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    BLANCHENEIGE ET LES SEPT NAINS

     

     

    © Léon Gineste 2009 pour tout le blog.

     

    Cet article vous informe des misères que votre serviteur doit subir pour rester en contact avec vous. Il se bagarre avec son ordinateur qui est sorti handicapé. À la suite d’une lobotomie il est devenu caractériel et manifeste envers son bon maître des sautes d’humeur  incontrôlables ce qui lui fait faire toutes les bévues possibles. Mes points de repaires ont disparu, de l’antivirus à l’agencement de mon courrier. Pour l’instant, quand j’écris un courriel, il est mystérieusement avalé en quelques antres où je ne le retrouve plus. Alors soyez patient car en qualité de nul en informatique je suis long à la détente même pour découvrir une évidence !

     

    Alors, pour éviter de m’énerver, et de flanquer ce tas de ferrailles prétentieux à la poubelle, je me raconte une histoire paisible qui calme les enfants et les endors dans la béatitude des nuits merveilleuses. C’est le conte de la belle Blancheneige et des sept nains que j’ai choisis. Ne riez pas parce que je suis revenu au biberon ! Pour l’instant, ça me convient. J’aime ce rêve qui marque l’âme enfantine pour de pertinentes raisons, car l’enfant qui s’éveille à la vie possède ce don étrange de percevoir ce qui le rattache au monde que nous ne voyons pas et de percevoir ce qui le rapproche d’un bonheur antérieur.

    Ici pas question d’analyses dans le style du conte saisonnier basé sur le mythe de Perséphone ou l’hiver (la reine) s’oppose au printemps (Blancheneige), et les nains mineurs sont assimilés aux divinités chtoniennes.

    Pas question non plus d’en faire un conte moral pour inculquer les bonnes manières ou transformer cette histoire en conte œdipien mettant en évidence le conflit mère-fille dont la psychanalyse s’est régalée notamment avec les œuvres de Bruno Bettelheim et Marie-Louise von Franz.

    Enfin je laisserais de côté le conte initiatique féminin ou Blancheneige  fait son éducation de jeune fille dans le chalet des nains asexués ! Éducation qui se réalise par les tâches domestiques en attendant le « prince charmant » qui la délivrera du désir qui l’étouffe symbolisé par la pomme empoisonnée.

    Tout cela ne manque pas d’intérêt mais il est une dimension à ne pas négliger, c’est l’ampleur initiatique dans le sens général du terme, qui contient en potentiel toutes les interprétations possibles et dont l’exactitude de chacune d’elles ne fait aucun doute.

    En d’autres termes la dimension alchimique véritable contient in extenso tout en potentiel, comme chaque cellule d’un être vivant contient l’individu entier non manifesté et pourtant bien réel. J’ai développé cela dans mon livre Holoscopie de la spiritualité Occidentale.

    Seule notre acuité, notre culture, notre éveil permet de découvrir ou non une dimension particulière de cette multiplicité concentrée en un seul processus, d’où l’expression populaire : « Un point c’est tout. »

    La vérité est une disent les alchimistes, mais cette unité se déploie en un bouquet riche de forme et de couleurs agrémentant la beauté confondante de notre univers. C’est cette extraordinaire particularité qui fait dire aux alchimistes maîtrisant leur Grand Œuvre dans sa dimension holoscopique : « Un dans tout » et « Tout en un ».

    Ceux qui étudient chaque fleur du bouquet de la création ne peuvent croire à l’unique vérité, c’est tout le problème de l’esprit scientifique actuel et celui, hélas, beaucoup plus dramatique, de la spéculation symbolique des centres se disant initiatiques. Comprenez-vous pourquoi je m’insurge contre leurs procédés ?

     

    J’essayerais donc de montrer la stature alchimique et de ce fait universelle et holoscopique qui scande ce récit simple, épuré de tout artifice littéraire, plein de grâce et d’enseignement, récit qui nous fut transmis depuis un temps, ou des temps au-delà du temps, et dont l’origine reste indéchiffrable. C’est aux racines des livres sacrés que la source de cette histoire roule son eau vive, son eau-de-vie. Oui, vous venez de comprendre que malgré notre civilisation rationaliste et incrédule à souhait, elle nous demande de redevenir petit pour accéder à l’origine de toute connaissance et pousser notre réalisation tant physique que psychique bien au-delà des limites imperscrustable d’un univers et d’un destin que nous sommes à cent lieues de maîtriser… Un point c’est Tout !

     

    Deux frères amoureux des traditions populaires et des contes.

     

    Le conte de Blancheneige, comme celui de Tom Pouce ou de La Belle au Bois dormant ainsi que Le Petit Chaperon Rouge ne sont pas le fruit de l’imagination des spécialistes de la littérature enfantine ou d’évasion, comme ce fut le cas pour les productions de Lewis Carol ou Hans Christian Andersen. Ces belles histoires ne furent pas inventées par les deux frères Grimm qui nous les ont seulement transmises fidèlement sans les altérer.

     

    Les frères Grimm étaient professeurs à l’université de Goëttingue en Allemagne.

