• PANPSYCHISME ET ALCHIMIE

     

    Le mot panpsychisme provient du grec « pan » qui signifie « tout » ou « partout » et « psyché » désigne l’Esprit. C’est donc un terme qui exprime la présence de l’Esprit en toutes choses. Nous devons cette expression au philosophe britannique Galen Strawson (né en 1952).

    Aussitôt que ce concept fut connu, les électrons et les protons furent déclarés spirituels par les fans de l’ésotérisme et du Nouvel Age. Bref, la présence partout de l’Esprit se répandit comme une trainée de poudre. L’ésotérisme entier s’en gargarisait dans ses cénacles délirants. Ce fut la découverte du siècle, une percée mystique de la pensée matérialiste, une victoire glorieuse des spiritualistes bidons  qui lui donnèrent un relief surréaliste et l’assimilèrent ipso facto au dénouement d’une grande acquête à la Rouletabille ou à l’Arsène Lupin. Ainsi les rosicruciens, et d’autre sociétés initiatiques, en firent leur grand secret ! Secret de polichinelle évidemment qui servait à enduire de miel, leur philosophie fatiguée, pour attirer les mouches.

    Face aux longues plaintes des gentils frères ou frater que je torture sous le fer rouge de mon langage peu châtié, J’exécute un rétablissement sportif dans le domaine du raisonnable pour ne plus martyriser ces âmes malheureuses de croyant indéfectible en leur philosophie universelle… Qu’est-ce que je suis méchant !

     

    Galen Strawson était frustré, avec beaucoup de ses collègues contemporains, face au problème matérialiste du dualisme. Je rappelle que le dualisme prône que les phénomènes mentaux sortent du champ de la physique et donc de la matière.

    La version la plus connue du dualisme a été formulée en 1641 par René Descartes qui a soutenu que l'esprit était une substance immatérielle qui va donc s’opposer à la matière et ne rien à voir avec elle.

    Le panpsychisme ne prétend pas que les atomes soient conscients au sens ou nous le somme. Mais seulement que certains aspects relevant du mental ou de l’intégration du vécu (donc une mémoire comme la manifeste l’eau) sont présents dans les systèmes physiques les plus simples. Des formes d’Esprit ou d’expériences plus abouties émergent dans les systèmes plus complexes. Nous retrouvons ici le concept complexité-conscience de Teilhard de Chardin quand il établit un parallélisme entre l’augmentation de complexité de la matière avec, à chaque étapes de sa complexification, un surplus de conscience jusqu’au fameux « pas de la réflexion » qui caractérise les hommes (in L’apparition de l’homme).

    En 2006 Strawson précisait certains points de sa philosophie. Et en particulier la différence qui existe entre un système manufacturé, comme une table, et un système auto-organisés fruit des poussées naturelles, et que l’on trouve donc autour de nous sans que l’homme ne l’ait fabriqué en maison, automobile, avion ou chaise.

    Les agrégats constituant les objets manufacturés qui ne s’organisent pas eux-mêmes ne peuvent avoir de but ni d’intention propre. Mais nul ne saurait prédire les manufactures du futur susceptible de créer des objets capables d’avoir des volontés individuelles. Il semble que l’IA (Intelligence Artificielle) en soit l’une des premières manifestations. Mais cela est une autre histoire.

    Dans les systèmes auto-organisés les agrégats subissent des expériences et s’organisent spontanément en formes de plus en plus complexes par différents processus dont la sélection naturelle.

     

    Le panpsychisme n’est pas une idée neuve. La plupart des gens y croyaient autrefois et beaucoup le font encore et parmi eux les alchimistes. Partout dans le monde, les peuples traditionnels voyaient l’univers comme vivant et, en un certain sens, conscient et présent à lui-même : les planètes, les étoiles, la terre, les plantes et les animaux avaient tous un esprit, une âme. De ce concept cher à nos aïeux a émergée l’astrologie, l’alchimie minérale, et la spagirie et les diverses phytothérapies.

