et notre mort, nos attentes et regrets. L’immortalité désigne un état et une prise de conscience et non une affirmation intellectuelle destinée à dissimuler, à tranquilliser une angoisse profonde… 

    Non je ne joue pas sur les mots en disant que le vécu, au moment où vous lisez ces mots, a un goût d’éternité. 

    Les chrétiens non instruits des vues théologiques ou mystiques plus profondes, ce qui est souvent le cas puisque l’ignorance est savamment entretenue, confondent volontiers éternité et survie. Pour eux l’éternité leur vie, indéfiniment prolongée. Ils sont attachés à l’aspect durée de cette « éternité ». Ils veulent faire de cette éternité une continuité d’eux-mêmes, de la conception qu’ils se font d’eux-mêmes. 

    Voilà l’erreur car la continuité est une garantie de déclin. Elle ne peut donc entrer dans l’éternité. Faire « comme avant » où « comme d’habitude » nous enferme dans le fameux « couloir de la mort ». C’est une expression carcérale et mortelle. 

    En effet, qu’arrive-t-il à quelque chose qui continue ? Il s’use, il tombe en ruine et devient une routine. Oui la continuité est une garantie de dégradation, d’entropie généralisée. J’en sais quelques choses avec ceux qui m’entourent et veulent à tout prix pérenniser une seule manière de pratiquer et de comprendre la spiritualité et l’alchimie. Au point de devenir non pas des sans culottes mais des culottes à l’envers puisqu’il ne s’agit pas d’une révolution mais d’une antirévolution… C’est souvent le drame des traditionalistes, de tous ceux qui se rattachent compulsivement à un maître « canonisé » et statufié oubliant que tradition rime essentiellement avec libération et évolution. 

    Tel est l’art de trahir un maître… car les fondements qu’il a posés s’avèrent de la plus désolante inutilité puisque son œuvre n’est plus extrapolée et enrichie. C’est ainsi que nos traditionalistes meurent, par suffisance, aux portes du futur. Ils s’enfoncent dans le marécage de leurs désirs ronronnants. 

    Roue sans fin qui est celle de l’éternel retour, celle qui nous fera éternellement recommencer ce que nous avons fait en un cycle infernal de « réincarnations » qui ne nous fera point avancer. 

    Le futur étant le reflet d’un passé défunt. Cela me rappelle le titre d’un ouvrage à connotation politique qui ne nous intéresse pas ici : La France aux ordres d’un cadavre. Le cadavre en question étant ici le défunt communisme qui continue, au-delà de sa tombe, d’animer l’action de certains syndicats ouvriers. 

    Il est remarquable que l’éternité n’apparaisse pas seulement comme une continuité mais encore comme une éternelle jeunesse. Mais, précisément, ce qui caractérise psychologiquement la jeunesse, proprement dite (comme, du reste cette autre forme de jeunesse qu’est l’amour), c’est son merveilleux pouvoir de renouvellement. 

    La conception commune de l’immortalité est contradictoire, parce que là où existe une soif impérieuse de continuité, il ne peut y avoir de renouvellement et fraîcheur. Notre vie ne peut être à la foi, une répétition d’elle-même et un perpétuel renouveau. Vouloir persévérer dans l’identique, et vouloir se RECREÉR sont deux exigeantes incompatibles. 

      

    En voulant la continuité d’une idée, d’un effort, nous appelons sur nous l’accablement du temps, nous nous jetons dans les griffes de la fatigue, de la discorde et de l’ennui… et de la mort comme le dit l’expression : « mortellement ennuyeux ! » nous sommes donc aux antipodes de l’immortalité. 

    Face à cet ennui mortel nous prend un désir de fraîcheur, de renouveau, de plénitude, mais surtout nous ne voulons pas mourir à nos ambitions, à nos projets. Nous ne voulons pas renoncer à faire le bilan de notre vie le total de nos expériences et acquisitions. Or nous ne pouvons consentir à cette mort. Nous n’en avons pas l‘audace. Nous voulons prolonger, poursuivre, ajouter aux résultats d’hier les résultats d’aujourd’hui. Nous sommes attachés à nos œuvres. 

    Vanité ! Comprenez-vous pourquoi autant la tradition Occidentale qu’Orientale prônent le détachement comme voie de renouvellement ? 

    Nous ne voulons pas renoncer aux fruits des efforts et ignorer le passé, admettre que nos poursuites anciennes furent des égarements. Nous ne voulons pas nous dédire, nous renier. Nous avons peur de perdre notre définition. 

    En cela l’Église catholique, qui ne se dédie jamais même dans l’erreur et perpétue la même idéologie sous différentes défroques, est une parfaite illustration et nous montre donc un chemin qu’il est préférable de ne pas suivre si nous voulons progresser. 

    Cette opinion vis-à-vis de l’Église n’enlève rien à la magnifique valeur du christianisme véritable. 