    L’un, Jacques-Louis-Charles Crimm (1785-1859) était philologue et Charles-Guillaume Grimm (1786-1863) était passionné par le folklore. Il étudia non seulement la grammaire des siècles précédents, mais aussi les traditions populaires, les légendes et les vieilles coutumes.

    Après avoir été destitués de leur chaire professorale pour des raisons politiques, ils se mirent à parcourir l’Allemagne pour recueillir les légendes, anecdotes et contes, qui au début du XIXe siècle étaient très répandues dans les campagnes allemandes. Ils écoutaient de préférence les illettrés, les simples, dont ils transcrivaient méticuleusement les paroles, mot pour mot, et souvent dans le patois même du narrateur.

    C’est à ces deux frères, associés dans la même œuvre que la littérature mondiale – la traduction en ayant été faite dans toutes les langues – doit les célèbres contes de Grimm qui parurent pour la première fois en 1812 sous le titre Les contes des enfants et du foyer. L’édition complète, en trois volumes, parut en 1819.

    Quoi de plus délicieux, de plus mystérieux aussi que la lecture de Blanche-Neige dont les dessins animés surent exalter la grâce ?

     

    L’esprit de l’histoire de Blancheneige.

     

    Il ne faut pas ignorer que ce conte fut inévitablement, comme tous les autres, déformé au fil du temps, et cela bien avant que les Frères Grimm ne les immortalise. Aucune mémoire n’est infaillible, même si nos deux anthropologues disent qu’elle peut parfois être d’une fidélité surprenante. Et à ce propos ils racontent, dans la préface de la première édition, qu’une femme de cinquante ans épouse d’un éleveur de bestiaux, était pourvue d’une mémoire telle qu’elle connaissait toutes les anciennes légendes et les répétaient invariablement à la virgule près, si je puis dire !

     

    Malgré les travaux des deux inventeurs, de nos jours cette érosion se poursuit inexorablement comme ces falaises qui reculent et précipitent des maisons dans le vide. Pour ne citer qu’un exemple, celui qui consiste à donner un nom à chacun des nains est une invention récente que les frères Grimm ne mentionnent pas. Point de simplet ou de timide !

     

    Comprenez la raison de mon choix d’anciens traducteurs fidèles tel Henri Mansvic et Valentin Picnik qui œuvrèrent au tout début de XXe siècle.

     

    D’autre part, l’interprétation que je vais entreprendre est à l’image de tous les textes alchimiques. Le conte ne traduit pas un déroulement linéaire du procédé, de A jusqu’à Z. Chaque phrase, chaque paragraphe a un sens qui peut se retrouver ailleurs exposé autrement. Des redondances donc à multiples facettes toujours instructives.

     

    Je souhaite, vous qui tentez de suivre les méandres de ma pensée bancale, que votre songe dans la forêt de Blancheneige soit aussi instructif que l’exposé qu’une nymphe « modèle de la beauté » fit à l’alchimiste Cyliani dans un rêve prophétique qui inspira le mysticisme de Balzac dans son livre La recherche de l’absolu.

     

    Petite explication de texte hermétique.

     

    Voici la première phrase du conte :

     

    « C’était en hiver, les flocons de neige tombaient du ciel comme du duvet. »

     

    Interprétation : 

     

    Les flocons de neige sont ici assimilés au sel blanc qui tombe du ciel du ballon sur la terre du Grand Œuvre. Cela est confirmé par le mot « duvet » qui fait allusion aux aigles dont parlent Fulcanelli. Durent cette opération, le sel philosophique est utilisé sous forme plumeuse (feu de cheveu) et l’alchimiste le laisse tomber doucement sur sa terre ou matière.

     

    Voyons la suite :

     

    « Une reine était assise près de sa fenêtre dont l’encadrement était en ébène et brodait. Soudain elle se piqua avec son aiguille, et trois gouttes de son sang tombèrent dans la neige. En voyant le joli effet du rouge sur la blancheur de la neige elle se dit : Je voudrais un enfant blanc comme la neige, rouge comme le sang et noir comme le bois de ce chambranle.

    Elle eut peu de temps après une petite fille qui était blanche comme la neige, rouge comme le sang et dont les cheveux étaient noirs, comme de l’ébène ; c’est pourquoi elle fut appelée Blancheneige. La reine mourut quand elle naquit. »

     

    Interprétation :

     

    La reine, au lieu de se chauffer au coin du feu est assise en plein hiver devant une fenêtre ouverte, et en plus il neige ! ne trouvez-vous pas que cela a quelque chose de surréaliste à moins d’interpréter fenêtre comme faire-naitre, ce qui ne manque pas d’à propos.

     

    La reine se piqua et trois gouttes de son sang tombèrent dans la neige.

    Trois gouttes, ni plus, ni moins. Nous trouvons là une concordance étrange avec les trois chutes du Christ sur trois stations (3, 6, et 9) du chemin de croix des églises.

    La réalité alchimique correspond à la description de la phase coagula avec ses trois imbibitions de la pierre blanche recevant à trois reprises des gouttes de quintessence rouge comme le sang. Ces trois imbibitions sont à l’origine du changement de couleur. En effet, la pierre devient d’abord jaune, puis orangée et enfin rouge. Soulignons ici le nom de Trèbes les capucins jouxtant Carcassonne dans l’Aude. En occitan ce nom signifie trois B, pour trois blessures, ce qui nous ramène à notre sujet avec une dimension christique.

