• OPINIONS SUR UN « THRILLER » ALCHIMIQUE.

    Évidement, et tout comme à l’accoutumé, je vais tenter avec plus ou moins d’espiègleries, de cerner grâce à un polar à connotation « alchimico-maçonnique », certaines idées diffusées, tambour battant, sur l’alchimie par l’honorable fraternité de la truelle.

    Si j’écris ce petit mot doux c’est parce que les idées de bric et de broc sur l’alchimie qui traînent dans les ateliers, sont bien souvent le fruit d’un radotage qui sent le rance. C’est une sorte de cacophonie bancale de choristes enroués, et obèses, imposant leur tempo surréaliste aux brebis qui pourraient leur filer entre les doigts en pensant autrement que l’exige les dogmes de l’aréopage.

    De la vérité on s’en « brosse » dirait Arsène Lupin. Alors on ignore les faits, on cambriole l’histoire et les fausses idées se répendent à l’image des contrefaçons. Elles courent, comme « le furet des bois mesdames » de la chanson enfantine.

    Les voila qui galopent, les coquines délurées, on sent leur courant d’air dans les couloirs et jusque dans le « cabinet de réflexion » de la grande majorité des centres « spirituels » et « initiatiques ». En ce lieu sacré les pontes s’en astiquent l’ego jusqu’au rouge sanguinolent... Où là-là c’est méchant tout ça ! Je me calme…

    Souvent j’ai utilisé, comme « outil de détection », des concepts hétérodoxes, de ceux qui s’étalent dans le "bagout" des « initiés » de la onzième heure, mon vieux compagnon qu’est le livre « La symbolique Maçonnique » de Jules Boucher.

    Actuellement j’ai découvert une source beaucoup, plus fraîche et délictueuse à souhait, dans les romans publicitaires sur la Franc-maçonnerie des sieurs GIACOMMETTI & RAVENNE.

    Je n’ai pas l’intention de leur reprocher d’utiliser leur roman pour faire de la pub maçonnique avec l’aide influente de leurs frères occupant des postes d’autorité dans l’édition, les médias ou ailleurs. De toute façon chacun sait que la plupart des réussites reposent sur le « copinage ». Ce serait injuste et déplacé, de ma part, de reprocher quoi que ce soit en ce domaine quand on connaît, par exemple, les « mafias » des grandes écoles ou la « guignolesque » agrégation de médecine, ce « concours de circonstance » qui auréole les éminents professeurs de nos universités… Qu’est-ce que je m’amuse !

    J’ai l’intention d’être le plus vrai et le plus juste possible, comme je le suis avec tous mes amis. Mais de grâce ne me reprochez pas mes coups d’œil malicieux sur le chaos des idées tordues.

    Le choix de ces auteur de polar « ésotérique » est du au fait qu’ils sont une vitrine pour la Franc-maçonnerie. Conséquemment, et qu’ils le veuillent ou non, leurs concepts à travers leurs récits romancés, leur donne une préexcellence. Car leurs ouvrages sont agrémentés, dans le but louable de parfaire l’information du lecteur, d’un glossaire maçonnique et aussi d’une bibliographie, incluse dans le récit, pour guider la découverte de la Franc-maçonnerie.

    C’est tellement sympa que vous avez envie de vous abonner à la Loge pour rencontrer, en pleine action, le commissaire Franc Mac’ Antoine Marqua le héro récurant des ouvrages.

    C’est d’une charité émouvante, mais la ficelle est un peu grosse. Recrutement oblige ! Bon, ne le prenez pas mal, je m’amuse toujours à empoisonner le monde… heureusement que je ne suis pas critique littéraire !

    Donc, ce que nos romanciers disent permet au lecteur de définir la maçonnerie, tout comme le Jules Boucher, avec sa symbolique maçonnique, le fait d’une manière plus pointue. En ce sens les auteurs sont, qu’ils le veuillent ou non, de véritable représentant « officiels » de leur centre initiatique car le public se fait une opinion de la maçonnerie à travers ce que raconte un auteur franc-maçon titulaire de la Maîtrise, c'est-à-dire d’un grade qui lui donne l’autorité.

