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    Bonjour à toutes et à tous,

    Je vous informe que dans le cadre des activités de l'association humanitaire SOLIDARITE HOMEOPATHIE Je donne une conférence à Montpellier le mardi 22 avril à 20h 30 au Corum (salon du belvédère) 

    Le thème en est Alchimie de Montpellier au Razès.

    La conférence sera suivie, les week end suivants, de la visite de Montpellier alchimique et de le visite du Razès alchimique.

    Le tarif conférence est de 10 € (adhérents, étudiants et personnes en difficulté : 5 € ).

    Tarif balade à l'étude.

    Je rappelle que Solidarité Homéopathie est une association reconnue d'assistance et de bienfaisance qui finance son action humanitaire en organisant des conférences et des évènements culturels.

    VENEZ NOMBREUX !

     

     

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    INITIATION, PENSEE ET CABALE

     

    Beaucoup de spiritualistes suivent ce que l’on appelle, parfois un peu pompeusement, une voie initiatique. Cette voie est souvent exaltés par des écrivains à succès misant sur la facilité et le rêve. Ce genre de littérature est la plus anti initiatique qui soit ! En effet, dans le cas particulier de l’initiation, les histoires prétant à réflexion avec, par exemple, un alchimiste cheminant bien loin pour trouver ce qu’il avait depuis toujours à sa portée n’avance à rien si ce n’est à tromper les mieux intentionn2s ou à mettre un peu de raison dans les cervelles frustes ou un peu évaporées.

    Mais la voie initiatique réelle, la voie alchimique donc, n’est même pas abordée. Ce qui signifie qu’il y à tromperie par ignorance ou superficialité. Mes mots sont durs mais je n’ai pas le choix pour que les choses soient claires, au lecteur donc « d’arrondir » les angles à sa convenance…

    Quelle que soit notre voie initiatique, un dénominateur commun existe dans l’humanité entière. L’initiation réelle, profonde, irréversible d’une femme ou d’un homme se doit impérativement de passer par la MAITRISE DE SA PENSEE, par son déconditionnement, car c’est par son biais que  différentes habitudes se sont progressivement installées. En ce lieu les mots jouent un rôle essentiel qu’il convient de connaître.

     

     

    Il va de soi (et vous en aurez clairement conscience) que vos raisonnements, vos jugements, ne peuvent se tenir que dans le cadre des connaissances personnellement acquises. Mais LE CARACTÈRE DÉPENDANT, CONDITIONNÉ DES MOTS, VOUS APPARAÎTRA NETTEMENT.

    Un petit exemple visant à démontrer le caractère conditionné/conditionnant des mots les plus simples : les chrétiens pensent à la divinité  comme au « Père ». Beaucoup d’Indiens disent : « la Mère ». Si curieux que cela puisse paraître, toute une conception différente du monde et de ses valeurs découlent de ces mots « sexués ». La même conséquence se retrouve à propos de la féminisation du saint-Esprit représenté par UNE colombe. Cette colombe prenaient forme dans les pyxides ou vase contenant la réserve d’osties (c’est lancêtre du ciboire) quand elle était suspendue a la voute de l’église, par une chaine, afin d’être hors d’atteinte des rongeurs. Ces vases colombiforme contenaient Dieu présent dans les osties, ce qui revient à féminiser autant Dieu que le saint-Esprit !

    Il y a ici conflit entre l’iconographie et la sémantique, d’où des interprétations qui ne mènent nulle part si l’on ne sait pas accorder une valeur absolue aux concepts de l’ordre du transcendant. Cela fut à l’origine, au moyen âge, de la fameuse querelle dite « querelle bysantine » sur le sexe des anges. Ce conflit, qui dure encore chez les actuels catholiques intégristes, devrait nous rappeler combien les valeurs absolues ne sauraient être confondues avec celles de la relativité qui caractérisent notre monde.

