• Si le titre vous allèche, j’ai le regret de vous dire que je n’ai pas l’intention de vous parler de trésor accumulé par ces moines soldats que furent les pauvres chevaliers du Christ, ni du graal, ni de la pierre philosophale de ces adeptes de l’Art Royal, mais d’un projet que le fondateur des Templiers, saint Bernard de Clairvaux, avait concocté sur le plan social et qui, de nos jour, prend un certain relief. Que dis-je c’est plus, beaucoup plus  qu’un relief, c’est un Himalaya tellement ce qu’avait concocté ce mystique exceptionnel colle, au-delà du temps, avec notre actualité.

    Voyons ce que fut le rôle des templiers, et surtout qui était Bernard de Claivaux, sur l’échiquier européen et cela pour ne point s’étonner si le fantôme de cette milice rode inlassablement dans notre inconscient comme s’ils cherchaient à parachever son œuvre ignominieusement sacrifiée.

    Bernard était un religieux mais surtout un mystique. Son état mystique avait exalté ses capacités de telles sortes qu’il était aussi un politique, un économiste, et les questions sociales ne le laissait pas indifférent.

    Il lutta contre ce qu’il appelait le rationalisme de l’école d’Abélard et l’orthodoxie mécaniste de la scolastique comme l’illustre la somme théologique de saint Thomas d’Aquin où tout procède par déduction logique. Pour illustrer cette opposition il suffit de dire que pour Abélard la théologie était un discours sur Dieu alors que pour saint Bernard elle était un non-discours sur Dieu.

    Il fut un conseillé écouté des seigneurs et des rois de l’époque. D’une activité prodigieuse, on le voit un jour à Vézelay prêchant la seconde croisade, quelques mois après en Allemagne, à Spire ou l'empereur Conrad III fut tellement séduit par l'homme qu’il se croisa aussitôt. Il lutte contre le roi de France Louis le Gros, prenant partie pour l’évêque de Paris et l’archevêque de Sens. Par ailleurs Il permet l’élection du pape Innocent II contre son rival Anaclet…

    Grand bâtisseur, on compte que de son vivant, il fonda en Europe 72 abbaye ou commanderies.

    Bernard fut un meneur d’homme. Son magnétisme faisait s’évanouir ses contradicteurs les plus acharnés et soulevait ses adeptes. Il fut doté de dons exceptionnels. Il guérit un enfant aveugle (Fromageot, Tonnerre et son comté, p.32). On lui prête bien d’autres guérisons.

    C’était aussi un voyant. Il pressentit ce qu’allait être le sort de l’Europe, et c’est, me semble-t-il, ce qui explique ce que l’on a désigné du nom du SECRET DES TEMPLIERS.

    Durant les années 70 certains l’on comprit mais ont suivi le chemin d’une reconquête par la puissance en négligeant la transformation de la pensée. L’échec était inévitable.

    Que voulut Bernard de Clairvaux ?

    Il voulut « donner une âme à l’Europe ».

    Mais c’était un chrétien particulier puisqu’il était partisan du christianisme primitif, il souffrait de voir les Lombard et les juifs pratiquer l’usure, alors que le christianisme l’interdisait. C’est pourquoi, pressentant avec une intuition transcendante dès cette époque, les troubles sociaux que la recherche effrénée du profit ne saurait manquer d’engendrer, il décida et obtient des chevaliers du Temple que leur Ordre observe trois vœux : pauvreté, chasteté, obéissance. En conséquence, les Chevaliers, en entrant dans l’Ordre, faisaient don de leur richesse.

    L’Ordre du Temple, de ce fait, devint très riche. Ils utilisèrent cet argent, et l’or obtenu par transmutation, pour construire des routes dans toute l’Europe, des commanderies, des abbayes, des ateliers, etc., permettant ainsi la libre circulation des hommes des idées, des marchandises, par la création de lettres de change, celle des monnaies, et ce, avec un maximum de sécurité en ces époques difficiles et troubles.

    Le procédé d’obtention d’or par les procédés alchimique ou autre leur fut enseigné au sein des maisons de la sagesse d’Afrique du Nord. Le fond documentaire de ces université étaient le même que celui de la Bibliothèque d’Alexandrie crée en 332 avant J-C.