    Par ailleurs, depuis le début de leur œuvre en 2005, nul, dans la fraternité à trois points, ne reproche aux romanciers de mal informer le public, ce qui est une sorte « d’imprimatur » de la famille.

    Maintenant si l’autorité maçonnique estime que ces romans racontent des balivernes qu’il me prévienne pour que j’en fasse profiter l’entropie qui alimente ma gloutonne poubelle.

    Ceci étant dit, l’histoire du commissaire Antoine Marca est agréable à lire. Ces romans sont une incontestable détente pour accompagner le farniente au soleil. Vous voyez que je fais de la pub. De toute manière le simple fait que je parle de ces romans constitue une pub gratuite, même si je me mets à malmener les auteurs. Comme le disait, très justement, le constructeur d’automobiles Ford à propos de la notoriété de son entreprise : « que l’on en parle en bien ou en mal l’essentiel est qu’on en parle »…

    Alors parlons-en !

    Ce duo d’écrivains se partage la tache. L’historien écrit un chapitre tandis que le Maçon répond dans le chapitre suivant. Lire ce genre de balancement ne m’endors pas mais me fatigue, comme si j’actionnais une pompe à bras. D’un côté l’intérêt du récit de l’autre le ressac de l’écriture qui l’inonde et appelle l’ennuie. Dommage, l’idée est bonne mais elle demande à être reformulée. Ben non ! Je ne suis pas critique littéraire !

    Je veux bien croire que la dualité est au cœur de la symbolique, mais pas au point de brinquebaler le lecteur. Bon, je ne saurais poursuivre l’exposé de mon opinion qui n’est peut-être pas la votre surtout si vous êtes avec Antoine de la « maison poulaga ».

    Cet « or-d’œuvre » étant dégusté, passons au plat de résistance.

    Je vous le sers avec l’ouvrage intitulé Le frère de sang (Editions Pocket – Fleuve noir – 2007). Je l’ai choisi car j’ai découvert (en quatrième de couverture) que l’alchimiste Nicolas Flamel entrait dans la trame du récit et conséquemment il était question, dans cet ouvrage,  de l’alchimie qui m’est chère.

    Au fil des atrocités moyenâgeuses ou la violence inquisitrice n’a pas de limite j’ai trouvé une coquille, de deux petits mot accolés, qui m’a fait grincer et traiter nos plumitifs de cuistres. Un mariage contre-nature se consomme dans cette expression archi fausse: « mystique dogmatique ». En voyant cette union entre le bœuf et l’âne, de surprise, j’ai failli m’étrangler !

    A moins d’être partisans de ces obédiences qui on envoyé blackbouler le grand architecte de l’Univers et donc de concevoir la mystique comme une activité de « taré à côté de la plaque » ou alors fortement perturbé par les « pétards » ou des drogues dures, ces deux mots ne sauraient être accolés. Ils sont carrément incompatibles et les assembler montre une compréhension douteuse de la mystique instillée par une formation ésotérique partisane.

    Que l’on accole le mot dogmatique à celui de religion, c’est juste. Mais c’est une erreur de dire qu’une mystique est dogmatique puisqu’elle n’a pas de rapport avec la religion et tout juste avec la spiritualité telle qu’on l’entend généralement. La mystique est « une sensation de l’éternel » ou « un sentiment océanique » comme le disait Romain Roland.

    Dogmatiser une sensation de l’éternel (ou du Grand Architecte de l’Univers) est impossible. Pas plus que le fameux « supplément d’âme » d’Henri Bergson.

    Romain Roland écrivait ce qui précède à Freud qui lui répondit à hauteur de sa pauvreté intérieure : 

    « Combien me sont étrangers les mondes dans lequel vous évoluez ! La mystique m’est aussi fermée que la musique ».