    Or, si nous ne voulons pas mourir d’abord, comment pourrions-nous renaître ? Comment chaque moment pourrait-il nous apparaître frais et neuf si nous le condamnons à servir les intentions du passé, si nous l’enchaînons à des moments révolus ? 

    En conséquence, une éternité de fraîcheur et de jeunesse ne saurait être une éternité de continuité. 

    Enfin, l’éternité n’est autre que l’absence de temps ! 

    L’éternité, indissociable de l’immortalité, ne peut se concilier avec cette continuité voulue et préméditée qui est nécessairement enlisée dans le temps. Elle ne saurait non plus apparaître comme un prolongement indéfini. Ce qui se prolonge indéfiniment ou non c’est une durée. L’ÉTERNITÉ NE SE PROLONGE PAS. ELLE EST. 

    En conclusion, si nous sommes contraints de mourir, quand sonne l’heure de la désintégration biologique, c’est parce que nous n’avons pas su mourir à chaque instant de notre vie, parce que, toute notre vie durant, nous sommes restés empêtrés dans le conflit entre la mort et la vie, sans parvenir à le dépasser en perdant le sens et la soif de notre continuité personnelle… 

    Si nous ne parvenons pas à vivre au-delà du temps, alors inutile de pratiquer l’alchimie, car le résultat du grand œuvre ne s’obtient pas si nous n’avons pas appris à nous détacher de l’écoulement du temps, si nous n’apprenons à vivre dans l’éternel présent. Voilà pourquoi la réussite du grand œuvre est un don de Dieu. Car c’est lui qui fait pour nous la moitié du chemin en nous menant de l’éternité à l’immortalité. 

    Nous n’avons qu’à sortir de nos cycles infernaux de perpétuels recommencements… L’immortalité est à la porte de l’éternité, mais entre nous et cette porte, nous avons à rompre l’écoulement illusoire du temps qui crée la continuité et la répétition, cette répétition qui donna naissance,— à l’image de notre manière d’être — aux « réincarnation » sans horizon. 

    Apprenons donc à nous réveiller chaque matin dans un jour nouveau et ainsi le vieil homme perdra peu à peu sa défroque pour notre plus grand bonheur. 

    Avec toute mon amitié, je vous souhaite un soleil nouveau chaque jour de votre vie. 

     

     

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  • PROPOS SUR LA REINCARNATIONPour mon filleul...ça décoiffe !

    Le concept de réincarnation est d’origine Grecque (appelée palingénésie) et Indoue alors que le mot est… français ! Il fut probablement inventé par le Lyonnais Allan! Kardec (1804-1869). Je dis bien que c’est  PROBABLEMENT le fameux spirite qui fut à l’origine de ce terme car il explique, dans son Livre des esprits, que l’esprit peut progresser par des réincarnations successives dans des corps imposés « aux uns comme expiation et aux autres comme mission » Le corps devenant alors un fardeau ou un outil vers un monde meilleur… nous verrons que ce terme est en réalité beaucoup plus ancien malgré une terminologie différente.

    Lyon fut aussi en centre diffuseur de cette idée tant dans la mystique chrétienne, en marge des religions établies, que dans le milieu très riche de l’ésotérisme du XIXe siècle.

    Ainsi en est-il de Nizier Anthelme PILIPPE (1849-1905) de renommée internationale qui concentra autour de lui les plus grands noms de l’ésotérisme tel Papus (Docteur Gérard Encausse), son gendre Marc Haven (Docteur Lalende), Paul Sédir (Yve Leloup) et bien d’autres encore qui restèrent dans l’anonymat tel Eugène Chevreul (1786-1889) et Fulcanelli (1839- ? )… pour ne citer que les alchimistes connus.

    PHILIPPE appelé Maitre Philippe de Lyon outre des guérisons extraordinaire (telle que la régénération d’un membre amputé !) qui rayonnèrent jusqu’à la cour des Tzars et celle d’Angleterre, enseignait un christianisme mystique de puissante portée spirituelle où la réincarnation jouait un rôle central. Le retour dans un nouveaux corps avait pour but de nous faire évoluer spirituellement à travers les différentes épreuves de l’existence. Tout cela étant en réalité au cœur du christianisme primitif mais rejeté très tôt, pour des raisons politico-financières, par les mêmes théologiens qui finirent, tardivement, par interdire le mariage des prêtres et le sacerdoce féminin :                     )

    « Par la pluralité des existence, disait le thaumaturge de Lyon, Dieu nous donne le temps de devenir meilleur. » (in Le Maitre Philippe de Lyon, p.328, du docteur Philippe Encausse. Editions Traditionnelles, 1988. Le sérieux de cet ouvrage ne saurait être contesté car il reçu trois prix : en 1954 celui de l’académie des sciences morales et politiques, puis celui de la société des gens de lettre de France et en mai 1988 celui de l’Académie Française)

    Il exprime également les changements de l’être au fil de son apprentissage :