    Pourquoi ce changement d’appellation de « Pauvre Chevallier du Christ » à celui de « Chevallier du Temple » ?

    On dit, bien souvent,  que lors du débarquement d’Hugues de Payns et de ses huit compagnons en Terre sainte, ils furent logés dans une maison jouxtant le temple de Jérusalem.

    Cette explication me semble en cacher une autre plus significative. Si Bernard de Clairvaux leur conserva cette dénomination c’est parce que ses idées très larges, sa chrétienté, lui faisait concevoir  des idées plus vastes, plus universelles, concernant l’esprit du christianisme primitif et que la notion de Temple (il y eut des temples Grecs, romain, Egyptiens, mazdéens) lui faisait adopter une notion, beaucoup plus élevée spirituellement que celle d’église.

    Peut-on comprendre la particularité de saint Bernard ?

    Quand une énergie se transforme en une autre il y a toujours une perte. Cette loi porte le nom d’Entropie. Les conséquences de cette loi sont nombreuses et apparemment irréversibles ; elles postulent la fin de la terre dans le froid absolu… Mais ce n’est pas pour demain !

    Cependant une exception subsiste : celle présentée par les êtres vivants et particulièrement l’être humain. Dépense-t-il de l’énergie ? Elle est immédiatement remplacée ou récupérée par l’ensemble des systèmes énergétiques biologiques, c’est la néguentropie. Evidemment le vieillissement est là pour nous dire que la néguentropie n’est pas victorieuse. Mais la néguentropie peut être victorieuse quant elle élabore un nouvel être au sein d’une mère soumise à l’entropie.

    Cette néguentropie joue chez tous les êtres vivants. Mais l’homme possède une forme de néguentropie qui est particulière qui mérite le nom de « surnéguentropie ». Quand il est éveillé, tel Bernard de Clairvaux, il peut accéder à une néguentropie universelle à l’origine de la vie et de ce que l’on appelle pouvoirs paranormaux, ce qui lui permet de « réparer » ce qui est considéré comme irréparable sur le plan biologique ou autre. Parmi ces phénomènes étonnants, Bernard de Clairvaux en posait un capital, c’est celui d’influencer par le truchement de la parole.

    Certains possèdent ce don d’une manière naturelle sans passer par l’éveil mystique. C’est le cas de « meneurs d’homme », des « grands tribuns ».  Par leur volonté transmise par la parole et l’énergie en elle incluse, ils ont été la cause de nombreux bouleversements sociaux.

    Qu’en est-il de saint Bernard ? Il était doué de pouvoirs. Son action psychologique était telle que (je pense à ses prêches de Vézelay et à ceux de Spire ou des foules se ralliaient à lui) elles fascinaient, soulevait et mettait presque en état second les foules qui l’écoutait.

    Dans un but qui se manifeste au-delà de son temps, et donc pour les temps futurs, Bernard demandait aux Templiers d’observer les trois vœux que j’ai signalés précédemment.

    Le premier est le vœu de pauvreté.

    Bernard semble avoir prévu huit siècles en avance les troubles sociaux qu’apporteraient à l’Europe, sinon au monde, l’appétit sans limite et sans barrière morale du profit.

    Le prêt à intérêt était interdit par le christianisme primitif. Celui-ci n’avait pu prévoir la venu du profit illimité, conséquence de la révolution industrielle telle qu’elle se présente de nos jours. Une intuition transcendante le lui a-t-elle fait prévoir et lui a-t-elle  fait prendre la décision de demander à ses disciples, les Templiers, le vœu de pauvreté ?

    Il va de soi qu’il ne lui était pas possible de demander que la totalité des biens possédés par les Templiers soit délégués à l’Ordre. Il semble  bien que ce vœux de pauvreté soit fonction du cas individuel (marié, enfants, etc.).

    Mais dans sa conception de « l’âme de l’Europe », il répudiait la notion de profit sans limite, incontrôlé, et il supprimait cet appétit de lucre par son « vœu de pauvreté ».