    Notre psychanalyste est « mal barré » pour entendre la musique des sphères… comme tout mystique, digne de ce nom, l’entend.

    De multiples publications furent consacrées à la mystique. Toutes remarquent qu’elle est marginale, étrangère à l’entendement, et surtout MENACÉE AU SEIN DE L’EGLISE car justement elle n’obéit pas aux dogmes. Elle ne peut être canalisée par aucune loi car elle est au cœur et au-dessus des lois puisque incompatible avec elles. Cependant elle est en harmonie (comme la musique !) avec les lois informulées et informulables de l’univers. En d’autres termes le mystique devance le physicien et l’astrophysicien dans sa compréhension du monde. Mais sa manière de l’appréhender est de l’ordre du suprasensible.

     

    Ce concept est inséparable de l’alchimie si mal comprise dans cet ouvrage. Mais je dois reconnaître, pour être passé par là, que ce n’est pas pour eux une tache facile car imprégné d’idées quelque peu calibrées émanant d’une « fraternité ».

    Dans cette histoire le bon et pieux Nicolas Flamel devient un ignoble assassin qui énucléé férocement sa victime et la torture avec du plomb fondu injecté dans se orbites sanglantes et « hurlantes de douleur ». C’est bien mal connaitre l’alchimie que d’associer ce grand alchimiste à un crime aussi odieux. Cet acte lui enlève tout sens mystique (faut-il s’en étonner puisque la mystique n’est pas comprise ?) qui est inséparable de la sagesse tout comme la sagesse l’est de l’alchimie.

     

    Et puis notre auteur définit l’alchimie comme étant l’art de faire de l’or et à celui de la recherche de l’élixir de longue vie. Mais l’alchimie, ce n’est pas cela ! L’alchimie c’est d’abord la science de la vie. De toute vie qu’elle soit humaine animal végétale ou minérale. L’or est la « santé » suprême des métaux… Transmuter c’est soigner ! Soigner comme le fera par exemple Arnaud de Villeneuve qui écrivait en connaissance de cause :

     

    « Les œuvres de charité et les services que rend à l'humanité un bon et sage médecin sont préférables à tout ce que les prêtres appellent œuvres pies, aux prières, et même au saint sacrifice de la messe »

     

    Quant à nos auteurs ils décrivent l’alchimie d’une manière des plus romanesques (ce qui est bien ici) mais cela n’a aucun rapport avec la réalité DES différents grands œuvres. Car il y a plusieurs manières de procéder. Toutes n’utilisent pas la cornue, comme ne l’utilisait pas toujours Newton ou Fulcanelli et… Canseliet (nom utilisé, à bon escient, dans cet ouvrage).

    Si nos alchimistes travaille sur une matière ou deux, ils ignorent ce qu’est la première matière de l’ordre de l’invisible mais qui contient en potentialité toutes les puissances vitales. La voir comme la manipuler nécessite un degré de pureté que seul les mystiques ou Tchen gen des orientaux, qui furent aussi appelés Rose-Croix ou illuminatis, peuvent l’approcher sans risque.

    Quand ces conditions sont réunies le laboratoire est mille fois plus spirituel que tout oratoire. Laboratoire ou aucun laborantin n’a de place ! L’alchimiste uniquement laborantin est un chimiste ni plus ni moins alors que l’alchimiste est plus, beaucoup plus, que cela. C'est un prêtre, selon l'Ordre de Melkisédek, qui dit sa Messe sur l'Univers...

    C’est donc une maladresse que de lier Flamel à un crime odieux.

    Le reste est de l’ordre de l’acceptable pour un roman. Quand je dis « acceptable » c’est dans le sens des concepts généraux connu de tous.

    Personnellement je ne doute pas que les auteurs soient de futurs mystiques. Leur intérêt, très ancien, pour l’énigme de Rennes le Château est des plus significatifs.

    Dernier point : celle de la structure de l’or alchimique qui serait tellement fluide qu’il serait impossible de le travailler. J’ignore d’où ils peuvent tirer de pareilles informations car c’est la première fois que je la croise en plus de quarante années à traîner dans les officines.