    « Tout ce que l’âme a acquis de lumière dans une incarnation, elle le conserve à l’incarnation suivante. Il n’y a que l’erreur, les fausses opinions qui disparaissent… » (idem supra p 330 )

    Et cette marque de libéralité :

    « On n’est pas obligé de croire à la réincarnation ». (idem supra p.329)

     

    « Réincarnation » est un mot formé sur « incarnation », terme exprimant le mystère par lequel le Dieu des chrétiens a pris chair (une seule fois) en Jésus avant d’être ressuscité (une seule fois) le jour de Pâques. Or, la réincarnation désigne habituellement le séjour d’une même âme dans une succession de corps différents qu’elle quitte à leur mort pour entrer dans la chair d’un nouvel être vivant. Logiquement, lors des incinérations, les hindous donnent un coup de maillet sur le crâne du défunt pour permettre l’envol de l’âme hors de son enveloppe corporelle.

    Les indiens nomment ces mouvements de l’âme samsâra, littéralement « parcours ensemble », comme si l’âme était ce relai qui passe de main en main, de corps en corps dans une course par équipe où les relayeurs font le tour de la vie dans une ronde du temps. Cette transmigration de l’âme peut-être justement nommée « réincarnation » dans l’hindouisme, mais il vaut mieux parler de « renaissance » dans le bouddhisme, religion qui (du moins à son origine) ne postule pas l’existence d’une âme : cette renaissance y est la transmission d’une existence à une autre comme la flamme d’une bougie s’allume à sa voisine.

    Les Indiens sont-ils les inventeurs de cette croyance ? Les plus anciennes religions connues par des textes, comme celle des Egyptiens ou des Mésopotamiens, n’y font pas référence. En Inde même, elle ne semble apparaître que vers le VIe siècle avant J.-C. et correspondrait à la foi à une démocratisation de la vie éternelle (tous les êtres humains pourraient survivre après la mort, alors que l’éternité était réservée auparavant aux dieux eu aux rois) et à une responsabilisation des êtres humains (les mauvais revivront dans un corps pénible et les bons dans un corps agréable). Les chefs promettaient ainsi à leurs sujets une longue suite d’heureuses vies s’ils étaient obéissants et résignés. Toutes les religions nées en Inde (hindouisme, Jaïnisme, bouddhisme, sikhisme) professent une succession d’existences.

    Dans l’hindouisme, la réincarnation peut se faire dans un corps de divinité, d’homme, d’animal, voire dans une plante ou une pierre (ces deux dernières formes de renaissance n’existent pas dans le bouddhisme). Les actions bonnes ou mauvaises ont une conséquence. C’est le karma : ainsi une bonne « action » génère du karma positif ou De chez le Chinois, ce qui assure une réincarnation dans une catégorie supérieure. Une mauvaise action engendre un karma négatif ou Yo des Chinois, ce qui provoque une rétrogradation en un corps inférieur. Il est à noter que chaque homme porte sur lui son karma négatif sous la couleur noire et le karma positif sous la couleur blanche à la manière d’une aura. Tout être s’efforce donc de ne pas perdre son karma positif. Ainsi quand le Yo ou Karma négatif noir est trop important l’être devient aveugle à toute spiritualité…Dans la vie sociale il y aurait ainsi échange de karma entre les individus au fil de leurs relations. Si un individu vous frappe et que vous ne réagissez pas, vous lui prenez du De ou karma positif tandis que lui engrange une certaine quantité de karma négatif ou Yo… Ce qui n’est pas sans relation avec ce passage de l’évangile que propose au croyant de tendre l’autre joue après qu’on l’a frappé.

    Par ailleurs le but est d’engranger le plus possible de karma positif ou blanc, ce qui est en étroit rapport avec le blanchiment de la pierre philosophale des alchimistes… le pur ne saurait provenir de l’impur, ce qui implique la pureté de l’alchimiste lui-même (son blanchiment) s’il désire réussir cette opération capitale au laboratoire qui consiste à blanchir la pierre. Quant on a compris cela, disent tout les vieux grimoires, on peut brûler ses livres car on sait tout.

    Tout cela explique la présence du concept de réincarnation dans les milieux religieux fortement marqués par l’ésotérisme, ainsi en est-il chez les musulmans druzes de même que certains mystiques soufis et… dans la mystique juive de la Kabbale qui accorde une large place à la réincarnation. Elle influença de nombreux courants ésotériques et gnostiques tel l’hermétisme fondé sur une connaissance supérieure dont la clé fondamentale est l’alternance du blanc et du noir représentée par le pavé mosaïque des Francs Maçons, ou le fil du rasoir consiste à ne jamais quitter le blanc ou à ne jamais être dans le noir et aussi l’étendard blanc-noir ou beaucéant qui signifie bicolore (en héraldique « sable » ou noir et « argent » ou blanc) des Templier. Notons au passage que l’argent correspond au mercure (vif argent des anciens)

    La question que l’on ne manque pas de se poser est pourquoi la réincarnation n’est-elle pas présente dans le christianisme ?