    Le deuxième vœu était celui de chasteté.

    Que l’on ne se méprenne pas. La chasteté n’est pas la continence sexuelle. Il ne demandait pas à tout les Templiers de se faire énuque.

    Certains Templiers pouvaient être mariés ou le désirer. Ce que voulait saint Bernard c’est la primauté de « l’Agapé » sur « l’Eros », ou l’amour sacralisé, « divin » et inconditionnel pour le conjoint… Et non l’inverse comme trop de civilisations décadentes en ont donné l’exemple… Et la notre semble en prendre le chemin.

    Le troisième vœu était celui d’obéissance.

    Nulle société ne peut vivre lorsque les règles sociales sont systématiquement bafouées. Le respect d’un certain nombre de principes sociaux et que l'on peut définir par le terme d’obéissance est indispensable à la vie en société.

     

    Les trois principes majeurs formulés par Bernard de Clairvaux ne sont pas des principes religieux ou spirituels ; ce sont des principes sociaux et moraux, immuable pour la survie de toute société.

    Il voilait avec ces trois principes, constituer « l’âme de l’Europe ». Son rêve s’est évanoui cent cinquante ans après sa mort. Aussi de nos jours l’Europe ne saurait affirmer sa vrai grandeur tant qu’elle n’a pas trouvée son âme, cette âme que lui avait préparé Bernard de Clairvaux et sans laquelle elle ne saurait survivre.

    Avec toute mon amitié.

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  • Vous ne me croirez pas si je vous dis que l’idée de parler de cette lettre ne m’est pas venue en lisant le bon vieux livre de Jules boucher sur la symbolique maçonnique. D’ailleurs le pauvre est en si piteux état que je dois prendre moult précaution pour qu’il ne tombe en morceaux entre mes mains inexpertes.

    L’idée m’est venue en pratiquant ce sport en vogue de nos jours et cela depuis des temps immémoriaux : celui de me regarder le nombril et de m’extasier dans la contemplation de mon patronyme dont l’initiale est la lettre G. Mon délire mystique atteint son paroxysme lorsque me sauta aux yeux, si je puis dire, cette curieuse coïncidence : l’initiale de mon prénom se superposait à la lettre gamma grecque (G) retournée, équerre des francs maçons ! Imaginez ma stupeur de constater ces concordances. N’en doutez pas, elles firent frétiller de plaisir mon égo voluptueusement caressé ! J’étais un super G !

    A la suite de quoi je saisi délicatement mon Jules Boucher pour savoir ce qu’il racontait sur cette lettre car je me sentais concerné.

    BAGATELLES SUR LA LETTRE G.

    J’ai ainsi appris que cette lettre était inscrite dans une étoile à cinq branches que les Franc Maçons appellent l’étoile flamboyante. Et là mon sang ne fit qu’un tour ! Cet ensemble avait une valeur universelle seulement par le jeu des nombres. Il fallait ajouter au 5 du nombre de branches de l’étoile le 7 qui est la position de la lettre dans l’alphabet. Le total 12 lui donne une universalité, comme le soulignent les signes du zodiaque ; qu’il convient de regarder de plus prés en évitant les discours sans fondement. Et les discours sans fondements ils font légion ! C’est le passe-temps favoris de ceux qui prennent leurs désirs pour la réalité. Le monde est ainsi fait qui fait grimper ses héros d’un jour sur les épaules de sous développés. Les fans des campagnes électorales, ayant perdu toute raison devant les caméras d’un journal pour hurler avant le dépouillement du scrutin « on à gagné », sont là pour nous le rappeler. Ma concierge, cette femme à la sagesse infuse m’a dit un jour en regardant un duel politique accompagné de braillards : « Gueuler est le propre de l’homo politicard il casse les oreilles et les pieds en croyant que ça le propulse au septième ciel. » J’ignore ce qu’elle pense de l’home sportif mais je ne vais par tarder à le savoir. Tout ce que je sais c’est qu’elle ne les range pas parmi les homos sapiens mais parmi les pithécanthropes. Il est vrai que ses connaissances en anthropologie sont des plus sommaires. Elle a du relever ce nom parmi les célèbres injures du capitaine Haddock.