    L’alchimiste dans son laboratoire œuvre sur un minéral qui comme tout minéral s’est auto-organisé au sein de la terre. De ce fait il est pourvu d’esprit. Mais son organisation, et donc sa progression, est freinées par le manque d’esprit générateur d’organisation. Aussi le rôle essentiel de l’alchimie sera de lui en fournir afin de la faire progresser. D’où cette parole, que l’on trouve dans nombre de grimoires, qu’adresse la matière à l’alchimiste clairvoyants:

    « Aide-moi et je t’aiderais ! »

    Là où le mystère demeure complet est comment une matière faiblement organisée comme un minéral peut-elle aider un homme si ce n’est par l’intermédiaire de l’Esprit qu’ils partagent ?

     

    « L’Esprit-saint vous enseignera » dit le Christ à ses apôtres…

    Toute la dimension transcendante de l’alchimie se trouve là indissolublement liée, en Occident, au christianisme mystique.

     

    Avec toute mon amitié.

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    Lilluminisme est devenu incompréhensible non seulement pour la spiritualité en générale mais aussi pour la franc-maçonnerie qui l’a longtemps gardé en son sein.

    La raison en est simple : l’esprit avec lequel œuvrèrent ceux qui participèrent de ce courant spirituel du XVIIe et XVIIIe siècle, est devenu étranger à nos spiritualistes contemporains. Ils ont oublié l’aspiration fondamentale qui présida à l’élaboration des voies initiatiques, dont l’alchimie est le maître d’œuvre, à tel point qu’a pu fleurir marginalement un illuminisme négatif, qui dirige le monde matérialiste, lequel a pris le nom d’illuminatis. Sur ces dirigeants je ne m’attarderais pas car ils sont une conséquence directe de la corruption de notre société comme le sont le revers de la médaille de certaines inventions dont le prix Nobel nous rappelle en permanence la triste réalité.

    Au XVIIIe siècle, l’illuminisme était d’une extraordinaire richesse et préfiguraient les découvertes des neurosciences actuelles. Ce courant ésotérique se caractérisait par une reconnaissance en l’homme d’un ensemble de faits de capacités et d’états qui dépassent largement l’aptitude, aussi subtile soit-elle, de notre intelligence discursive. 

    C’est exactement les mêmes constatations que firent les neurobiologistes quant aux étranges capacités de notre encéphale cérébral droit qui est capable de parvenir à la solution exacte d’un problème sans passer par un raisonnement logique. Son aptitude à saisir une totalité dans une partie de ce qui est observé renoue avec l’adage si souvent ironisé : « Un le tout, tout en tout » adage qui ignore combien la structure holographique de notre pensée est omniprésente sans parler de celle de notre univers dont les recherches sont en cours… 

    Le nom d’illuminisme fait référence à la lumière. Toute la difficulté, et aussi toutes les erreurs, reposent sur la définition que l’on donne à la lumière. Si nous croyons qu’elle est uniquement une science divine venant d’en haut et donc le fruit d’une mystique qui procède par révélation des connaissances du monde supérieur, nous avons raison si seulement nous savons d’où vient cette lumière et comment nous faire illuminer par elle.  

    Quoi qu’il en soit les individus insatisfaits par les dogmes et les cultes se livrent à des recherches sur le christianisme primitif pour tenter de discerner l’origine de cette lumière. La encore ils ont raisons seulement s’ils pensent que la connaissance d’un rit ne vas pas tout solutionner, et là je parle aussi des rit maçonniques. En d’autres termes ils ne peuvent porter leur fruit que s’ils ne sont pas le jouet de cette lettre servile qui occulte  l’Esprit.

    Tout cela est en accord avec la pensée de Joseph de Maistre. Quoi qu’il en soit la mystique fut toujours indépendante de tout cléricalisme établi, même au sein d’une Eglise. C’est un concept partagé par tous les illuminés mais qu’ignorent bien des Francs-Maçons qui se disent antidogmatique et par la même (par cette manière de penser dogmatique par essence) se barrent la route à l’illumination.

    Comment jouir de cette intuition, de cette intelligence profonde des choses qui repose sur une illumination invisible ? Comment posséder la vision intime du principe de la réalité du monde ? Telle sont les questions que se posent tout adepte.

    La seule réponse réside dans la signification du symbolisme alchimique des loges maçonnique qu’expliquent à leur manière bien des auteurs. Et qui plus est, seul le laboratoire alchimique rejeté par bien des loges, offre une compréhension et une solide technique mystique pour y parvenir.