    Essentiellement pour une question de terminologie car Le mot résurrection a cinq sens différents.

    Celui de la résurrection du Christ, dans sa réalité corporelle pour un accomplissement de son « corps glorieux » et l’accession à l’immortalité. C’est la raison pour laquelle il demande à Marie Madeleine de ne pas le toucher immédiatement après sa resurrection… « Ne me touche pas car je ne suis pas encore remonté vers le Père » (Evangile de Jean XX, 17)

    Celui de la résurrection de la chair de tous les hommes. Ce phénomène précédant la fin des temps.

     Celui plus général de retout à la vie après ce que nous appelons une « morts clinique » comme celle de Lazare que le Christ ressuscita.

    Celui du retour à la vie par une nouvelle naissance dans un nouveaux corps humain. Cette résurrection, ou réincarnation, est rejetée par les chrétiens actuels.

    Celui de retour à la vie, grâce au sacrement de pénitence de l’âme morte à la suite d’un péché mortel. Cette définition fut inventée récemment par l’Eglise.

    Avant la venue du Christ et à son époque, ainsi que dans l’Eglise primitive, on employait indifféremment le mot résurrection dans les quatre premiers cas que je viens d’énumérer. C’est autour de cet unique terme que se trouve donc la clé de la disparition, dans la tradition chrétienne du phénomène de réincarnation.

    Si j’ouvre Un vieux bouquin de 1703,  plus particulièrement le tome 2 du Dictionnaire de la Bible, à la page 432. L’auteur, un certain Révérend Simon, prêtre et docteur en théologie. Là je m’arrête au terme Résurrection. On ne peut que constater que l’ecclésiastique désigne la réincarnation :

    « Résurrection :

    Nouvelle vie à laquelle on retourne après avoir été mort »

    Si l’auteur pensait à la résurrection après une mort clinique, il aurait écrit : « Vie à laquelle on retourne » et non « NOUVELLE VIE ».S’il avait parlé de la résurrection de l’âme après un péché mortel, il aurait dit « nouvelle vie de l’âme à laquelle on retourne ».

    L’Ancien testament confirme cette opinion qui n’est pas loin d’une preuve de l’existence su concept de réincarnation dans certains milieux de l’Eglise car ce genre d’ambigüité dans les écrits ne s’accorde pas avec la rigueur intellectuelle des théologiens.

    L’ancien testament lui aussi montre que le l’idée de réincarnation n’est pas étrangere aux auteurs notamment à celui des Psaumes, où dans le 40ème (verset 11) le prophète roi est persécuté et trahi par son fils et ses amis. Aussi il n’hésite pas à demander à Dieu de le réincarner pour qu’il puisse faire justice :

    « Seigneur, ayez compassion de moi et ressuscitez-moi, et je leur rendrais ce qu’ils méritent ».

    Si le prophète fait cette demande à Dieu c’est que des résurrections-réincarnations sont non seulement possible mais ont déjà eu lieu.

    Dans les évangiles nous rencontrons certains faits qui ne laissent aucun doute quant à la croyance, par les Apôtre et la Christ, à la réincarnation. Cela est tellement clair qu’il est difficile de saisir pourquoi la réincarnation fut rejetée par l’Eglise alors que les textes évangéliques font loi pour l’Eglise.

    En voyant un aveugle de naissance, les Apôtres demandent au Christ :

    « Est-ce le péché de cet homme, ou celui de son père et de sa mère qui est cause qu’il est né aveugle ? » (Jean IX)

    En interrogeant ainsi, les Apôtres trouvent normal de supposer que cet homme ait pu pécher avant de naître, mais où ? Certainement pas au « ciel » !

    Autre fait troublant :

    Dans l’évangile de Mathieu, les disciples interrogent le Christ à propos du retour d’Elie :

    « Ses disciples l’interrogèrent alors, et lui dirent : Pourquoi donc les scibes disent-ils qu’Elie doit revenir ? Il leur répondit : Elie est déjà venu ; ils ne l’ont point connu et ils l’ont traité comme ils ont voulu ; ils feront souffrir de même le Fils de l’Homme. Les disciples comprirent alors qu’il leur avait parlé de Jean-Baptiste. » (Math. XVII, 10-13)

    Ce seul passage suffit pour montrer sans ambigüité possible ce que pensait Jésus sur les « résurrections-réincarnations’. Après cette lecture, affirmer que le christianisme a toujours refusé la réincarnation dépasse l’imagination.

    D’autre part Jésus, par son attitude, montre qu’il ne stigmatise pas la croyance à la réincarnation :

    « De là Jésus s’en alla avec ses disciples dans le bourg de Césarée de Philippe et sur le chemin il leur demanda : qui dit-on que je suis ? Ils lui répondirent : « Les uns disent que tu es Jean-Baptiste, d’autres Elie, et d’autres quelqu’un des prophètes ». Et vous qui dites-vous que je suis ? Pierre lui répondit : tu es le Christ. » (Marc, VIII, 27 et suiv.)