    La relativité et l’inconstance de notre univers n’a pas échappée aux alchimistes. D’où leur pratique de jeux de mots essentiellement basés sur la phonétique (qu’ils apellent « cabale » ou « cheval de somme » qui porte « la somme » des connaissances.) qui permet de « sauter » d’un univers mental à un autre par le seul usage des mots. La terminologie bouleversée, déconditionne notre pensée et bouleverse notre univers psychique, qui est le principal obstacle à notre éveil.

    Par exemple le terme « saut » pourra se lire  « sot », « seau », ou encore, « sceau ». Ajoutons à cela les approximations comme : « saur » (qui sous entend le poisson hareng), « sort » (bon ou mauvais), « sauf » (qui met en place des exclusives)… avec ces quelques expressions et termes nous avons une idée de la manière dont les alchimistes procèdent pour s’ouvrir à une autre univers mental et pour crypter leur manière de procéder. Prenons un exemple de ces « acrobaties » mentales permettent de « sauter » d’un univers à un autre. Voici un extrait de texte provenant du traité de Naxagoras (rapporté par Fulcanelli), intitulé Alchymia denudata (1715) :

    « Il y aura bientôt deux ans qu’un homme de ces mines (1) eut, d’une tierce personne (2), un petit extrait d’un manuscrit in-quarto (3), épais d’un pouce, et qui venait d’ailleurs de deux autres voyageurs (4) italiens (5) qui s’y nommaient ainsy. »

    Ce texte se traduit cabalistiquement de la manière suivante[1] :

    «  Il y aura bientôt deux ans qu’un ouvrier, habile dans l’art métallique (1), obtient, par un troisième agent (2) (le feu secret), un extrait des quatre éléments (3), manuellement obtenu en assemblant deux mercures (4) de même origine, que leur excellence a fait qualifier de romains (5) (universel), et qui sont toujours nommés ainsi. »

    Evidemment il faut certaines connaissances (qui s’acquièrent au fil du temps) et une longue pratique pour changer avec aisance d’univers, et quitter ainsi le notre formaté pour entrer dans un autre non structuré mais logique et ouvrant de nouveaux horizons. Tout cela transforme énormément notre terrain mental et le rend de plus en plus apte à maitriser le principal obtacle à notre éveil : notre pensée. Cette maitrise étant inséparable de l’éveil d’une puissante intuition et d’une dextérité capable d’inscrire une manipulation au laboratoire au bon moment dans une « plage » temporelle très brève mais capitale.

    Sa pratique est donc une prise de conscience de la relativité de nos modes d’expression univoque et donc conditionné. L’alchimie nous plonge dans un monde plurivoque afin de découvrit la fragilité de nos concepts et ainsi saisir que seul l’absolu est source de stabilité.

    Le formatage de notre monde sémantique met en évidence nos conditionnements très proche de la croyance qui bien souvent est aveugle. Un exemple : Un camion sur une route rencontre un carton vide. Il l’écrase et en même temps écrase un enfant qui était dedans. Tel est le résultat d’un conditionnement. Pour le chauffeur le carton était vide « par définition ». Il n’a jamais envisagé qu’il puisse dissimuler un enfant. Tout être un tant soit peu éveillé ne néglige pas cet aspect et évite le carton car il aurait pus dissimuler aussi bien, à la place d’un gamin, une grosse pierre qui aurait provoqué un accident et la mort du chauffeur et peut être d’avantage si la route est fréquentée. Dans la tête de tout un chacun il est faux de dire que tous les cartons qui trainent sur la chaussée sont vides = formatage = conditionnement de la pensée !

    Actuellement nous trouvons le même comportement avec les automobilistes se laissant guider aveuglément par leur GPS et qui empruntent une « route » signalée par l’appareil mais qui n’existe pas (ou n’existe plus) pour plonger, bêtement, dans une mare aux canards !

    Cet aspect non négligeable du comportemet est traite par la Sémantique générale du comte Alfred Korzybski (1879-1950). La sémantique Générale est comprise comme une discipline linguistique qui traite du sens des mots et de leur évolution. C’est la discipline universitaire qu’il ne faut pas confondre avec la sémantique générale de A. Korzybski qui permet de prendre conscience du rapport que nous entretenons avec le sens que NOUS ATTRIBUONS aux mots.