    Ce métal est d’une grande pureté mais des métalloïdes, de la matière d’origine comme ceux contenus dans le plomb ou le mercure, ne sont pas transmutés ce qui fait de lui un or à 24 carats…  Il ne prend pas, comme les auteurs le disent, la malléabilité du mercure, ce métal liquide impossible à travailler. L’histoire des transmutations alchimiques est pourtant significative.

     

    Il en est une célèbre que les opposants à l’alchimie sont obligés d’accepter même si elle fut réalisée en 1666. C’est Helvétius, le célèbre médecin du prince d’Orange qui la réalisa alors qu’il ne croyait pas à l’alchimie. Il considérait de telles pratiques comme absurdes.

    On peut donc difficilement soupçonner cet homme cultivé et intègre d’avoir menti ou relaté inexactement à dessein, les événements remarquables qui font l’objet de son récit. A son propos tous les ennemis de l’alchimie se taisent. Et le célèbre critique de l’alchimie Louis Figuier (L’alchimie et les alchimistes) ne dit que des bêtises (à mon avis « voulues ») totalement irrecevables.

    Vu sa longueur je ne puis vous le traduire in extenso. Les curieux pourront en trouver le texte complet dans l’ouvrage de l’historien Anglais E. J. Holmyard « L’Alchimie ». Le voici résumé :

     

     « Le 27 décembre 1666 un étranger se présenta chez moi à La Haye (suit une description détaillée de l’individu) un quadragénaire natif de Hollande. Il lui dit avoir lu ses publications ou Helvétius exprime ses doutes vis-à-vis de l’alchimie. C’est à cause de ce doute qu’il se présentait à lui aujourd’hui[1].

    Là, notre homme demande à Helvétius s’il croit à l’existence, dans la nature, d’un grand mystère capable de soigner tous les maux.

    Helvétius avoue diplomatiquement son scepticisme.

     

    Ensuite le quadragénaire interroge le médecin pour savoir s’il reconnaîtrait la pierre philosophale. Voyant son embarras il tire de sa poche de poitrine une boite en ivoire finement travaillée ou il prend trois petits morceaux de la pierre chacun de la grosseur d’une petite noix, transparent, d’une pâle couleur de soufre. On pouvait les considérer comme capable de produire environ 20 tonnes d’or.

     

    Helvétius quémande un petit morceau de pierre. Ce don lui est catégoriquement refusé « pour des conséquences particulières qu’on ne doit pas divulguer ».

    Demandant un petit morceau d’or le plus pur, l’homme sort de sa poche des médailles en or alchimique gravées de symboles (symbole du soleil, de la lune et de mercure et aussi ceux du signe astrologique du Lion et de la balance). Hervétius constate : « que cet or était très supérieur en qualité quant à la malléabilité et à la couleur. »

    Trois semaines plus tard il invita Helvétius à une promenade au cours de laquelle :

    « Nous tînmes des conversations sur diverses choses concernant les secrets de la nature caché dans le feu ; mais il ne me dit que peu de mots au sujet du grand élixir, m’affirmant gravement qu’il existait seulement pour magnifier la douce renommée et le nom du Dieu très glorieux ; il n’y avait que peu d’homme pour rendre sacrifice  à Dieu par leur bonnes actions ajouta-t-il sur le ton d’un homme d’Eglise. »

    Désireux de faire une transmutation le médecin lui demande un tout petit morceau de sa pierre.