    Ceci étant dit Martinès de Pasqually, Saint-Martin, Willermoz, Johann Friedrich Kleuker et Gottlieb Heinrich von Schubert, furent tous admirateurs de la théosophie chrétienne de Jacob Boehme, qui révéla l’influence de l’alchimie.

    Les fondateurs des grands courants spirituels ne sont lus qu’en fonction du crible de nos croyances qui sont, il faut le reconnaître, le pivot de l’expérience humaine à la racine de nos habitudes cognitives. C’est un fait qui n’échappe à personne, pas même aux biologistes spécialistes des neuroscience qui affirment, tel le célèbre professeur Américain de neurophysiologie Michael Gazzaniga : « Croire est ce que les humains font le mieux » in Le cerveau social : p13 Editions Odile Jacob.     

    Ainsi prévenus nous continuons à ne point nous méfier de nous-mêmes tout en fredonnant béatement : « Connais-toi toi-même et tu connaîtras l’Univers et les dieux » c’est ce que l’on appelle du verbiage qui nous occulte la lumière car nous ne faisons que réciter à l’aune de nos croyances et de nos coups de cœur.

    Certains m’affirment péremptoirement que l’initiation permet de dégager le « moi intérieur », « l’étincelle divine » existant dans la personnalité humaine. Je veux bien le croire mais je n’ai jamais rencontré d’individu ayant réussi ce tour de force résultant d’une initiation sans être au préalable sérieusement formé. Car toute chose nécessite une formation même si nous sommes habités par une puissante intuition. Evidemment j’entends l’initiation dans le sens maçonnique, rosicrucien ou martiniste du terme.

    Le père des lumières, pour paraphraser Fulcaneli, n’est autre que le soleil. Œuvrer avec la lumière n’est autre que l’alchimie qualifiée d’œuvre du soleil par Hermès Trismégiste. C’est dans ce sens que Jacob Boehme, révéla à l’avant-garde des illuministes l’influence, et donc la nécessité, de l’alchimie.

    Celui qui au laboratoire n’a pas découvert la puissance créatrice de la lumière, et ne sait surnager dans l’océan des causes, ne saurait savoir ce qu’est réellement l’illuminisme.

    La pratique au laboratoire provoque des réflexions, amène à des découvertes ainsi commence la formation qui inéluctablement conduit à rencontrer un guide autant pour le laboratoire que pour comprendre le sens profond de la lumière en soi et à travers l’Univers.

    Ce qui précède n’est pas spéculatif.

    C’est donc par un retour aux sources de l’illuminisme et de l’alchimie et par ceux qui souhaitent se mettre à son école en plaçant leurs pas dans les leurs, et non en ostracisant leur doctrine et leur façon de vivre le cheminement initiatique, que la maçonnerie pourra retrouver son authenticité perdue.

    Je sais, c’est une vue de l’Esprit et je ne nie as que je suis un rêveur éveillé. Mais j’ai posé ma Pierre. C’est là l’essentiel.

    Avec toute mon amitié.

     

     

     

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    BROUILLON ROMANESQUE

     

    Je n’ai pas le temps d’écrire un article car j’essaye de traduire ce que j’ai observé et compris, depuis des années, à travers la trame d’un roman. Comme je suis un néophyte en ce domaine il me faut du temps pour synthétiser toutes ses observations et opinions.

    Je me suis dit que vous méritiez la primeur même si mon texte est en état de brouillon. Aussi je vous sers ici un nouveau passage en prenant bien soin de ne pas déflorer le mystère que j’essaye de faire le plus musclé possible sans pour cela tomber dans le délire. Voici donc ma prose :

     

    Guy et Odile se précipitèrent pour la relever. Elle n'était pas blessée, seulement un peu sonnée. Ils la soulevèrent à eux deux en l'aidant à monter par le petit escalier de la tour. Dans la pièce gravée du tribann Guy ouvrit, sous l'escalier, une porte dissimulée par la petite bibliothèque coulissante. Apparut alors une grande pièce chaleureuse lambrissée de chêne avec, au milieu, une grande table. Le long des murs un buffet et une desserte du XIXe siècle s'harmonisait avec la boiserie murale. A une extrémité un feu de bois crépitait et sur la cheminée une petite pendule comptait le temps avec son balancier doré.  