    Ce même épisode est rapporté par Matthieu :

    « Comme Jésus allait dans le territoire de Césarée de Philippe, il demanda à ses disciples : qui dit-on que je suis moi le Fils de l’Homme ? Ils répondirent: les uns disent que tu es Jean-Baptiste, les autres Elie et les autres Jérémie, ou quelqu’un des prophètes. Et vous, leur dit Jésus, qui dites-vous que je suis ? Simon Pierre prenant la parole dit : tu es le Christ, le Fils du Dieu vivant. » (Mathieu, XVI, 13 et suivants)

    On remarque que Jésus ne se fâche pas quand les Apôtres lui disent qu’il est la réincarnation d’Elie, Jean-Baptiste Jérémie où quelqu’un des prophètes. Il est ainsi indéniable que le Christ approuve la croyance en la transmigration des âmes ou réincarnation. Si le contraire avait été vrai, Jésus l’aurait signalé comme une grave erreur. Mais pouvait-il le faire puisqu’il les avait mis sur cette voie en leur disant que Jean-Baptiste était la réincarnation d’Elie ?

    Les deux citations qui précèdent ont aussi un sens profond, elles signifient : « Vous hommes vous devez, (comme Elie, Jérémie, Jean-Baptiste et tous les hommes) vous réincarner pour vous améliorer afin de vous avancer vers le Père de plus en plus purs. Moi fils du Dieu vivant je ne passe pas par ce cycle mais je suis venu vous ouvrir les portes, vous montrer la voie. Alors soyez attentifs à ce que je vous dis car je vous livre les clés essentielles pour avancer plus rapidement vers votre perfection! »

    En d’autres termes le rejet, irrecevable, par les chrétiens actuels de la réincarnation est plutôt facteur de découragement qu’une stimulation à progresser. En effet, devenir parfait en quelques dizaines d’années d’existences est tout simplement surréaliste.

    Comme les Apôtres, tous les juifs croyaient à la réincarnation. Ils disaient que le Christ était Jean-Baptiste ressuscité.

    « En ce temps-là, la renommée de Jésus parvint aux oreilles d’Hérodes le tétrarque qui dit à ses familliers : « Cet homme est Jean-Baptiste ! Le voila ressuscité des morts : d’où les pouvoirs miraculeux qui se déploient en sa personne ! » (Matthieu XIV, 1-2)

    Le deuxième verset de cette citation confirme que le mot ressuscité est bien synonyme de réincarné. A. Chouraqui commente ces lignes en ces termes :

    « Hérode Antipas attribue la puissance de Jésus au fait qu’il est ressuscité des morts, adoptant la thèse populaire selon laquelle il serait la réincarnation d’Elie, l’annonciateur du messie. » (In La Bible traduite et commentée, Matyah, p.210. Edit J.-C. Lattes, Paris, 1992.)

    Est-il nécessaire de poursuivre plus avant cette démonstration dont de plus amples développements sont disponibles des pages 466 à 490 de mon livre Holoscopie de la spiritualité Occidentale ?

    Le problème de la réincarnation se heurte aux mêmes déviances que celles qui on fait refuser le mariage des prêtres et le sacerdoce féminin. Réincarnation, mariage des prêtres et sacerdoce féminin son confirmés par les textes sacrés (évangiles, Actes des Apôtres) qui sont des textes canoniques et dont articles de loi inviolable.

    C’est donc à chacun de décider ou non de respecter la loi en se souvenant que ce n’est pas l’opinion des scribes et d’une écrasante majorité qui défini la vérité.

    Quoi qu’il en soit, sachez qu’adopter ou non la réincarnation n’est une obligation pour personne puisque l’essentiel est l’ici et le maintenant qui consiste à maintenir en permanence un effort vers l’amélioration ou le blanchiment de notre être ; afin que nous puissions progresser sur le chemin de notre épanouissement.

    Disons en passant aux alchimistes mes frères que l’œuvre au laboratoire trouve SEULE sa voie quand nous avons trouvé la notre… au-delà des carnets de laboratoire et des discours spirituels faciles corsetés par des croyances ou des maîtres à penser.

    Bonne route à vous tous dans vos cycles de purification… que la peur de la mort s’éloigne de vous (car notre vie polyphasée est intemporelle) et que Christ vous garde.

    Avec toute mon amitié.

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    LA PORTE ! ! !

     

    Oui. Je vais vous parler de la porte et j’ai le choix entre celle d’un palais, d’un salon, d’une cuisine ou des chiottes. Ne vous croyez pas en odeur de sainteté au point de devoir être offusqué par mes poussées de fièvre béotienne ! Mais trêve d’explication filandreuse sur la beauté des choses et entrons dans la vif du sujet et là… point de porte.