    « Il m’en remit une miette de la grosseur d’une graine de moutarde ou de navet en disant : « reçois cette petite parcelle du plus grand trésor du monde, que vraiment peu de rois ou de princes ont jamais connu ou vu. » Mais je lui fis observer que cela ne transmuterais peut-être pas quatre grain de plomb, si bien qu’il me demanda de le lui rendre, ce je fis dans l’espoir d’en avoir davantage. En retranchant une moitié avec l’ongle, il la jeta au feu et me donna le reste enveloppé dans du papier bleu avec ces mots : « cela te suffit. »

    L’adepte ne revint pas le lendemain comme promis. Il se fit seulement excuser. Et le médecin n’entendit plus parler de lui « si bien que je commençait à douter de toute l’affaire. »

    « Néanmoins, tard cette nuit là, ma femme vint me relancer et me harasser pour que je fisse l’expérience avec le petit fruit de sa générosité, afin de m’assurer de la vérité ; disant que sans quoi elle ne reposerait ni dormirais de la nuit.

    Je commandais d’allumer du feu, convaincu, hélas, que j’allais prouver que cet homme était coupable de fausseté malgré tout le divin de son discours. Je l’accusais de m’avoir donné une trop petite proportion pour transmuter une grande quantité de plomb. Et je me disais de plus en plus : je crains, je crains que cet homme ne m’ait trompé.

    Néanmoins, ma femme enveloppa le dit matériau dans de la cire, et je découpais une demi-once ou six dragmes de vieux plomb, et le mis dans un creuset sur le feu ; lequel plomb étant fondu, ma femme y jeta  ledit médicament dont elle avait fait une petite pilule ou un petit bouton ; et il s’ensuit une opération parfaite avec force sifflements et bouillonnements, si ben qu’en moins d’un quart d’heure toute la masse de plomb était totalement transmuée en or le meilleur et le plus fin, ce qui nous stupéfia et nous sidéra….

    Et j’ai couru avec ce plomb devenu or (et encore chaud) chez l’orfèvre qui s’émerveilla de sa finesse, et après l’avoir fait passé brièvement à la pierre de touche, le jugea l’or le meilleur du mode et m’en offrit aussitôt et de bon grès cinquante florins l’once. »

    Cette histoire fit beaucoup de bruits en Europe et convainquis de nombreux sceptiques y compris Spinoza qui se rendit chez l’orfèvre qui avait essayé l’or pur et chez Helvétius pour qu’il lui montre l’or transmuté et le creuset sur les parois duquel était encore attaché un peu d’or.

    Retenons de cette incontestable transmutation du plomb en  or, que l’or alchimique est solide contrairement à ce qu’affirment nos romanciers franc Maçons.

    Sur un autre plan le discours de l’adepte montre l’indispensable mystique où le Dieu de l’alchimiste ne se superpose pas à celui inculqué par les ecclésiastiques.

    La « dépersonnalisation » est au cœur du sujet et se présente à contrario de notre culture occidentale exacerbée par la « conquête » scientifique liée à celle du pouvoir. Recherche du pouvoir que les aveugles reprochent aux alchimistes alors qu’il s’agit du reflet de leur propre désir. Notre polar le traduit bien.

    Il est normal que jaillissent de tels malentendus car ce qui fait horreur à l’individu non mystique fait la joie de celui qui a compris.

    Que dire de plus si ce n’est que l’adepte perçoit fortement qu’il est UN avec la planète toute entière, UN avec l’univers et son essence.

    Cela l’adepte le SENT parfaitement de même qu’il sent l’unicité temporelle (point de division en passé, présent et avenir). Il va de soi qu’il pourra difficilement, dans ces condition, ne pas se « comportes honorablement ». Comprenez-vous pourquoi un Flamel assassin me révolte ? Dans ce cas il est l’image d’une perversion de l’ésotérisme entretenu, à leur corps défendant, par les aveugles que sont les théoriciens spéculatifs du symbole…

     

    Avec tout mon amitié.