    Ils installèrent Sylvie, qui semblait groggy, dans l'un des confortables fauteuils Empire tournés vers l'âtre. Guy fit assoir Odile dans l'autre fauteuil et tirât entre les deux sièges une tablette marquetée. Disparaissant par une petite porte il réapparut avec une bouteille de Schrups, ce rhum très sucré et fruité, à la mandarine et à l'orange, qui permettait aux travailleurs des siècles passé de surmonter bien de misères. Il servit copieusement Sylvie et Odile qui reniflèrent la boisson en le regardant d'un œil méfiant. 

    - Quoi ! je ne vais pas vous empoisonner ! Je vais me servir à la même bouteille en qualité de testeur de ses dames. Si je tombe raide mort de grâce, ne buvez pas.

    Elles goutèrent ensemble du bout des lèvres en se regardèrent en se léchant les babines.

    - C'est bon ce poison ! s'exclama Odile. Tu as des trésors dans ton armoire de sorcier apothicaire. 

    Sylvie ne disait rien et dégustait les yeux fermés. 

    - Ca, c'est un remontant ! Tu l’as trouvé ou ? 

    - Je le fais venir de la Martinique où, à l'unanimité des gûstateurs, se fabrique le meilleur rhum et shrubb du monde.  

    Elle se pencha vers Guy et interrogea: 

    -Tu n'aurais pas inverti dans les rhumeries de la Martinique par hasard ? 

    - Non. Il fit miroiter la liqueur devant la lumière du lampadaire, mais comme j'aime cette ile je suis parfois cocardier. 

    Sylvie souriait en reprenant rapidement des couleurs et plaisanta en se tirant dans la tempe avec son index en disant:  

    - Je l'ai échappée belle ! et toi aussi Odile car ces deux tordus était capables de tout. Mais alors, quel langage !

    Ils furent secoués d'un rire inextinguible activé par la chaleur bienfaisante du rhum. Le stress s'évacuait dans la paix du lieu et les bienfaits de la liqueur dorée. 

    En levant la bouteille Guy leur annonça en les regardant l'une et l'autre: 

    -Les filles je vous invite au resto.Il y a tout ce qu'il faut pour passer une bonne soirée ici, à quelques pâtés de maisons. 

     

    Le serveur jovial d'un petit restaurant, au style vieillot des années 70, les accueillit avec le sourire quand il reconnut Guy qui serra des mains à la ronde. Il s'inclina profondément devant les dames en disant: 

    - Mesdames, nous sommes tous ici à votre entière disposition. 

    Guy le regarda intrigué et se tourna vers Odile et Sylvie en disant: 

    - Quelle classe notre sympa maitre d'Autel ? Vous êtes traitées comme des princesses. Je vais devenir jaloux ! 

    Sylvie le regarda avec les deux auriculaires levés verticalement en disant:  

    - A tout seigneur tout honneur, il faut bien compenser les injures et menaces par quelques prévenances.

    - Tu vas très bien en princesse mais arrêtons là le petit doigt levé avec ça je serais collés par l'étiquette et ne pourrais rien avaler achevât-il en pouffant.

    Ils continuèrent leurs échanges sous l'œil singulièrement attentif du maitre d'hôtel.

    Syvie regarda tout à tour Guy puis Odile.

    -Vous vous connaissez ?

    Guy allait répondre quand Odile le devança:

    - Nous nous sommes rencontrés le 22 avril dernier à l'occasion d'une conférence sur l'alchimie donnée par Guy au Corum de Montpellier.

    - Guy tu es conférencier ? Interrogea Sylvie.

    - Ca m’arrive à mes moments perdus. Je donne quelques conférences pour des associations.

    - Tu es alchimiste ?

    - Non, j'ai étudié l'histoire de l'alchimie et aussi certains auteurs.

    - Donc tu ne transmutes pas du plomb en or !

    - Arrête avec ce cliché des siècles passés qui voient une inéluctable corrélation du mot alchimie avec l'or. J'ai l'impression que des auteurs de haut niveau tel Mircéa Eliade n'ont pas existé et que des livres comme Forgerons et alchimistes n'ont jamais été écrits !  

