• L'ENFANT PERDU ET LA PAROLE PERDUE

    L'ENFANT PERDU ET LA PAROLE PERDUE

    Ce n’est pas un conte que je vais vous raconter, mais une histoire véridique qui devrait éclairer de nombreux ésotéristes à la recherche de ce qu’ils appellent « la parole perdue » et dont ils parlent souvent bien inutilement.

    Ce récit va leur montrer comment le vivant s’exprime. Il va leur indiquer surtout combien l’intellectualisme de ceux, qui analysent les symboles, pour les symboles, est contre-initiatique. En effet, la spéculation emprisonne la pensée dans des limites artificielles qu’elle s’est fixée elle-même. En réalité ces limites  n’existent pas car toutes les vies communiquent entre-elles, à nous de le découvrir. Cela me rappelle une anecdote rapportée par Eugène Canseliet disant qu’un jour il avait surpris son maître Fulcanelli en pleine « conversation » avec son chat !  

    Nous pouvons être certain de ce fait depuis que l’inséparabilité des choses fut démontrée sous le nom « d’intrication » par les spécialistes de la physique quantique.

    Dans cette histoire un ours féroce nous fait la démonstration de l’inséparabilité (au-delà de l’infiniment petit de la physique des quanta) capable de véhiculer un langage, ici sous forme d’image. Cela, ce moyen fondamental de prescience, nous ne devrions jamais l’oublier surtout quand notre route, vers la connaissance, est incertaine.

    Car les animaux, comme tous les êtres vivants sont capables de « parler ». Évidemment, ils n’utilisent pas notre syntaxe, mais le langage de la vie, celui qui se manifeste progressivement en pratiquant ce que les alchimistes appellent langue des voyous (ou langue des voyants) langue du cheval ou encore langue des oiseaux ou cabale, terme provenant du mot ancien cavale ou cheval. Et cette cavale est un cheval de somme qui est capable de transporter des sommes de connaissances, comme le dit joliment, dans son langage en communion au-delà du temps avec ses vieux maîtres, l’alchimiste Eugène Canseliet.

    C’est ainsi que l’alchimiste échange avec la vie incluse dans la matière qu’il œuvre et c’est elle qui le guide vers la réussite. D’où cette expression de la matière s’adressant à l’alchimiste : « Aide-moi et je t’aiderais »…

    Oui l’invisible est en action. Le vent est invisible et, pourtant il transporte des feuilles ; il y a donc des choses invisibles qui agissent qui transparaissent parfois, comme dans l’histoire qui suit, dans les paroles d’un enfant.

    Je me promenais avec Mickael mon filleul de six ans quand un prospectus arriva vers nous, emporté par le vent, en faisant tourner ses feuilles. Il regarda, fasciné, ce vulgaire prospectus et s’exclama émerveillé : « Parrain, regarde ! le vent ! le vent lit ! ».

    Prenez ce fait comme provenant de la puérilité d’un enfant effectuant des analogies naïves mais savez-vous, si oui, ou non l’invisible - véhiculé par le vent- est capable de s’informer ?

    Cela n’est pas sans rapport avec cette phrase d’Hermes Trismégiste, reprise par de très nombreux auteurs au cors des siècles ; « Et le vent l’a porté dans son ventre » Mais que porte-t-il donc dans son ventre ce vent apparemment transparent et vide ?

    Je n’en sais rien et je m’arrêterais là. C’est à vous d’y réfléchir. Cependant, une chose est certaine : Que nous le voulions ou non, le visible et l’invisible appartiennent, l’un comme l’autre, au monde matériel ou sensible. L’invisible n’est pas plus surnaturel que ne l’est le vent… qui lit !

     

    Aujourd’hui, Lorsqu’un petit enfant se perd à la campagne, on organise des battues, on téléphone aux gendarmes et leur chiens et, le plus souvent, tout rentre dans l’ordre avec l’enfant ravi de se trouver en si bonne compagnie.

    Au XVIIIe siècle, aux États-unis, on prenait mille précautions car, avec les Indiens, les animaux de toutes sortes et les forêts immenses, un enfant égaré était presque toujours un enfant perdu.

    C’est ainsi qu’au mois de juin 1783, un jeune couple nouvellement installé dans le New Hampshire s’aperçut que Sarah, leur fillette de cinq ans, était partie se promener dans les bois derrière la ferme. Tous les voisins furent alertés et des battues organisées. Deux jours après, les recherches étaient toujours vaines.

    Au soir du troisième jour arriva un vieux trappeur qui demanda l’hospitalité car il venait de loin à travers l’épaisse forêt et n’avait ni dormi ni mangé.

    Dans la nuit, cet homme habitué à la vie dans la nature et proche des animaux, rêva que la petite fille se trouvait à l’abri d’un gros arbre abattu par la foudre en compagnie d’un grizzli (ours brun particulièrement féroce dont la race subsiste encore en Amérique du Nord).

    Les gens du pays frémirent car ils avaient trouvé des traces de pas de la fillette à côté de celle d’un ours, mais s’étaient bien gardés d’en souffler mot aux parents.

    Cependant un garçon d’une ferme voisine déclara connaître un tel arbre abattu en travers d’un petit ravin, en pleine forêt, à quelque kilomètres de là.

    Dès les premières lueurs d jour le trappeur partit en compagnie du jeune fermier et de père de la fillette.

    Au bout de deux heures de route, ils arrivèrent à l’endroit décrit par le jeune fermier et le trappeur déclara reconnaître l’arbre de son rêve. Faisant un grand détour, le trappeur arriva le premier dans le petit ravin où il trouva la petite Sarah endormie sur un tas de feuilles à l’abri de l’arbre.

    Sur le chemin du retour, le vieux trappeur ne cessa de scruter les alentours et respira plus librement lorsqu’ils arrivèrent enfin à la ferme où on leur fit a fête.

    Réconfortée, la petit Sarah raconta alors son histoire. Elle était partie se promener et, au détour d’un chemin, avait rencontré un beau chien, un chien aussi grand que l’âne de la ferme. Il avait flairé son visage et ses mollets griffés par les ronces puis, comme elle avait passé ses bras à son cou, il s’était assis bien sagement. C’est lui qui l’avait conduite jusqu’à l’arbre où elle avait été retrouvée. Le jour il partait mais chaque soir il était revenu coucher à côté d’elle pour lui tenir chaud affirmait la petite Sarah ?

    Question à un euro : qui a « téléphoné » au vieux trappeur pour le prévenir ?

    Souvenez-vous… « Et le vent l’a porté dans son ventre »

     

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