     

    La reine souhaite un enfant blanc, rouge et noir. Ce sont là exactement les couleurs du Grand Œuvre, où la tradition à fort probablement fait glisser le noir en troisième position alors que c’est la première couleur stable qui se manifeste. Elle est suivie de la couleur blanche puis de la rouge.

    Spécifions enfin que dans tout récit alchimique la pierre philosophale est associée à la mort de ses parents. Des cendres de la mère, ou matéria prima, va naître le soufre philosophique puis la pierre philosophale.

     

    Un an après le décès de la reine, le roi se remaria : 

     

    « Sa seconde femme était très belle, mais elle était fière, hautaine, et ne pouvait souffrir qu’on la dépassât en beauté. Elle avait un miroir magique. Qand elle s’y regardait et lui demandait :

           Miroir, petit miroir au mur, quelle est la plus belle de tout le pays ?

        Le miroir répondait :

           Madame la reine, c’est vous qui êtes la plus belle.

    Et elle était heureuse, car elle savait que son miroir disait la vérité. »

     

    Interprétation :

     

    Ici le centre de l’attention est un miroir magique qui parle, c’est la réplique du miroir (miroir de l’art) que l’alchimiste utilise pour irradier la matière qui devient noire comme la reine et dit la vérité comme la couleur verte qui se manifeste alors à la surface du compost. Nous sommes là au cœur de la dissolution qui se traduit ici autant au sens propre qu’au sens figuré.

    Le miroir de la reine est capable de sonder l’univers pour savoir qu’elle est la femme la plus belle.

     

    Ce miroir de l’art a double face, il est aussi représenté par les adeptes sous la forme d’un bain de mercure dont le surface métallique est convexe. Les miroirs convexes ont la particularité de montrer des images à une échelle réduite. C’est une manière de dire qu’il explore grâce aux images du petit monde ou microcosme, le grand monde ou macrocosme.

     

     

    « C’est dans ce miroir, – nous dit Fulcanelli en étudiant les gardes du corps ornant le mausolée de François II, duc de Bretagne, – disaient les maîtres, que l’homme voit la nature à découvert. C’est grâce à lui qu’il peut connaître l’antique vérité en son réalisme traditionnel. Car la nature ne se montre jamais d’elle-même au chercheur, mais seulement par l’intermédiaire de ce miroir qui en garde l’image réfléchie. Et pour nous montrer que c’est bien là notre microcosme et le petit monde de sapience, le sculpteur a façonné le miroir en lentille plane convexe, laquelle possède la propriété de réduire les formes en conservant leurs proportions respectives. L’indication du sujet hermétique, contenant en son minuscule volume tout ce qui renferme l’immense univers, apparaît donc voulue, préméditée, imposée par une nécessité ésotérique impérieuse, et dont l’interprétation n’est pas douteuse. » Tome II, p. 277 Édit. J. J. Pauvert 1964.

     

    La particularité de ce miroir est mise en évidence quand il est précisé  qu’il est : « petit miroir au mur ». Le mot petit exprime bien qu’il représente le petit monde ou microcosme. Quant au mur sur lequel il est fixé, c’est une structure solide qui sépare ou délimité deux espaces que sont ici le microcosme virtuel du miroir et l’univers macrocosmique.

     

    Quand l’alchimiste mondifie, c'est-à-dire créé des mondes, ce n’est pas un vain mot, une image vide de sens. Je ne m’y arrêterais pas car c’est un développement qui n’a pas sa place dans cette « exégèse ». Je rappellerais cependant la théorie aritmético-alphabétique (théorie des nombres-idée) des métaux dite théorie de la balance élaborée par l’alchimiste arabe Jabir ibn Hayyan appelé Géber en occident (VIIIe siècle). Je la signalerais en son expression philosophique : « À toute genèse  correspond une exégèse ».

    Certains contes comme Blancheneige sont les vivantes « exégèse » d’une « genèse » qui s’observe dans le miroir de l’art.

     

    « Cependant Blancheneige croissait en âge comme en beauté, et à sept ans elle était belle comme le jour et plus belle même que la reine. »

     

    Interprétation :

     

    Nous avons là la mise en évidence du cycle de sept ans qui préfigure l’entrée en scène des sept nains et que Rudolph Steiner a fort bien traduit dans les septaines biographiques.

    Tous les sept ans les cellules de notre corps sont entièrement renouvelées montrant pas là qu’une autre phase de la vie commence.

    Les sept jours de la semaine sont là pour nous montrer le rythme septénaire de notre vie. La fabrication de la pierre philosophale n’échappe pas à cette structure temporelle. Il faut en effet 28 mois philosophiques soit quatre cycles de sept.