    Sylvie souriait avec un air taquin en prenant un malin plaisir à tourmenter Guy. Le regard en coin elle ajouta: 

    - Tu ne roules pas sur l'or alors tu ne m'intéresses pas. Elle acheva sa phrase dans un rire enfantin qui détendit Guy puis le fit sourire et enfin rire à son tour. 

    Odile souriait difficilement car jamais elle ne s'était réellement intéressée à l'alchimie si ce n'est d'une manière superficielle, à titre de curiosité. Elle n'avait pu poursuivre sa relation avec Guy car elle se sentait de plus en plus mal à l'aise face à son refus d'approfondir associé à un certain solipsisme. Elle n'avait besoins de personne pour avancer. La philosophie libertaire et disparate du Nouvel Age lui convenait. Elle se sentait néanmoins mal dans sa peau. Sylvie semblait la comprendre et lui dit: 

    - Tu t'intéresses à l'alchimie ?

    - Oui, car j'ai l'intuition, uniquement l'intuition, que c'est une vieille science qui devait être extraordinaire. 

    -Tu ne l'as pas étudiée ? 

    - Non ! Par ou commencer ? Les textes sont tellement obscurs que n'importe qui s'y perd. 

    - Guy aurait pu t'aider...  

    Le maitre d'Autel s'approcha en faisant une révérence à Sylvie pour poser sur la table le dessert. Odile et Guy regardèrent Sylvie et lui dirent ensemble en inclinant la tête en riant: 

    - Votre Altesse est servie ! 

    Après s'être écarté, le maitre d'Autel, qui ne les quittait pas du regard, eut un sourire amusé. 

    - J'ai un service à te demander, dit Sylvie en se tournant vers Guy. Paul, mon mari, a voulu venir quand je lui téléphoné que j'ai été agressée. Il ne va pas tarder à arriver. Pourrais-tu héberger Odile et la ramener, demain matin, à Fleury ?

    - Ne t'inquiète pas je la ramènerais, elle disposera de la chambre du sénéchal. C'est la meilleure chambre à donner qui fut jadis occupée par le maitre d'arme des Templiers responsable du petit fort que j'occupe et qui surveillait l'entrée de la ville.  

    Elle se tourna vers Odile:  

    - Voilà pour toi l'occasion de mieux apprécier la tour. Je suis certaine que tu ne le regretteras pas. 

    Odile ne dit rien et eut un petit sourire crispé. 

    Sylvie s'approcha d'elle et lui glissant à l'oreille: 

    - Désolée de te laisser entre les griffes de l'ours, ce qui eu le don de dérider Odile qui lui répondit à haute voix en la prenant dans ses bras: 

    - Repose-toi bien et à demain.

     

    Fin de l’amuse geule…

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  • IN MEMORIAM

     

    Rassurez-vous je n’ai par l’intention de prononcer un éloge funèbre soporifique. Il n’y à personne à enterrer mais j’ai l’intention de faire un petit laïus sur la mémoire, notre mémoire. Je parles de celle qui est sensée avoir élue son domicile secret dans nos circonvolutions cérébrales.

    A son propos, deux opinions s’affrontent : celle qui considère que le processus de mémorisation réside quelque part dans notre cerveau et le camp opposé qui reste persuadé que son siège n’est pas dans nos neurones cérébraux ou autres.

    Depuis que vous lisez mes bavardages papillonnants d’un sujet à l’autre vous avez du remarquer que je ne vous ai jamais abreuvé d’un discours académique sans qu’il débouche sur une remarque qui dépasse le matérialisme pour aboutir sur des données utiles sur le plan « initiatique ». Je ne vais pas déroger à la règle car dans le cas de la mémoire il y a bien confrontation entre les tenant d’un mémoire ayant son substrat dans notre matière cérébrale et ceux qui affirment que le support mémoriel est immatériel.

    Cela revient à considérer le cerveau de deux manières différentes. Pour les matérialistes il est le siège de la pensée et de la mémoire, pour les autres il ne serait qu’un relais. Dans ce cas la pensée et la mémoire seraient stockées ailleurs dans un continuum spatio-temporel particulier. Cela revient à dire que notre mémoire est immense et indestructible… même si nous la perdons par accident ou maladie, même si notre corps est devenu poussière... En réalité nous ne perdons que des pièces du relais nous connectant à l’immatériel.