    L’homme ainsi survolté parvient à voir ce que personne ne voit pour se construire le monde dont il a besoin.  Tel est le grand G visible dans le ciel nocturne. Il est constitué de neuf étoiles : Bételgeuse, Bellatrix et Rigel, toutes trois de la constellation d'Orion et situées au centre, et Sirius (Grand Chien), Procyon (Petit Chien), Pollux et Castor (Gémeaux), Capella (Cocher) et Aldébaran (Taureau)

    BAGATELLES SUR LA LETTRE G.

    Voilà la G maçonnique exalté jusqu’aux cieux, signature indélébile de Grand Architecte de l’Univers. C’est grisant n’est-ce pas ?

    Peut être faudrait-il rappeler que dans l’astronomie populaire ce regroupement d’étoiles est appelé un astérisme.

    L’astérisme est une figure remarquable dessinée par des étoiles particulièrement brillantes. En général, ces étoiles n’on rien d’autre de commun que la brillance. Elles ne sont liées ni par une interaction gravitationnelle significative, ni par une gestation commune. Conclusion l’astérisme est un objet céleste plutôt arbitraire et subjectif. En d’autres termes, avec un petit effort ceux qui affirment que nos ancêtres sont les gaulois pourraient admirer, à la place du G maçonnique, les moustaches de Vercingétorix !

    Le fameux Oswald Wirth, inventeur de la géométrie philosophique et spécialiste des graphismes liée aux anciens symboles chimiques et alchimique fait remarquer dans son Mystères de l’art Royal. (1931) son rapprochement avec le sel alchimique : un cercle traversé par un diamètre horizontal. Et pour lui le sel signifie « La sagesse qui conçoit ». Allez raconter cela à un alchimiste, il vous rira au nez ! Mais par charité il exaltera la dimension spirituelle de son art qu’il sait associée à une pratique, que l’on appelle les Grand Œuvre, dont le sel est essentiel car étroitement liée, une foi correctement préparé, aux puissances universelles… Et, croyez-moi si vous le voulez, ce n’est pas une vue de l’esprit ! L’alchimiste travaille avec des matériaux concrets afin de saisir les énergies fondatrices. La matière importe peu l’important est ce qu’elle permet de faire au-delà de notre réel. Ceci étant dit vous pouvez replonger dans l’alchimie symbolique ou spirituelle, elle n’a fait de mal à personne. Je ne sais pas trop ou cela mène, je m’y suis jamais intéressé, que voulez-vous personne n’est parfait, mais que les mânes d’Hermès me gardent d’aller fourrer mon nez là-dedans !

    En me replongeant dans la symbolique maçonnique de Jules Boucher. J’ai lu avec beaucoup de plaisir ce passage inspiré par son ami Fulcanelli :

    «  L’étoile flamboyante, active, entourant la lettre G, montre le chemin qui conduit à l’hexagramme, étoile équilibrée, idéogramme classique de la pierre philosophale.

    L’étoile flamboyante est alors la quintessence, au sens hermétique du terme, et la lettre G devient l’initiale de Graal, de ce Graal qui est le voile du feu créateur, feu qui rayonne et qui « flamboie ». 

    Oui la lettre G est bien l’initiale de Graal et c’est là le message essentiel qui est lié à Genèse, car l’alchimie est genèse. Car seules les forces universelles sont génitrices, ce qui provoque, au sein de la matière, une granule à l’image de la structure intime de toutes matières.

    Libre à vous de méditer sur Gravitation, Géométrie, Génie et Gnose comme le préconisent les rituels maçonniques. Certains ont écrit des traités entiers sur leurs élucubrations concernant ces seuls mots. Evidemment il n’en est sorti qu’un morne ennui.

    Ce que je veux dire ici, et le souligner trois fois, c’est que la compréhension de la plupart des symboles est inséparable d’une alchimie bien comprise et non pas cantonné à sa seule dimension analogique ou spirituelle. Ceci étant dit je retourne dans mon laboratoire pour préparer le printemps. Je suis toujours en avance car je lambine en chemin.

    Avec toute mon amitié.

     

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