    Et la naissance de la brillante beauté de Blancheneige est ici expliquée en peu de mots :

     

    « Vers la septième réitération du processus, – nous dit l’alchimiste Eugène Canseliet à la page 249 de son Alchimie expliquée sur ses textes classiques, – c’est-à-dire vers le septième jour, la terre, qui était noire et obscure, tout au début, revêt une couleur blanche et de plus en plus brillante. »

     

    Cette citation montre l’inévitable rencontre de Blancheneige avec les sept nains porteurs de lumière. Nous verrons cela plus tard.

    Évidemment il faut éviter de considérer ces valeurs sept avec l’exactitude d’un chronomètre. Il s’agit d’ordres de grandeur. En effet, des facteurs difficilement contrôlables peuvent faire varier la dimension temporelle comme la qualité des matières, et des phénomènes extérieurs telle la température et aussi, et surtout, nos erreurs !

     

    Soulignons en passant que les cycles économiques, reflets de notre vie sociale, se produisent dans la plupart des économies modernes, en épousent la forme de vagues, avec des longueurs qui varient entre trois ans et demi et sept ans.

     

    « Un jour la reine demanda à son miroir :

    —Miroir, petit miroir au mur, quelle est la plus belle de tout le pays ?

    Le miroir répondit :

    —Madame la reine, vous êtes la plus belle ici, mais Blancheneige est mille fois plus belle que vous. »

     

    Interprétation :

     

    Dans cette affirmation de la grande beauté de Blancheneige se glisse la multiplication alchimique à la suite de trois réitérations.

    Quand le Grand Œuvre est réalisé pour la première fois la capacité transmutatoire de la pierre est nulle. Lorsque le Grand Œuvre est réitéré pour la première fois, la pierre est capable de transmuter 10 fois son poids en or. Réitérée pour la seconde fois, elle transmute 100 fois son poids en or. À la fin de la troisième réitération elle devient capable de transmuter 1000 fois son poids en or. C’est cette série des réitérations qui inspira l’alchimiste écossais John Napier (1550-1617) baron de Merchiston (Néper en français) pour inventer les logarithmes.

    Il faut préciser qu’il s’agit là encore d’un concept théorique.

    Dans la pratique les résultats peuvent êtres différents, notamment en fonction de la pureté du sel et surtout de la dextérité de l’œuvrant car lors des réitérations ou multiplications le temps pour réaliser le Grand Œuvre diminue considérablement.

    Dernier point, la pierre philosophale se pare parfois du nom de « Pierre Belle ». Nous voyons donc que Blancheneige personnifie la pierre philosophale, 1000 fois plus belle que les plus belles pierres du monde.

     

    La reine voulut donc se débarrasser de Blancheneige et demanda à un chasseur de l’emmener dans un bois et de la tuer. Mais le chasseur laissa la vie sauve à l’enfant et rapporta comme preuve à la reine le cœur et le foie d’un chevreuil.

     

    « L’affreuse marâtre les fit apprêter par le cuisinier et les mangea. »

     

    Interprétation :

     

    Si Blancheneige représente la pierre philosophale à tous les stades de fabrication, la marâtre symbolisme les aléas et la matière rejetée ou âme damnée dépourvue d’âme, c'est-à-dire manquant de sel de soufre ou de mercure. L’âme damnée ou matière noire et pestilentielle va donc absorber la pierre philosophale, mais ne l’empoisonnera pas, ne la digéreras pas. Le conte est des plus expressifs à ce propos.

     

    Dans la forêt Blancheneige aperçut à la nuit tombée « une petite maison où elle entra pour se reposer. »

    Tout était minuscule dans cette maison. Elle mangea et but dans chacun des sept assiettes et se coucha dans le septième lit qui était à sa taille et dans lequel elle s’endormit.

     

    Interprétation :

     

    En mangeant dans chacun des sept couverts l’un après l’autre cela traduit les sept rations de sel qui doivent être utilisées pour nourrir la pierre.

    Le septième lit montre que la pierre est endormie dans le compost dont elle est l’étoile. L’étoile du compost ou Compostelle est analogue à Blancheneige.

     

    « Il faisait noir quand les maîtres de la maison rentrèrent. C’étaient les sept nains qui dans les montagnes creusent les mines. »

    Ils constatèrent que leur maison était dérangée. Il s’approchèrent des lits…

    « Mais le septième nain en approchant de son lit vit Blancheneige qui dormait. Il appela les autres qui accoururent et furent émerveillés. Ils allèrent chercher leurs chandelles et éclairèrent Blancheneige. »

     

    Interprétation :

     

    Les sept nains qui creusent les mines sont ici des « rongeurs », car il s’agit de sept réitérations de l’application d’une substance purificatrice qui ronge les impuretés. Cette phase est particulièrement bien représentée à l’église de St Siffrin de Carpentras par une boule rongée par les rats qui orne la porte des juifs. Cette représentation est loin d’être unique. La plus significative reste celle sculptée sur une miséricorde des stalles de Champeau en Brie (Ile de France). En effet, la substance purificatrice ronge des impuretés que les alchimistes appelent fécès, ce qui ici n’est pas dépourvu d’humour puisque la miséricorde permet d’appuyer les fesses des moines qui se tiennent debout ! Par ailleurs c’est la raison pour laquelle le chat est accroché aux basques du fou ou alchimiste représenté par la carte du jeu ne comportant pas de numéro. Le chat est le nom de la substance, et le rat son effet sur la terre ou ter ou trois… La substance « provoque » l’effet. Le rat purifie donc avec le K (ne pas confondre avec cabaret) la substance ternaire en boule ou soufre philosophique.