    Je vais vous confier un secret : nulle porte n’est fermée. Si accidentellement l’une d’elles l’est ; le Christ nous donne la clé : « Frappez et l’on vous ouvrira !». Eh oui ! il est important que les portes soient ouvertes. Je vous demande en passant de ne pas confondre une porte avec l’ouverture d’une barrique, car de nos jours les débouchés dans la vie professionnelle sentent la vieille bonde, car vivre ne se résume pas au mot travail, lequel est le cœur du triptyque de l’esclavage moderne : « métro, boulot, dodo ». Se priver de liberté toute sa vie n’est-ce pas une condamnation à perpette avec une remise de peine, que l’on appelle retraite, pour avoir le temps de préparer quoi au juste si ce n’est sa décrépitude ? Soyez-en sur mes frères : nous nous sommes fait avoir car il y a des solutions pour éviter un pareil désastre qui va à contre-courant de la réalisation de l’être.

    Un jour j’ai rencontré un vieux monsieur retraité assis sur un banc qui donnait des mies de pain aux pigeons. Je partageais son banc un instant pour l’entendre me dire « cher monsieur, voilà ou m’a conduit mon plan de carrière ! ». mortalité… Pardon,  moralité : nous sommes des pigeons.

    N’allez pas raconter, d’une porte à l’autre, que je suis asocial et refuse le travail. Je ne suis point séditieux mais considère, comme dans la chanson que « Le travail, c’est la santé. » et il est « santé » quand il n’est pas corvée et grande bagarre épuisante et malsaine pour trouver une petite place au soleil afin de s’aménager quelques années de « bonheur » illusoire quand notre bougie est entièrement consumée.

    Les portes furent créées soit ouvertes soit entrouvertes soit encore entrebâillées. Bon, je sais qu’il est plus facile d’étudier le fossile d’un cloporte que celui d’une porte car, cette dernière, n’obéit pas aux lois de l’évolution. Je plaisante à peine car je sais qu’il existe des gens fermés (des cloportes) aussi rigolards que des portes de prison qui vous diront que les portes n’existent pas car il n’y a pas de fossiles ! J’ai une éruption de boutons philosophique qui me fait dire que la connerie humaine se complaît en toute extrémité.

    Rien n’est parfait dans la nature, et c’est à l’homme qu’il appartient d’aider cette sage ouvrière dans ses productions… Je vous l’avais dit rien n’est fini, rien n’est fermé, même notre univers est ouvert sans cela point d’échange d’énergie. Vous avec saisi ? c’est à nous de l’achever. Donc  nous devons apprendre à la fermer… cette porte ! Si vous avez compris mes balivernes, sous académiques, vous avez compris le fondement essentiel de l’alchimie et celui de la vie.

    Quand je crie « La porte ! ! ! » vous comprenez  qu’il faut la fermer ! Je parle aux bavards creux mais surtout à mes amis les alchimistes chevronnés qui n’ont rien de creux et qui ne s’expriment que par la parole perdue, celle qui se parlait avant Babel quand les portes de l’univers étaient encore grandes ouvertes.

    Si  je me laisse aller (selon vous à des niaiseries) si je m’amuse en votre compagnie c’est pour tenter d’expliquer que la faculté que l’on nomme imagination se transforme en inspiration lorsqu’elle se trouve délivrée des entraves de notre raison, c’est-à-dire, plus exactement de notre volonté intellectuelle. Amusons-nous donc !

    L’odeur de sainteté s’échappe peut-être de l’encensoir de nos églises. Sans vouloir bousculer les dévoreurs de curé, c’est par là que je vais commencer. Théoriquement leurs portes sont toujours ouvertes sauf depuis que des extrémistes violents, qui ne jurent que par l’argent ou par des idéologies « gauchistes » ou « droitistes ». Allez savoir ce qui se passe dans des têtes chamboulées depuis que les anciens cathos. s’opposent aux nouveaux et où chacun se fait un devoir de recracher méchamment la bonne vieille soupe qui manque seulement d’assaisonnement.

    Notre sens du sacré s’évapore lentement et inexorablement. Alors les portes de l’univers se ferment lentement car il ne saurait entendre parler de nous, de notre misère sans nom dont nous sommes pleinement responsables. Hélas en nos églises le gardien du seuil a déserté et les portes ouvertes attirent maintenant les truands fil de Belzébuth qui jusqu’alors étaient tenus en respect par une crainte à l’origine insaisissable.

    Eh oui, à l’époque bénie où le sacré habitait les voûtes romanes ou gothiques est révolue, il a fui avec horreur les calicots syndicalistes qui proclamant à grand tapage que « Dieu, vous aimes » et qui s’affichent sans vergogne sous le regard goguenard de ceux qui sont incapables d’aimer réellement par manque de formation mystique. Eh oui, aimer s’apprend afin de ne point confondre l’élan affectif de tendresse nécessaire à un couple avec  la puissance d’une action « désincarnée » dont la grandeur côtoie l’humilité la plus profonde et manifeste le spirituel.