    L’alchimie du verbe et de la liguistique est en réalité déconditionnement de notre pensée afin de nous faire accéder à l’éveil qui nous rend capable et digne de saisir toute le dimension de l’univers dans lequel nous vivons.Alors des devises  inutile ment commentées et utilisés en aveugle par les milieux initiatiques apparaissent dans toute leur transcendance comme ces quatres mots qui terminent Le Mystère des Cathédrales de Fulcanelli : SAVOIR, POUVOIR, OSER, SE TAIRE.

    En réalité c’est par ce quadrat qu’il faut comencer, comme l’affirme la langue verte ou inverse si bien traduite par le terme verlan.

    Avec toute mon amitié.

     

     

     


    [1] J’ai numéroté et mis en gras les mots correpondants. Le terme « romain » est analogue à universel par analogie à l’Eglise catholique romaine car le mot catholique signifie universel.

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  • Durant ma jeunesse j’ai longtemps trainé ma bosse pour découvrir un centre initiatique valable après m’être heurté à une fin de non recevoir par l’Eglise catholique bien incapable de me proposer un « programme d’éveil » permettent d’accéder à la spiritualité réelle. Donc, dans ces quelques lignes je ne puis que vous traduire ma propre expérience, qui vaut ce qu’elle vaut. Je considère qu’un blog est un espace de liberté ou des sujets, tels que je vous les livrent on leur places sans pour cela être une œuvre narcissique.

    Pour être honnête, cet article est extrait de la neuvième monographie de métanoïa (changement de la pensée) pour informer ceux qui veulent suivre un chemin structuré et ensuit trouver la route qui leur convient.

     

    Tous les courants « initiatiques » actuels véhiculent des reliques de connaissances mal comprises ou volées, par ceux qui ont débuté un travail sur eux même puis l’on abandonné par manque de volonté.

    Car l’initiation réelle nécessite cette motivation qui est le désir de « s’en sortir ». C’est un « moteur » des plux précieux que les rêveurs ou curieux sont incapables d’assumer. Ils "désertent" donc avec le peu de renseignements en leur possession qu’il vont utiliser en mauvais escient comme étant une « connaissance » réelle. Les bribes ainsi récoltées, engendrent l’échec car ces fragments incohérents sont par la suite moult fois transformées et triturées sous la férule de « moi-je » hypertrophés.

    Dans ces lamentables conditions les plus « avancés » des sociétée dites « initiatiques » stagnent sur le plan intellectuel (on ergote pour le plaisir des dieux !) et celui des bons conseils grâce auxquels les plus endormi se font plaisir et se donnent l’impression d’exister à traver un bavardage brillant dans des arabesques suréalistes. Tout cela est associées à un cérémonial ânonné lié à une «spiritualité » aussi déclamatoire qu’indigente.

    Qu’espérer des vestiges d’un passé oublié ? La quasi-totalité des sociétés initiatiques « roulent » sur un fond de connaissances fragmentaires aussi incomprises qu’incompréhensibles, car reposant sur des origines incertaines ou réinventées puis restructurées de bric et de broc.

    Hélas, l’homme non "éveillé", (l'ouverture su Satoris ou le terme chen jen des orientaux en sont des synonymes) se complais dans les caricatures qui ne sont autre que fuite de l’effort, de cet effort mettant en péril « l’immortel » et « précieux » ego avide de merveilleux et d’irréalité… de rêve quoi !

