• LE MIRAGE DES SYMBOLES ESOTERIQUES

    LE MIRAGE DES SYMBOLES ESOTERIQUES

    Dans cet article je suis obligé d’être parfois quelque peu abstrait. J’ai fais de mon mieux dans la simplification sans trahir les fondements du symbolisme.

    Aucun domaine de la connaissance  n’est plus difficile à cerner que le processus de symbolisation. Prétendre étudier tous les aspects du symbolisme ésotérique serait une entreprise irréalisable car sa substructure repose sur des fondements psychiques qui échappent à la plupart des ésotéristes qui se cantonnent le plus souvent, à une dimension strictement matérialiste reposant sur l’analogie de forme ou de sonorité (phonétique).

    Une chose est certaine : dans le domaine de la symbolique il n’y a pas de code général de déchiffrement mais des codes particuliers selon les domaines de connaissances dans lequel il s’applique. Ainsi le symbolisme maçonnique n’est pas le même que le symbolisme alchimique. Cela n’empêche que des termes maçonniques soient empruntés à l’alchimie et vice-versa.

    Il existe donc des « ponts » qui n’en sont pas entre différents domaines de l’ésotérisme. Ajoutons  à cela une certaine mode teinté de snobisme que des écrivains à succès, mais inexpérimentés, rependent abondement et le symbolisme ésotérique prend l’allure d’un clafoutis indigeste.

    Un symbole ne signifie pas : il indique, évoque, focalise, assemble et concentre, de façon analogiquement polyvalente, une multiplicité de sens qui ne se réduisent pas à une seule signification ni à quelques-unes seulement.

    Tout dépend étroitement du contexte dans lequel IL se situe. Ainsi celui inscrit sur le mur d’une église, d’un temple maçonnique ou d’un laboratoire d’alchimiste n’aura pas le même sens.

    Une note de musique n’a pas non plus un sens déterminé une fois pour toute, bien qu’elle ne soit pas quelconque. Elle dépend aussi étroitement de son contexte rythmique et sonore que le symbole dépend du contexte rituélique (pour l’Eglise et la Franc maçonnerie) ou manipulatoire (pour l‘alchimie) qui lui est associé.

    Le symbolisme en général n’existe pas. Car le symbole sans contexte est un électron libre et insaisissable même par la physique quantique. L’électron libre comme le symbole général ne se situe que dans un « nuage » de probabilités.

    D’une manière globale, pénétrer dans le monde des symboles ésotériques c’est essayer de percevoir des vibrations harmoniques et, en quelque sorte, de deviner une musique de l’univers. C’est cette musique qui est essentielle. On l’entend ou on ne l’entend pas. Il ne faut pas seulement de l’intuition mais aussi un sens inné de l’analogie, un don que l’on peut développer par l’exercice mais qui ne s’acquiert pas.

    Il faut dire ici que ceux qui s’aventurent dans la voie de l’ésotérisme ont généralement ce don qui ne demande qu’à éclore. Mais suivant la voie choisie fleurira une rose ou un chardon.

    Le chardon c’est un intellectualisme sec à cent lieux de la musique de l’univers. La symbolique maçonnique joue souvent sur ce registre. Cela est Normal, puisque essentiellement axée sur le développement personnel que prônent leurs symboles (comme « tailler la pierre », c’est-à-dire façonner l’homme) ne riment pas avec impersonnel, ce qui coupe des fréquences universelles.

    Donc il y a une « oreille symbolique » comme il y a une « oreille musicale » et qui est partiellement indépendante du degré du degré d’évolution culturelle des individus.

    Evidement, dans toute étude symbolique il est facile de faire fleurir un chardon. Nous y sommes aidés par le néo cartésianisme  et le développement technologique.

    C’est donc à nous de savoir si nous préférons le bruit des machines à la musique de l’univers.

    Le symbolisme sec c’est celui qui enivre et endors. Le symbolisme universel c’est celui qui fait danser avec les mots et les forme qui nous délivrent, en se rassemblant, non un message en NOTRE langage mais en celui de l’Univers. Les artistes et les mélomanes devinent ce que j’essaye d’exprimer.

    Ainsi va la parole perdue qui est celle de cet esprit. Esprit dont le Christ dit aux apôtres qu’il les enseignera.

     

    Avec toute mon amitié.

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  • Commentaires

    1
    Vendredi 24 Novembre 2017 à 12:14

    bonjour Hermophile et merci pour ce texte précieux, je suis un peu dépassé je dois reconnaître mais ta musique me parle profondément sans que mon intellect n'en saisisse le sens ... Au plaisir d’échanger amicalement Sébastien 

    2
    Augustin
    Dimanche 5 Janvier 2020 à 19:16

    Bonsoir Hermophile, je vous remercie pour ce texte extrêmement intéressant. Je suis précisément en train de rechercher comment établir une correspondance (non cartésienne) entre symboles et vibrations harmoniques. Mais ignore par quel bout appréhender la question. Auriez-vous des pistes  ? Je vous remercie par avance.

     

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