    Chez les catholiques le sacerdoce n’est plus. L’Église Universelle a été usurpée par des bandes d’animateurs machos à la chansonnette facile et à l’ordination douteuse. Quant aux études théologiques, elles sont si superficielles que les sacrements et donc le sacré n’ont plus aucun sens pour eux. De grâce, que votre foncière honnêteté ne me fasse pas remarquer que  « tout pouvoir légitime est issu d’une usurpation »… Si c’est votre monde tordu, je vous le laisse et je me fais Mérovingien !

    Un vieux prêtre malade m’a confié un jour que sentant venir la mort, il alla voir un de ses collègues plus jeune, pour qu’il lui administre les derniers sacrements. La réponse le laissa pantois : « Tu crois encore à ça ? ». Ce vieux prêtre n’a plus jamais rit jusqu’à son décès.

    Le père d’un de mes amis ne voulait pas mourir sans avoir reçu les derniers sacrements, il demanda à son fils d’aller demander à un prêtre de venir les lui donner. Mon ami alla dans l’église toute proche où le prêtre était en grande discutions avec la sacristine. Quand ils eurent fini mon ami fit sa demande. Le prêtre et la sacristine se regardèrent en ayant l’air de dire « il débarque d’où celui-là ! » Après une longue hésitation le curé lui tourna le dos en lançant : « Je n’ai pas le temps ! ».

    Vous avez compris, tout est perdu. À nous de tenter de comprendre ce que les anciens ont voulu nous transmettre de magnifique à travers leurs symboles. Saisissons le message initiatique des bâtisseurs de cathédrales, celui qui précéda cette  Église réformiste, laquelle entra il y a maintenant  près de cinquante ans, en une décadence telle qu’elle n’est plus qu’une idéologie religieuse n’ayant plus de rapport sérieux avec la spiritualité. Ouvrez la porte d’une église et assistez à un office. Le célébrant est-il crédible ? Parvenez-vous à méditer ?  le discours a-t-il  des accents de vérité ? C’est à vous de juger.

    Oui, dans tout temple, c’est-à-dire dans tout espace sacré, se sont là, que les portes sont les « instruments » permettant le passage du monde profane où le temps est artificiellement morcelé, à la lumière vitale du monde et du temps UNIFIE. Croyez-moi si je vous affirme que les phrases qui précèdent ne sont point issues d’un jeu rhétorique ou d’une envolée poétique. Les sages Orientaux et Occidentaux ne sauraient me contredire si j’affirme que cet aspect des portes est fondamental si on souhaite un jour entrer au palais du roi.

    Souvenons-nous de l’importance, dans la mythologie gréco-romaine, du dieu Janus au double visage, le dieu des portes, celui qui ouvre l’année, et de tous les « gardiens du seuil » placés à l’entrée des temples anciens afin d’en protéger les abords.

    Les deux visages du dieu Janus regardaient, respectivement, le passé et l’avenir, illustrant en une seule représentation l’unité du temps, la coexistence du passé et de l’avenir. C’était aussi le symbolisme des portes zodiacales, celles des hommes (Cancer) et celle des dieux (Capricorne). Janus a donné son nom au mois de janvier (Januarius en latin) ; il possédait les deux clés, d’agent et d’or, puisque les anciens le considéraient comme le dieu de l’initiation aux petits et aux grands mystères.

    Telle est la raison pour laquelle la première ordination menant au sacerdoce prend le nom de portier (disparue depuis 1968) ou l’on trouve la représentation de Janus sur la couverture des rituels d’ordinations. Durant la cérémonie le portier se voyait remettre par l’évêque les clés du temple pour en devenir le surveillant. C’était donc une initiation dans le sens ou l’entendait les anciens centres initiatiques comme à Éleusis. Toutefois le Christ en avait changé la formule car sa venue avait bouleversé le monde suprasensible au pont de rectifier le processus initiatique menant à « l’éveil ». De ce fait les ordinations devinrent des initiations chrétiennes avec une plus grande puissance que celles dispensées par Éleusis ou Samothrace et même les mystères Égyptiens. Cela pour dire que le Christ n’est pas venu pour rien. Sa vie est une chose mais son action en est une autre que nous ne soupçonnons même pas tant la tradition non  écrite fut occultée.

    Oui, le sacerdoce était la voie initiatique de réalisation Occidentale. Il ne doit donc pas être confondu avec l’Église, C’est la voie initiatique chrétienne, « sans les curés », en quelque sorte. Cette indépendance vis-à-vis des ecclésiastiques est la « colonne vertébrale » de toutes les Églises chrétiennes, qu’elles soient catholiques orthodoxes ou autres. La voie du sacerdoce ou voie sacerdotale caractérise l’ésotérisme chrétien. Elle est initiatique et indépendante de l’Église, ce qui lui a valu le nom de « rose-croix ». C’est en effet sur la croix que fleurit la rose initiatique chrétienne. Cette rose peut-être parfois remplacée par un lys, (dans le sens de blancheur et de lien) et l’on comprend pourquoi.