     

    «  Vous posséderez alors ce Chaos des Sages «  dans lequel tous les secrets cachés se trouvent en puissance, ainsi que l’affirme Philalèthe, et que l’artiste habile ne tarde pas à rendre actif. »

     

    Si vous avez lu cette citation du Mystère des Cathédrale (p197 edit. 1964) en ouvrant bien vos oreilles, vous ne mettrez pas en doute ce que je raconte.

     

    Évidemment les nains, s’ils creusent, ne sont pas des rats. L’anagramme de rat est art, ce qui fait des sept petits compagnons les serviteurs de l’Art ou alchimie qui éclairent donc Blancheneige, car le blanc de la neige est analogue à la lumière. Je ne spécule pas et reste dans le registre de la terminologie alchimique telle que vous pourrez la découvrir chez Fulcanelli ou Canseliet. Je n’ai pas le temps d’aller vous chercher des citations. Bougez-vous un peu !

     

    Les nains sont des gnomes, transmetteurs de la connaissance et donc de la lumière.

    « Les gnomes, écrit Fulcanelli à la page 367 du premier tome de ses Demeures Philosophales de 1964, sont les génies préposés à la garde des trésors souterrains, artisans nocturnes de l’ouvrage hermétique, familier au sage qu’ils servent, honorent, enrichissent de leur labeur incessant. Ce sont les possesseurs des secrets terrestres, les révélateurs des mystères minéraux. Le gnome, créature fictive, est l’expression ésotérique de la vie métallique, du dynamisme occulte des corps bruts que l’art peut codenser en une substance pure. La tradition rabbinique rapporte, dans le Talmud, qu’un gnome coopéra à l’édification du temple de Salomon, ce qui signifie que la pierre philosophale du y entrer pour une certaine part. » p367 tome I, op. cité.

     

    Je m’arrêterais là et vous dispenserais de l’explication du mot V.I.T.R.I.O.L (Visite l’Intérieur de la Terre, en Rectifiant tu trouveras la pierre cachée) signalé par l’alchimiste Bazille Valentin et qui orne le cabinet de réflexion des Francs Maçons. C’est un classique rabâché qui a le don de me donner des boutons ! Je le laisse pour que les doctes érudits aient quelque chose à raconter… Qu’ils ne se perdent pas à force de visiter leur Intérieur de la terre ou de Rectifier à coup de distillatoire, ça pourrait leur sauter à la figure !

     

    Blancheneige resta chez las nains en s’occupant du ménage et en cuisinant pour leur préparer le repas à leur retour de la mine.

    Mais la reine sut, grâce à son miroir que Blancheneige était en vie. Elle décida de s’en débarrasser.

     

    « Elle se teignit le visage et s’habilla comme une vieille marchande. »

     

    Ainsi accoutrée elle se présenta à Blancheneige et lui vendit un corset de satin rose.

    Blancheneige se laissa lacer le corset par la reine déguisée qui serra si fort les cordons que Blancheneige tomba inanimée.

    Les nains la délivrèrent en entaillant le corset et elle revint à la vie.

     

    Interprétation :

     

    La teinture du visage de la reine traduit la première teinture de coagula, ce qui donne à la pierre un aspect vil comme le déguisement de la reine. L’utilisation du corset qui prive d’air la pierre montre qu’il faut l’isoler de l’humidité de l’air pour qu’elle puisse se fixer (sécher). Dans le cas contraire la pierre reste humide et les teintures ne peuvent se dérouler correctement. Actuellement une cloche à fromage et un dessiccateur d’air que l’on trouve facilement dans le commerce suffisent. À défaut on peut utiliser comme dessiccateur le carbonate qui sert à fabriquer le sel philosophique.

     

    La deuxième tentative de la reine consiste à fabriquer un peigne empoisonné. Elle enfonça dans sa chevelure le peigne et immédiatement le poison agit :

     

    « Mais dès que la vieille lui eut enfoncé le peigne dans les cheveux, le poison agit et elle tomba inanimée. »

     

    Les nains la délivrèrent une seconde fois.

     

    Interprétation :

     

    Le peigne qui s’enfonce dans la chevelure noire de Blancheneige exprime que le feu de cheveux (selon Gébert) sur la pierre noire doit être utilisé à bon escient, sans cela il risque de la « tuer » en l’empoisonnant par surdose. Ces capillarités salines sont très puissantes et leur dosage doit être réduit de moitié par rapport aux cinq autres adjonctions salines.

     

    Soulignons ici que le pecten jacobeus (peigne de Jacques) ou mollusque bivalve dont la coquille caractérise les pèlerins sur la route de saint Jacques à Compostelle, a le même sens.

     

    À la troisième tentative, la reine se teignit le visage et alla offrir à Blancheneige une pomme empoisonnée. « Mais quiconque la toucherait des lèvres mourrait. »

    La reine offrit à Blancheneige une moitié de pomme rouge qu’elle mangea et tomba raide morte.

