• L’AMOUR ET LES ÂMES

    L’AMOUR ET LES ÂMES

    « Les âmes sont impénétrables les unes aux autres. C’est ce qui fait le néant cruel de l’amour. »

    Ainsi s’exprimait, dit-on, Léonard de Vinci. Ce génie est considéré par beaucoup d’ésotéristes comme un « initié » à tel point que les sociétés secrètes, plus ou moins « bidon » tel le chimérique « prieuré de Sion » (agrippé comme Harpagon au trésor de Rennes le château) le considère comme l’un de leur grand maître. Pourtant cette seule phrase si souvent citée par les érudits (en supposant que notre génial artiste-ingénieur en soit réellement l’auteur), montre qu’il ne pouvait avoir accédé à la connaissance que l’on appelle « initiatique », car, que nous le voulions ou non, les connaissances dites initiatiques (ici j’emploie ce terme débarrassé de l’artefact des snobs et des ignares prétentieux) montre que les âmes sont loin d’être impénétrables…

    Oui, je le dis tout net, les âmes sont pénétrables. Elles le sont à condition de ne point se présenter comme un cambrioleur rongé par la curiosité ou pire encore tel un violeur sans scrupule !

    Les célèbres amoureux du dessinateur Raymond Peynet qui se bécotent pour la saint Valentin n’ont généralement pas la pureté requise pour une pareille osmose.

    Souvent les tentatives d’interpénétrations des âmes sont, dans le meilleur des cas, vêtues de souhaits sans conviction profonde. Elles reposent généralement sur des sentiments de bon alois mais, oh combien, largement insuffisants. D’une manière plus générale, surtout chez les plus jeunes, cette tentative est peuplée par l’imaginaire débridé polluées de fantasmagories et de… fantasmes.

    L’amour ne peut devenir « communiquant » que dans la mesure où l’imaginaire sentimental est maîtrisé, en quelque sorte « refroidi », sans perdre l’élan du cœur.

    Proust a su dans son ouvrage À l'ombre des jeunes filles en fleurs formuler ce choc lancinant d’une abeille contre la vitre :

    « Quand on aime l'amour est trop grand pour pouvoir être contenu tout entier en nous ; il irradie vers la personne aimée, rencontre en elle une surface qui l'arrête, le force à revenir vers son point de départ et c'est ce choc en retour de notre propre tendresse que nous appelons les sentiments de l'autre et qui nous charme plus qu'à l'aller, parce que nous ne reconnaissons pas qu'elle vient de nous. »

    Nous sommes des miroirs, illustrant le fameux « choc en retour » des magiciens. En permanence et en toutes circonstances nous somme le jouet de cet effet boomerang. Barrière infranchissable que l’on retrouve autour du noyau atomique pourvu d’une puissante barrière de potentiel. S’immiscer en l’autre n’est point une mince affaire.

    Miroir, ou vitre, nous le resterons tant que la nécessite d’un profond respect du partenaire ne se manifesteras pas accompagné d’un sens aigu du symbole et d’une sensibilité très difficile à acquérir pour le plus grand nombre.

    La sensibilité, dont il est question ici n’est pas qu’un simple trait de caractère et encore moins une sensiblerie. C’est une manifestation physiologique liée, pour les neurologues, à l’éveil d’une particularité psychique fondamentale qui, apparemment, siège dans les réseaux neuroniques des circonvolutions de notre encéphale cérébral droit.

    Oui nous pouvons vivre en l’autre, être l‘autre bien au-delà du genre humain. Evidemment cela nécessite non pas une volonté mais surtout une remise à sa place de notre ego pour le confondre avec l’universel. C’est aussi simple que les fondements du grand œuvre alchimique. Là aussi la pratique est nécessaire car toute avancées spirituelles passe par le corps. Toutes communications « extrasensorielle » est assujettie à des lois dont la plus fondamentale est la pureté. Mais en cela je ne vous apprends rien.

    Ne voulant pas devenir moraliste ranci (j’en ai assez fait) j’ai simplement essayé de vous transmettre un fait digne d’attention qui s’inscrit à contrario des croyances générales.

    Oui, le monde est merveilleux et la rencontre de deux êtres vivant, quel qu’il soit, peut prendre une dimension si fabuleuse que la souffrance et la mort perdent leur sens dramatique habituel.

    Avec toute mon amitié.

     

     

    Partager via Gmail Yahoo! Google Bookmarks

  • Commentaires

    Aucun commentaire pour le moment

    Suivre le flux RSS des commentaires


    Ajouter un commentaire

    Nom / Pseudo :

    E-mail (facultatif) :

    Site Web (facultatif) :

    Commentaire :