    Évidemment tout cela, toute ces attitudes biaisées n’aident en rien à l’éveil, bien au contraire. Vous devez comprendre maintenant que l’enseignement d’une société « initiatique », de notre Occident qui tend à remplacer, l’action sur soi, par des mots et donc des élucubrations symboliques plus ou moins étincelantes, ou les brillants conférentiers occupent le haut du pavé, ne riment à rien tant que la formation individuelle n’est pas sérieusement assumée. Elle doit être non seulement liée à des connaissances ancesrales aussi solides (dont chacun peut vérifier par lui-même l’efficacité) que structurées et sérieusement accompagnées par un tuteur attentionné qui a déjà fait le chemin. Pour les Chrétiens et les Hébreux il est capital qu’ils se souviennent de l’Egyptien Moïse, incapable de parler correctement. Car ce géant de la mystique, que nul ne conteste, était bègue et ne s’esprimait que par l’intermédiaire d’Araon tandis que Jacher (l’auteur d’un Genese, retrouvée par un compagnon de Charlemagne) portait son baton de commandement… Moïse, en lui-même n’était rien ce qui lui permis d’être Tout et d’être investi par la puissance du Tout

    Comprenne qui voudra.

     

     

    Avec toute mon amitié.

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    1 commentaire
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    Q : Lorsque nous évoquons l’alchimie aujourd’hui, nous viennent en tête des images de gravures du Moyen Age. Or elle est vivante aujourd’hui (les trois livres que vous avez fait paraître en sont la preuve) 

      

    R : Les enluminures et les gravures généralement incompréhensibles du moyen-âge ont beaucoup contribuées à faire de l’alchimie une science secrète et disons-le, maudite. Son image fut pervertie par des charlatans ou des individus avides de s’enrichir en transmutant du plomb en métal précieux (or ou argent). D’où, cette réputation peu flatteuse de l’adepte un peu fou cherchant à fabriquer une pierre capable de changer les métaux en or. Actuellement quand on avoue (car on l’avoue comme un odieux forfait ou une tare) que l’on s’intéresse à l’alchimie, c’est le tollé général ! Plus personne ne vous prend au sérieux. Vous pouvez aisément comprendre qu’il est toujours désagréable d’être pris pour un cinglé ! Alors, nous sommes discrets. 

    L’alchimie à toujours été vivante, mais actuellement elle se manifeste davantage car les esprits changent, deviennent plus ouverts depuis que des vulgarisateurs scientifiques montrent que les transmutation ne sont pas utopiques. Curieux paradoxe, les spiritualistes de l’alchimie qui rejettent le laboratoire, sont beaucoup plus en retard que les scientifiques agnostiques. 

      

    - Pouvez-vous nous en donner une définition ? Est-elle encore aujourd’hui, ce qu’elle était hier ? Qu’est ce qui demeure et qu’est-ce qui évolue ? 

      

    Définir l’alchimie est en réalité simple et, pour les partisans de l’alchimie transmutatoire, assez déconcertant. En effet, l’alchimie est la science de la vie. C’est pourquoi les grands médecins tel Paracelse, Arnaud de Villeneuve, Rabelais, Nostradamus, et dans l’Aude, Pierre-Jean Fabre, étaient tous des alchimistes. 

    Actuellement beaucoup de scientifiques s’intéressent à l’alchimie, surtout depuis la mise en évidence, au début des année 90, par des physiciens anglo-saxons, de la réalité des transmutation à la température ambiante, ce qui a valu à ce procédé le nom de « fusion froide ». Le cas le plus connu de scientifique de haut niveau, s’intéressant à l’alchimie, est celui de Pierre Lazlo chimiste belge professeur à l’école polytechnique et à l’université de Liège. Le progrès que l’on doit à ce scientifique est de ne pas avoir cédé au dénigrement positiviste sans pour cela accréditer l’occultisme. 

    L’image de l’alchimie est en train de changer, mais l’alchimie elle-même, son esprit et sa pratique ne peuvent changer puisque c’est une connaissance parvenue à son plus haut degré de perfection. Donc elle est aujourd’hui comme elle était hier ! Cependant, certaines techniques modernes peuvent faciliter sa pratique. Je pense en particulier au densitomètre optique qui permet de suivre les variations de longueur d’onde des rayons solaires. Ce qui demeure immuable dans l’alchimie c’est le processus de fabrication de la pierre, ses étapes, ses tours de main. En cela rien n’est différent depuis les civilisations antiques. Ce qui évolue, c’est l’utilisation d’appareils qui peuvent permettre d’agir avec plus de sûreté. Je le répète, rien n’a changé dans la « technique » alchimique car on ne change pas un procédé qui gagne. 