     

     

     


    [1] Durant les XVIIe et XVIIIe siècle il y eut beaucoup de transmutations alchimiques à travers l’Europe car les alchimistes essayèrent, en vain, d’influencer la science avant que son rationalisme intransigeant, inauguré symboliquement par Lavoisier, ne la rende aveugle et donc oriente la civilisation vers une période d’obscurantisme que nous traversons encore. Les alchimistes essayèrent durant deux siècles d’éviter aux hommes la traversée du désert du XIXe, XXe et XXIe siècle. Fort heureusement l’amélioration des connaissances de la physique quantique l’essor considérable des moyens  d’information (internet) et l’émergence de l’écologie préfigure un nouveau départ qui nécessitera une lutte acharnée contre les monopoles économiques solidement implantés et qui ne veulent pas abandonner leur poule aux œufs d’or. Cela sera une terrible épreuve, non dépourvue de graves crises économiques et de guerres meurtrières, qui aurait pu être évitées si les alchimistes, des siècles passés, avaient eu gain de cause. Non, la matière n’est pas (et loin de là) ce que nous croyons, avec nos concepts scientifiques, qu’elle est. Nous n’en distinguons que la surface aléatoire. Et ce n’est pas sur elle que s’instaure la transmutation. Croire le contraire c’est ne pas avoir saisi le sens réel de l’alchimie, son approche (inconcevable pour nous actuellement) de l’énergie qui structure la matière et la condense (coagula).

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  • VÉRITÉ ET THÉORIE DU COMPLOT

    Je vais m’amuser car  j’aime bien l’écran de mon ordinateur, mais depuis des jours que nous sommes face à face ensemble, j’ai envie de divorcer…

     

    La théorie du complot est nouvelle, pendant les années 80 ce terme n’existait pas si ce n’est sous la forme « on nous cache la vérité », ce qui n’était pas toujours faux, alors qu’en réalité cette nouvelle théorie (sa falsification intellectuelle me la fait appeler « théorie des petits futés ») pourrait avoir comme rôle de « cacher » la vérité » plus exactement de la dévaloriser afin de l’éclipser. En cela les philosophes partagent cette opinion.

    Je me suis intéressé à cette théorie bidon (qui me donne des boutons depuis pas mal de temps déjà surtout lorsque j’entends son nom prononcé – pour la mettre à la mode/ parce qu’elle est à la mode – par les acteurs des séries télévisées américaines).

    Mais j’ai particulièrement adhéré à cette histoire de petits cochons qui se taillent une « bavette » dans leur porcherie :

    -         On mange quatre étoiles, le fermier est super sympa de nous chouchouter autant.

    -         J’ai entendu dire qu’ils nous engraissaient pour nous tuer.

    -         Fadaises tout ça, théorie du complot. T’as pas honte de te laisser avoir par l’esprit conspirateur ?

    -         Non ! Parque je trouve ça louche qu’on nous dorlote gratos.

    Le lendemain le fermier sympa trainait le cochon partisan de la théorie du complot (le plus gras des deux et le moins stressé et le plus bête aussi) à l’abattoir tandis que son copain profitait de l’occasion pour s’évaser et aller dans la forêt manger des glands avec ses copains les sangliers. Evidemment ses jambons sont mis à prix car il est une perte sèche pour le bon fermier.

    Tout ça pour vous dire combien on peut être dupe avec cette théorie. Avec elle nous somme bien lotis. Je m’explique. Vous avez entendu parler de la théorie de l’évolution (celle qui dit que l’homme descend du singe ou presque).

    En réalité c’est une hypothèse. Comme elle n’est pas prouvée si ce n’est par des « pipos » qui disent, doctement s’il vous plait, que les poissons s’adaptent aux filets des pêcheurs pour passer entre les mailles (sic) alors qu’ils sont victimes de la surpêche.  Donc ce seul exemple montre que c’est une théorie du complot, puisqu’elle sert à accréditer des bêtises dans un but bien défini. Plus exactement pour tenter de prouver  que la surpêche n’existe pas ! Mais le fond du problème réside surtout dans le fait qu’elle contredit la théorie dite fixite, et la discrédite, car pour elle l’évolution n’existe pas si ce n’est dans de faibles proportions appelée variation. Et je ne dis pas cela pour tenter d’accréditer la Bible comme certains américains intégristes religieux.