    Cette fois les nains ne purent la ranimer.

     

    Interprétation :

     

    Nous sommes là à la troisième teinture comme le signale la teinture du visage de la reine déguisée. La pomme offerte est rouge comme la pierre après la troisième imbibition de teinture rouge.

    Ici un obstacle sérieux est signalé : Sous aucun prétexte il faut toucher la pierre. En effet, tout contact organique pourrait « l’empoisonner » et donc la « tuer ». D’autre part on ne doit pas la diviser ou la réduire en morceaux comme le montre ici une mastication mortelle.

     

    Les nains placèrent Blancheneige, qui semblait dormir, dans un cercueil de verre et y gravèrent son nom en lettres d’or. Puis ils exposèrent le cercueil au faite d’une montagne voisine.

    Il advint qu’un prince vît le cercueil, et demanda de l’emporter. Il fut donc transporté, mais un domestique buta contre une racine d’arbre et la secousse imprimée à Blancheneige fit qu’elle rendit le petit morceau de pomme. Aussitôt elle revint à la vie.

    Le prince la demanda en mariage, et leur noce fut célébrée avec pompe et magnificence.

     

    Interprétation :

     

    Il est ici évident que le cercueil de Blancheneige n’est autre qu’un ballon de verre fermé dans lequel la pierre est placée.

    Elle est en état de léthargie car insuffisamment rouge et purifiée. Pour y parvenir il est une opération dont l’expression, selon les vieux maîtres, ne saurait être plus expressive. Il s’agit de « lui faire rendre gorge » ! C’est-à-dire exsuder et se séparer ainsi du dernier petit reste de substances toxiques.

    La pierre grâce à une dynamisation, ou cinquième feu léger, va être déplacée, ce qui va permettre de la purifier sur toute sa surface et lui faire rendre gorge. À la suite de cette opération elle est prête pour la multiplication.

     

    La reine se rendit à la fête. Quand elle arriva, « des souliers de métal rougis au feu avait été préparés pour la maratre. On les plaça devant elle et elle du les chausser et danser tant qu’épuisée elle tomba morte à terre. »

     

    Interprétation :

     

    L’esprit de ce conte n’est pas cruel. Donc cette fin ne saurait être prise au sens propre. C’est une métaphore que l’on peut traduire en ces termes :

     

    « Tu m’a suffisamment empoisonné la vie. Maintenant à mon tour de te casser les pieds ! »

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    SCIENCE-FICTION ET ALCHIMIE

    J’ai parfois parlé de science-fiction en faisant remarquer que certains auteurs étaient proches de l’alchimie et en particulier le canadien  Alfred Elton VAN VOGT (1912-2000), considéré comme l’un des chefs de file de « l’âge d’or » de la science-fiction américaine. Pour certains critiques son œuvre a beaucoup vieilli. À cela une seule réponse : cette dépréciation est le fruit de l’obsolescence qui gagne certaines expressions scientifiques. Elle est beaucoup plus liée aux variations terminologiques qu’à l’évolution réelle des techniques. Par exemple, de nos jours nous ne parlons plus de la même manière d’énergie atomique souvent remplacée par le synonyme d’énergie nucléaire. Employer la première expression donne des rides au texte, pourtant l’énergie atomique est bien loin de nous avoir tout révélé. Nous sommes devant une réalité quelque peu décevante, mais est-elle évitable ? En effet, la science-fiction est parfois snobinarde, elle se révèle victime de la mode. En cela elle est aux antipodes de l’alchimie qui se présente beaucoup plus comme une science aboutie ne donnant pas de prise à des fluctuations sémantiques liées aux caprices de la modernité.

    En filigrane  des récits, que ce soient ceux qui structurent la faune de l’espace,(où le potassium, chers aux alchimistes, est mis en exergue) le cycle des Linns (qui caractérise le génie salvateur agissant sur le macrocosme à travers le microcosme, opération si proche des transplantations de Paracelse.) et celui des anti A (qui donne le véritable sens de la dimension humaine avec en surcroît une prophétie sur les capacités psychique exceptionnelles que révéleront les neurosciences). Dans tous ces romans sont abordées des réalités essentielles ou l’alchimie tient une place prépondérante. En cela l’œuvre de VAN  VOGT est immortelle. Par ailleurs l’intégration de ce citoyen Canadien à « l’âge d’or » de la science-fiction Américaine est une étrange convergence, un clin d’œil « doré » de la synchronicité pour parler le langage de C. G. Jung,  et cela ne manque pas de relief, de ce genre de relief qui n’a rien de commun avec l’orogenèse.