    C’est un sujet d’actualité, cette recherche de la localisation de nos souvenirs, et diverses expériences furent réalisées soit dans les laboratoires soit sur des patients ayant des troubles cérébraux.

    Un fait devient de plus en plus évident au fur et à mesure que les recherches neurophysiologiques progressent, nous ne pouvons être comparés à un ordinateur avec des disques durs matériels sur lesquels la mémoire est stockée. Il existe des sortes de circuits wifi, sans câblages nerveux qui nous relient à un lieu de stockage immatériel. Arrivé à ce stade nous flirtons avec un réalisme fantastique sans perdre pour cela les pédales.

    Personnellement je suis persuadé que des organes, tel le cœur, son reliés à des sortes de circuits "bio-wifi". J’ai déjà signalé la remarque du professeur Assenmacher qui disait, à l’occasion de ses cours auxquels j’assistais béat, qu’il existait des relais nerveux non matériel du muscle cardiaque. Il donnait comme exemple l’action volontaire des yogis sur la fréquence cardiaque.

    Je ne vais pas m’appesantir sur les différents aspects des recherches scientifiques. J’irais donc droit au but.

    Je vais donc parler de l’hydrocéphalie. Dans cette maladie, une grande partie du cerveau est remplacée par du liquide (liquide céphalo-rachidien) Certains sont des handicapés profonds mais d’autres sont normaux. Quelques-uns ont même un QI supérieur à la moyenne. Le neurologue britannique John Lorber signale le cas d’un jeune homme au QI de 126, diplômé en mathématique de l’université de Sheffield qui n’avait pratiquement pas de cerveau. La surface interne de son crane était recouverte d’une fine couche de cellule cérébrale d’environ un millimètre d’épaisseur, et tout le reste était rempli de liquide[1].

    Dans ce cas nous voyons que toute tentative pour trouver des câblages nerveux est inutile. La mémoire et la pensés sont ailleurs…

    Si je raconte cela c’est essentiellement pour montrer que nous sommes susceptibles de nous connecter à notre mémoire indestructible dans son immatérialité.

    Chez un être à cerveau normal cette capacité est essentiellement rassemblée dans notre encéphale cérébral droit, celui qui est capable de trouver le résultat d’un problème sans passer par un résonnement logique car la « réflexion » se fait ailleurs dans un milieu immatériel ou les données ne peuvent qu’être  immenses…

    Et pour se rattacher à cette dimension une seule solution existe : le silence. Le cerveau vide peut alors communiquer avec sa véritable grandeur. Tel est le but essentiel de toute « initiation » qui se trouve aux antipodes des bavardages lénifiants des spiritualistes bidon qui spécules jusqu’à court-circuiter les neurones.

    Avec toute mon amitié.

     

    N'oubliez pas que ce blog doit bientôt disparaitre pour être remplacé par mon site déjà ouvert:

    Adam SURRÉALISME FANTASTIQUE

    http://adam-alchimie.org



    [1] Lewin (1980)

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  • LE MESSAGE DE FULCANELLI

    Depuis 1960 l’alchimiste Fulcanelli fait couler beaucoup d’encre et aliment bien des spéculations quant à sa véritable identité. Cela est bien tout en n’étant pas très heureux car, ce faisant, est éclipsé le rôle véritable, et très important, de cet Adepte de XXe siècle.

    Ce qui est le plus surprenant, et décevant il faut bien le dire, c’est que des alchimistes puissent adhérer à ce courant d’enquête sur une identité, démarche qui a uniquement sa place dans les polars comme l’a fort bien fait Henri Loevenbruck (Le mystère Fulcanelli) avec l’aide de Jacques Sadoul connu pour ses vulgarisations romanesque de l’alchimie, alors que leur effort devrait s’inscrire en totalité dans l’appuis inconditionnel et sans faille de cette prise de conscience sociale que provoqua l’œuvre décisive de ce grand alchimiste. 

     

    Le nom de Fulcanelli fut découvert par le public en 1960 à l’occasion d’un livre écrit par Louis Pauwel et Jacques Bergier : Le matin des magiciens. Ce best-seller eut un succès phénoménal qui lança la mode de l’ésotérisme car la société avait besoin de renouer avec le merveilleux. Dans ce livre, destiné au grand public, il y certes, comme l’on dit,  « à boire et à manger ». Seuls quelques chapitres sont intéressants. Notamment celui ou Jacques Bergier relate sa rencontre avec  Fulcanelli qui rendit visite au physicien Helbonner avec lequel il travaillait. Il était venu mettre en garde contre le danger du nucléaire.