    Cela pour dire que les initiations maçonniques qui en dérivent ont souvent emprunté leur rituel à la cérémonie d’ordination sacerdotale.

    Mais un rituel initiatique n’a de valeur intrinsèque seulement si l’initiateur a reçu une consécration épiscopale que lui a transmis la puissance particulière des langues de feu provenant du cénacle. Cela n’est possible que grâce à une succession ininterrompue d’évêques depuis les apôtres du Christ qui reçurent cette flamme aérienne le jour de la pentecôte. On appelle cette liste de succession d’évêques une table de succession apostolique. Chaque évêque est capable de la présenter.

    Une consécration épiscopale valide n’a donc pas besoin d’archives. La seule validité lui confère 2000 ans d’existence.

    Seul un évêque peut donc ouvrir la porte de l’initiation permettant au futur adepte de devenir un philosophe par le feu, c’est-à-dire alchimiste. La marque sacerdotale de l’alchimiste Fulcanelli est sa bague épiscopale provenant du supérieur de la commanderie d’Hennebont en Bretagne (Morbihan). Cela signifie que Fulcanelle enseignait à des élèves et il pouvait leur conférer le « feu de la pentecôte ». En d’autres termes  « baptiser » par le feu. C’est pour cela que l’adepte insiste, dans Les demeures philosophales sur le sens du Baphomet des Templier qu’il traduit cabalistiquement comme le baptême de Mété. Ou baptême du feu.

    Janus, c’est un feu unique à double complexion (visages). Historique (du passé) d’un côté,  printanier (du futur) de l’autre.

    Nous retrouvons Janus dans les fêtes solsticiales des deux saint Jean, l’Évangéliste et le Baptiste.

    Ce que l’on sait moins c’est que notre dieu des portes était associé par les anciens avec le hylé des origines ou chaos primordial, en d’autres terme à la matière première sulfureuse à double complexion.

    Ainsi, Janus représente-t-il cette mystérieuse matière des origines dont l’égyptien Moïse a si bien disserté dès les premières lignes de sa genèse et que tout alchimiste digne de ce nom suit avec vénération… de la Bible à l’initiation sacerdotale croyez-vous que le chemin à parcourir soit long ?

    La porte dont Janus était le dieu gardien de par sa forme même un demi-cercle (le ciel) est toujours vivante dans la tradition populaire avec le jeu de marelle pour les enfants. Ainsi, le caillou avec lequel l’enfant joue, n’est autre que la matière première. Il est poussé par le joueur (l’alchimiste) de la terre jusqu'à la porte du ciel…

    Jouons ensemble, voulez-vous. Mais je vous prévient, je suis un grossier personnage !

     

    Avec toute mon amitié.

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    COUP DE GUEULE VERS LA LUNE

     

    Mon dernier article traitant la résurrection de Lazare a fait l’unanimité sur  le sens profond de mon interprétation. Je remercie ceux qui me l’ont manifesté.  Cependant, la dernière partie où je montre la dimension initiatique du curé de Rennes le château : Béranger Saunière, cette fin d’article est loin de faire l’unanimité. Et cela même si je montre combien notre curé a mis l’accent sur sa propre résurrection ou « éveil ». On m’a cité des auteurs qui affirment que notre curé était un bagarreur et que sais-je encore, mais on omet de citer les auteurs qui vont dans mon sens. Bagarre honteuse de chapelle autour de la définition fondamentale de la réalisation des Hommes…  De cela, il ne faut pas s’étonner car les chercheurs développent un narcissisme qui sacralise leurs concepts. Pour ces personnes, assez mal informée sur le sens de la véritable spiritualité, un « éveillé » doit être sage comme une image… Je leur laisse le temps de découvrir ce qu’éveillé signifie. En tout cas ce n’est pas la spiritualité des franc-maçonneries qui pourrait le définir ni René Guénon, l’intello chatoyant, ni les cathos de l’école moderniste et réformiste qui ont jeté (depuis 1968) le bébé avec l’eau du bain.

    Les critiques sont toutes de la même eau car elles se réfèrent aux autres, à leur coup de cœur, mais jamais à eux-mêmes, à leurs propres recherches. Ils ont des opinions préconçues et posent des questions dont la vacuité est effarante « je pense ceci, de pense cela »… Ils ne font que penser ! Je ne puis, pour exprimer autant ma tristesse que mon désarroi et mon envie de taper violemment sur la table, que vous donner un exemple « pédagogique » où chacun reconnaîtra ce qu’il veut :

    Si je dis à un individu « je-sais-tout » :

    « Demain il fera beau. »

    Notre sage profondément inspiré vous répondra s en se grattant les fesses :

    « Qu’entendez-vous par [demain] ? »

    Voilà, ce que je viens de vous raconter n'est ni sage ni gentil, mais je me sens mieux maintenant !

     

    En toute amitié.

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