    Mais les littéraires sont-ils tous sensibles à la dorure alchimique de son œuvre ? En tout cas le révolté « antisystème » Boris VIAN (1920-1959) ne s’y est pas trompé en traduisant ses romans sur les anti-aristotéliciens. Oeuvre  reposant sur les concepts très fructueux de la sémantique Générale que venait de formuler le mathématicien polonais,  ce génial aristocrate  qu’était le comte Alfred KORZYBSKI (1879-1950). Génial il l’était pour avoir su faire sortir de leurs abstractions la physique quantique et celle de la relativité d’Einstein. Il leur donna une dimension humaine, sans perdre le référentiel mathématique, d’une manière telle qu’elle s’apparente  à un art de vivre extraordinairement riche. C’est dans ces concepts qu’ont puisés les fondateurs de la Gestalt Théorie (de l’Allemand Gestalttheorie qui signifie « théorie de la forme ») si chère à  certains psychologues et aussi aux fondateurs de la « Programmation neuro linguistique (P.N.L) ». Chacun de leur côté, on établit un domaine de sciences humaines qui ne tarda pas à rompre le cordon ombilical qui les reliait avec les concepts fondamentaux du mathématicien Polonais.

    Toutes ces disciplines fécondées ne sont qu’un éclatement dépréciateur de l’œuvre de KORZYBSKI où les romans de VAN VOGT sont un retour aux sources en même temps qu’une agréable vulgarisation qui permit à beaucoup de Français de découvrir les fondements de la sémantique générale que notre aristotélicienne Éducation Nationale ne saurait enseigner, à moins d’aller chercher un bâton pour se faire battre !

    Autant l’œuvre de l’auteur Canadien offre de multiples pistes de réflexions pour aborder l’alchimie théorique qui prépare l’entrée au laboratoire, autant la sémantique générale s’avère un instrument de réflexion pour aborder le changement de la pensée (métanoïa) si nécessaire comme prélude à la transmutation de l’être et conséquemment à celle de la matière si étroitement intriquée dans le temps comme l’a bien montré Salvador Dally dans son tableau des montres molles...

    Avec toute mon amitié.

     

     

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    LES ENFANTS DE LA VEUVE

     

    Cette expression « Les enfants de la veuve », employée par les Francs maçon, m’a plongé dans le monde imaginaire de la fameuse opérette de la veuve joyeuse ou une coquine se défoule après le décès de son richissime époux.

    Dans mes rêves cette femme était tantôt la veuve un peu délurée avec une vie de patachon, tantôt sémillante et enivrante veuve Clicquot. Dois-je l’avouer ? Je ne savais plus à quel sein me vouer !

    Quand j’ai su que les francs-maçons étaient fils d’une veuve, je me suis tout de suite dit qu’il y avait là quelque chose de louche, que cela cachait une sorte de naissance extraconjugale. Si les maçons sont les fils d’une veuve, quel est le papa ou quels sont les géniteurs ? Mais d’abord, et surtout, cette veuve qui est-elle derrière son voile noir ?

    Pour tenter de comprendre je ne me suis pas tourné vers les tests ADN. Je me suis-je tout simplement plongé dans mon antique livre de Jules Boucher (J. B.) ce porte parole des frères en tablier que j’aime taquiner pour le plaisir d’offusquer la galerie. Mon vénérable exemplaire tombe en lambeaux car il a près de quarante années de bons et loyaux services. En effet, il fut réédité en 1948 par le colonel JB, titre bien mérité car il était gardien des colonnes du temple maçonnique Jakin et Booz… Au moment ou il sortait de presse c’était l’année de mes 9 ans, ou j’usais tristement mes fonds de culottes sur les bancs de mon école communale narbonnaise.

    À travers ce livre : La symbolique maçonnique, notre auteur essaye de nous faire découvrir qui est cette femme énigmatique, et aussi qui sont ses fils. Ainsi j’ai pu lire à la page 280 :

    « L’expression « enfant de la veuve » désigne les francs-maçons et la mystérieuse expression de « Veuve » désignant la Franc-Maçonnerie à fait l’objet de maintes recherches et de maints travaux. »

    Donc la Veuve est la Franc maçonnerie et ses enfant sont les franc maçons. Voilà une définition qui me sied car il n’y a pas de confusion entre les francs Maçons et la franc-maçonnerie. Ce sont deux choses totalement distinctes. Dois-je vous glisser à l’oreille, avec un petit sourire égrillard, que j’aime beaucoup la Veuve mais ses enfants me laissent perplexes...

    Notre colonel, ne fut pas dans la cavalerie car il ne saisit pas la langue du cheval ou cavale ou encore cabale qui donne une vision non pas binoculaire mais trioculaire des textes les plus banals. De ce fait, notre auteur ne saurait dépasser la référence littéraire, matérialiste, et ouvre un panorama hétéroclite à travers une savante compilation de citations issues d’auteurs les plus réputés de la fin du XIXe siècle et du début du XXe.

    Plus je lisais, plus les nuages d’inconnaissances s’amoncelaient au point de faire pleuvoir sur moi de la choucroute (ne riez pas, c’est un réel ressentir !). Comme je suis un cancre, la choucroute c’est mon plat favori car il est plein de nœuds et bien d’autres choses encore. Voyez-vous, cher ami, ma nature de Béotien me ferait-elle passer à côté des subtilités spirituelles de la vie ? C’est à vous de juger!

    Voyons un peu cet exposé à la Prévert ou il ne manque que le raton laveur…

    Avec un certain PARIGOUT, nous apprenons que les enfants de la veuve sont ceux de la nature toujours vierge et féconde. Reconnaissons qu’il y a de l’idée… pour le versant écolo de la fraternité !