    Cette démarche peut paraitre curieuse. Pourtant elle s’inscrit dans une démarche entreprise par les alchimistes depuis plus de trois siècles.

    Durant le XVIIe et le XVIIIe les alchimistes parcouraient l’Europe pour réaliser des transmutations sous les yeux des scientifiques de l’époque. La plus marquant fut celle faite, en 1666, à Helvétius (Johann Feiedrich Schweitzer) médecin du prince d’Orange. Cet homme cultivé et intègre fit un rapport circonstancie de l’évènement qui eut une répercussion dans l’Europe entière au point d’en perturber Spinoza lui-même.

    Malgré l’évidence des transmutations « à froid », pour employer la terminologie actuelle, rien n’y fit. Et des érudits tels Louis Figuier, s’empressent de crier à l’esbroufe en avançant des raisons tellement tendancieuses et indéfendables qu’elles tournent au ridicule leur auteur qui devient lui-même un faussaire. Nous retrouvons les mêmes affirmations à propos de Nicolas Flamel dont l’article sur l’encyclopédie en ligne Wikipédia est un bel exemple de supercherie néo cartésienne à bénédiction scientifique.

    Par ces transmutations les alchimistes cherchaient à  démontrer que le chemin emprunté par le matérialisme scientifique naissant ne pouvait conduire à la connaissance des lois universelles.

    Malgré cet effort généralisé qui mobilisa les plus grands adeptes de ces deux siècles, ce fut un échec.

    Deux siècles plus tard Fulcanelli délivra le même message en spécifiant dans Le Mystère des cathédrales,(1926) que les choses commencèrent à se dégrader à l’occasion de la Renaissance.

    Cependant au milieu du XXe siècle, dont 1968 fut la manifestation d’une prise de conscience sociale, les choses changèrent face aux dangers engendrés par le nucléaire et la pollution en général.

    C’est à cette période charnière que se situe l’influence de l’œuvre de Fulcanelli qui tenta, encore une fois à la suite de ses nombreux prédécesseurs, d’infléchir l’esprit matérialiste des scientifiques.

    Cette fois l’échec ne fut pas total puisque par l’intermédiaire de ses porte-paroles, plus ou moins conscients, que furent Jacques Bergier et Louis Pauwel, l’ésotérisme repris de l’importance et beaucoup de scientifiques furent officieusement convaincus. En effet, le progrès des neurosciences allait dans ce sens puisque fut mis en évidence, durant les années 1970, la capacité chez l’homme de parvenir à une réponse juste, lors d’une interrogation d’ordre scientifique, sans passer par un raisonnement logique. Il existe donc une autre manière de résoudre des problèmes et de comprendre le monde, que celle de l’esprit scientifique du siècle des lumières.

    Actuellement l’académie refuse la neuro-pédagogie qui multiplie par dix (voire par vingt) les capacités mémorielles et facilité bien des compréhensions car le verbiage est un paradis qui lui colle à la peau.

    Cette attitude de rejet est compréhensible car par ce biais serait accrédité le rôle traditionnel de la cabale phonétique et celui de l’intuition. Ce rejet égoïste, par les institutions, même s’il doit durer longtemps, n’est en réalité qu’un combat d’arrière garde. Et cette bataille sera gagnée grâce à l’action déterminante de Fulcanelli ! ! ! C’est là-dessus que je voudrais insister car trop souvent passé sous silence par ceux qui comprennent l’alchimie comme uniquement œuvre au laboratoire ou qui papillonnent à la recherche de son identité.

    En qualité d’élève issu du giron de Roger Caro et donc « hérétique » pour les adeptes de l’antimoine avouez que c’est plutôt original de porter aux nue Fulcanelli que je devrais ignorer comme les « fulcanelliens » m’ignorent[1]. Normal je suis Charlie !

     

    Avec toute mon amitié.

     

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    [1] Petite précision, cela ne fait qu’empirer… ma joie de vivre.

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