    Ceci étant dit je n’ai pas l’intention de démolie la théorie de l’évolution mais la théorie du complot qui nous conduit à l’absurde car elle interdit toute hypothèse puisque pour elle toute les hypothèses, même les hypothèses scientifiques les mieux élaborées, sont des complots en herbe. Tenter de montrer qu’une hypothèse est une vérité c’est prêter le flanc à la théorie du complot.

    L’absurde : prouver qu’une hypothèse est juste c’est comploter tant qu’on n’a pas fait la preuve qu’existe une loi. En d’autres termes pour sortir de la théorie du complot il faut franchir le mur des cons.

    En résumé, tout chercheur scientifique, tout théoricien est un comploteur. La preuve ? Quand on demande à un partisan de la théorie du complot de dire quand une hypothèse n’est pas un complot il est incapable de répondre.

    Oui la théorie du complot est la pire stupidité inventée par des rationalistes « intelligents » pour donner un gargarisme aux « branchés » mais qui ne veulent pas que l’on déborde du pré carré du « scientifiquement prouvé ». C’est donc un chef d’œuvre, adroitement distillé, à la gloire de l’immobilisme.

     

    Ben oui je suis un comploteur qui complote contre le complot. Je suis un serpent qui se mord la queue. Normal puisque je suis un chaud partisans de l’alchimie ou le serpent en cercle s’appelle ouroboros qui montre l’unité et l’universalité des choses y compris celle de la bêtise humaine.

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  • DOGME ET FRANCS MACONS

    Mon vénérable Jules Boucher s’intitulant La symbolique maçonnique fête les 68 ans de sa 3eme édition.  Il occupe une place importante dans ma bibliothèque malgré son état de dégradation avancé. Je le compare à un « mendigot » ayant accumulé secrètement un immense magot. Car il est riche ce livre autant pour faire découvrir la symbolique maçonnique que pour mettre en évidence la mentalité des Francs Maçons. Sa qualité est d’avoir tenté de « ratisser large » et donc de donner une image générale des différents aspects de la fraternité. Certes il a vieilli mais les concepts de base sont immortels.

    J’y suis attaché, à ce bon vieux bouquin, comme un bébé à son « doudou » car il m’a ouvert les yeux sur nos sociétés se disant initiatiques.  J’ai trouvé ce livre à Montpellier durant les années 70. C’était dans la rue de l’Université ou un bouquiniste, liquidant son stock pour fermer boutique, l’avait rangé sous un escalier parmi les invendus et pour lui invendables. Je l’ai acheté pour une bouchée de pain au boutiquier désargenté désireux de s’en débarrasser au plus vite avec ses dettes et toutes les casseroles qui vont avec.

    Il est donc, pour moi, une mine inépuisable de découvertes qui ne sont pas toujours à la gloire de l’honorable fraternité. Il est vrai que j’ai l’esprit taquin à la griffe facile. Mais cela n’est pas en contradiction avec mon admiration pour la Franc Maçonnerie que je ne confonds pas avec les Francs Maçons.

    J’ai la particularité, comme mon vieux « Boucher » et l’alchimie me l’on fait découvrir, d’admirer la Francs Maçonnerie et beaucoup moins les Francs Maçons… On ne peut pas aimer tout le monde !

    De ce fait j’ai pris l’habitude d’aborder les sujets de mes articles à rebrousse poil pour faire bondir la bête.

    Nous avons donc au menu LE DOGME !

    J’entends encore l’un de mes ami du Grand Orient laisser dégringoler de son gosier de baryton le célèbre : « Je suis antidogmatique !»… violent comme le roulement des pierres lancées d’un castel pour écraser l’armée qui l’assiège.

    Violence dans l’opposition… Un dogme qui ne dit pas son nom !

    D’abord soyons clair : je ne cherche pas à défendre le dogme car je suis antidogmatique aussi sans pour cela le clamer ou l’ériger en loi. Si je le suis c’est pour l’évidente raison qu’il est un véritable obstacle à cette liberté nécessaire pour accéder à la spiritualité.