    Pour GERALDE nos francs maçons sont les « enfants de la veuve » qui n’est autre que la mère de l’architecte Hiram… C’est un retour à la classique histoire de l’architecte assassiné, un lieu commun donc !

    Mais notre auteur érudit va chercher les lettres de noblesse de cette expression dans l’Égypte antique. En ce lieu notre veuve n’est plus la franc-maçonnerie mais Isis la veuve d’Osiris… Ah l’Égypte, elle est dans toutes les sauces !

    De son côté RAGON considère qu’en hiver le soleil meurt et ainsi la nature devient veuve. Sur ce point, les Maçons prennent du galon car lorsque le soleil ressuscite au printemps les enfants de la veuve deviennent « enfant de la lumière ». C’est une appellation qui nous pousse sur le sentier des tristement célèbres illuminatis éteignoirs du monde. Ou alors est-ce une interprétation erronée ?

    Je vous fais grâce des développements autour de l’histoire de l’architecte Hiram. Je ne puis que croire à l’exagération quand notre auteur affirme que la franc-maçonnerie est veuve depuis que Jacques de Molay, grand maître des Templiers, a été brûlé.

    En résumé notre veuve est autant la franc-maçonnerie que la mère d’Hiram ou Isis et même la nature…

    Il y a donc, de tout puisé partout y compris dans la mythologie grecque.  En réalité notre veuve reste toujours une illustre inconnue ou le papa des enfants, et donc des francs maçons, s’est absenté en rasant les murs.

    Retenons que cette manière de procéder de notre colonel permet de saisir cette tendance au syncrétisme qui ne peut que virer, tôt ou tard, au salmigondis ou à la choucroute ! En tout cas ses multiples références, qui tirent à hue et à dia, épaississent ma couche de « cancritude »…

    Comprenons pourquoi on demande aux courageux francs-maçons de faire sa propre sauce, et de la servir sur une planche pour inciter les autres à faire de même. N’y aurait-il pas confusion entre initiation et renonciation ? Renonciation, à renouer avec les valeurs essentielles et véritablement ésotériques…

    Les francs maçons sont logés à la même enseigne que l’Église. Ils ne sont pas responsable des multiples transgressions de leurs aînés qui on défiguré, au fil du temps, le vrai visage de leur veuve de maman.

    Que peut-on ajouter ? Peut-être une petite remarque générale en passant. Nombreuses sont les vies qui ne sont que des fuites hors de soi-même dans cet imaginaire qui fait le bonheur de ceux qui exploitent la misère humaine. Un confort douillet et nombreux sont les individus qui choisissent les vérités de l’écurie. Ils plongent la tête dans le râtelier et ils mâchent tout leur soûl tout ce qu’on leur sert !

    Les autres, les « Illuminati », les décideurs et conservateurs qui se disent gardiens du temple, ces faiseurs de « dogmes », les utilisent à leur fin. Jamais, au grand jamais, nos prolétaires de la condition humaine ne quittent l’écurie. jamais ils n’ouvrent leur bouche édentée pour tenter de mordre à la vie et être finalement eux-mêmes.

    C’est ainsi que le grégarisme se confond avec l’égrégore, devient l’égrégore !

    Tel est le poignant constat du naufrage des religions et de bien des sociétés dites initiatiques qui n’initialisent rien si ce n’est le début de la fin !

    Comprenne qui voudra et revenons à notre veuve qui a une ribambelle d’enfants nés de père inconnu.

    Voyons notre veuve sous un autre angle. Qu’est-ce qu’une veuve sinon une épouse qui a perdu son conjoint ? En d’autres termes, et d’une manière plus globale, c’est un couple  qui a perdu sa partie masculine. En effet, le mot « veuve » vient du latin « vidua » qui signifie vide, privé de… son complément.

    Dans le registre alchimique, le couple initial existe. C’est lui qui est le fondateur de la maçonnerie car il taille la pierre philosophale.

    La matière première des alchimistes est un corps double fait de l’union du « soufre » mâle et du « mercure » femelle. Ce minerai à double complexion perd donc son « soufre » pour devenir « mercure » (cabalistiquement : mère).

    Ce « mercure » qui est « veuf » de son « soufre » quand il parvient à maturité va être multiplié, ce qui augmente sa puissance d’un facteur 10 à chaque réitérations. Les résultats de cette multiplication permettent la transmutation.

    Les enfants de la veuve ne sont autres que des êtres transmutés, manifestation directe de la puissance de la veuve. Malheureusement la réalité est autre, car les maçons ignorent (par leur manière d’être uniquement pour le symbole) l’existence de la première matière des mondes qui seule peut délivrer des contingences intellectuelles.

    Les francs maçons devraient être la manifestation de la puissance de la Veuve (qui se confond avec la Vierge)  et donc de l’essence de la maçonnerie indissociable de l’alchimie… Ils peuvent y parvenir, et je le souhaite de tout cœur, mais pour cela encore leur faut-il acquérir une vision triloculaire et surtout quitter leur râtelier…

    Avec toute mon amitié.

     

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