    L’antidogmatisme n’a pas à être combattu mais à être vécu. C’est la raison pour laquelle on trouve des antidogmatiques parmi les dogmatiques. Les antidogmatiques les plus célèbres sont les grands saints de l’Eglise dont la mystique ne s’accommode pas avec le cléricalisme. Aucun mystique ne tolère le cléricalisme mais joue avec comme devraient le faire tout antidogmatique… avec les dogmes.

    Etre antidogmatique systématique est une fermeture spirituelle. Je ne dis pas d’accepter les dogmes mais de les accueillir pour ce qu’ils sont c’est-à-dire des lois pour ceux qui en ont besoin. Si nous n’en avons pas besoin pourquoi les combattre venimeusement. On s’en passe, un point c’est tout !

    Jules Boucher a su parler juste lorsqu’à la page 45 il écrit :

    « La Maçonnerie n’impose aucun dogme religieux ou philosophique. En cela elle se montre conséquente avec les plus antiques initiations. Peu lui importe les religions et les philosophies, puisqu’elle se situe au-delà et en dehors d’elles. »

    Cela veut dire qu’il peut y avoir dans la Maçonnerie des croyants à certains dogmes. Etre violemment antidogmatique ou l’imposer aux autres s’apparente à l’anathème et à l’excommunication.

    Il est vrai que dans l’absolu la progression spirituelle ne peut être dictée ou canalisée. Elle se fait dans le silence et la neutralité.

    Tiens donc ! Ce sont là les fondements de tout véritable œcuménisme et les bases non politique de la laïcité.

     

    Avec toute mon amitié.

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    A L'EAU !

     

    La vie est inséparable de l’eau. Et l’eau est un milieu  récepteur des traces électromagnétiques dont la mémoire est étonnante.

     

    Le documentaire sur les travaux de Luc Montagnier (prix Nobel de médecine) en relation avec la mémoire de l'eau sera diffusé sur : 


    France 5 le samedi 5 juillet à 19h et rediffusé le lundi 7 juillet à 14h30 ,
     

    Avec Luc Montagnier qui relate se dernières découvertes, et Marc Henry. 


    Ce reportage de 45 mn va bouleverser les conceptions que l'on a de la biologie et de la médecine. Il y est démontré que l'on peut non seulement coder un ADN tout entier sur de l'eau liquide, mais aussi lire la trace électromagnétique mémorisée sur cette même eau liquide pour reproduire fidèlement l'ADN utilisé lors de la dilution... 
     

     

    Selon Luc Montagnier, il serait même possible d'identifier des bactéries encore inconnues de la science et responsables de maladies graves par la
    simple trace électromagnétique qu'elles laissent dans le sang. Ce n'est pas de la science-fiction mais bel et bien une réalité-
     

    Le réalisateur Christian Manil, souhaite qu'une publicité maximale soit faite au sujet de ce reportage. 

    La société de production (Doc en Stock) et Luc Montagnier préparent une opération de communication autour de cet événement. 


    Il est important que cette émission soit suivie par ceux qui souhaitent que nos mentalités changent car en France nous avons le pompon des rationalistes bouchées faisant obstacle à toutes avancées dans le domaine scientifique. Nous somme dans un pays ou Einstein aurait été mis au placard et l’alchimiste Newton condamné pour sorcellerie. Chez nous les chercheurs qui ne font pas « comme tout le monde » sont méprisée, réduits au silence par les académies et doivent s’expatrier. C’est le cas de Luc Montagnier. Soutenons-le en regardants ce véritable tournant de l’histoire de la biologie qui pourrait changer l’esprit de nos scientifiques face à cet invisible qui opère sur l’eau que des médecins du XIXe siècle tel Gérard Encausse avaient déjà observé. Et puis… Les alchimistes devraient être contents quand s’ouvre enfin l’une des portes du royaume !

    Soyez nombreux/ses à venir dire merci à Luc Montagnier.

     

    Avec toute on amitié. 

     

     

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