      

    En quoi apporte-t’elle une réponse pertinente à la crise que traverse l’humanité et la planète aujourd’hui ? 

      

    Je viens de dire que le procédé alchimique est immuable, ce qui signifie que l’alchimie est la même sur toute la planète. Les conséquences sont évidentes : Un alchimiste chrétien est le frère d’un alchimiste musulman, hébreux, indou, taoïste ou bouddhiste… De ce fait elle est un puissant vecteur de fraternité entre les hommes. Avec la fraternité n’est-il pas possible de trouver une issue à bien des crises ? 

    On a trop souvent oublié que la réforme de l’humanité commence d’abord par soi-même. 

      

    Certains pensent aujourd’hui que Science et Spiritualité sont sur le point de se rencontrer. Qu’est ce que l’Alchimie peut apporter à la Science et à la Spiritualité ? 

      

    Oui, il y a du vrai dans cette croyance de la rencontre entre science et spiritualité. Cependant si la science se définit aisément, la spiritualité est plus difficile à cerner. Tout le monde peut se rendre compte que celle qui est liée au christianisme est à l’agonie. En réalité, comme je le montre dans Holoscopie de la spiritualité occidentale, la spiritualité associée à une religion plus ou moins conditionnante a finie de vivre. L’émergence des intégrismes revendicateurs assassins ou terroristes en est l’illustration. Il s’agit là d’une maladie incurable annonciatrice de la mort prochaine. 

    C’est maintenant que va se définir la spiritualité et le nouvel esprit scientifique tout deux détachés de toute loi et contraintes imposée par les « pontes » et les « prélats », qu’ils soient directeurs de recherche, évêque, rabbins ou ayatollahs. 

    La spiritualité alchimique est totalement libre et repose, comme le bouddhisme primitif non religieux, sur le silence intérieur et la communion directe avec l’absolu. L’apprentissage du total silence intérieur est la clé de ce sanctuaire. Cette pratique permet de constater que le corps, par son rayonnement, a une action sur la matière. L’alchimie peut donc apporter à la science une redécouverte de ces effets. À mon avis, elle conduira la science à analyser plus finement le principe anthropique (effet de l’expérimentateur sur l’expérience qu’il réalise et sur l’univers) et donc à révisiter les lois physiques et biologiques. Cette révolution est inévitable. L’alchimiste maîtrise ce phénomène intuitivement et l’amplifie. Ce que les scientifiques ignorent, pour l’instant, c’est qu’il est étroitement assujetti à la spiritualité. 

      

    Vous vous réclamez d’une école particulière puisque vous avez succédé à Mgr Caro. 

    Pouvez-vous nous dire qui était Mgr Caro ? 

      

    Si vous êtes élève d’un lycée ou d’une université, pouvez-vous vous réclamer d’une école particulière ? Évidemment non ! Vous êtes formé dans un centre d’enseignement où le programme est le même dans tous les autres. Il en est de même en alchimie, il n’y a pas d’école particulière mais des lieux de formations qui ont le même programme dans tous les pays du monde. Je me considère comme un enseignant qui doit transmettre une connaissance aux générations futures. Mgr Roger Caro pensait et faisait de même. 

    Mgr Roger Caro était avec Fulcanelli, et Eugène Canceliet l’un des plus grands alchimistes du XXe siècle. C’était un chercheur et expérimentateur infatigable au solide bon sens. Pour perpétuer l’enseignement qu’il reçut de ses prédécesseurs, il écrivit plusieurs livres destinés à guider les élèves tant en alchimie qu’en théologie. Par un travail sur lui-même il était capable de réaliser - grâce à sa parfaite maîtrise du phénomène anthropique - le Grand Œuvre (réalisation de la pierre philosophale), là où les autres échouaient. Il nous démontra l’importance de cet effet. Pour cela, il se plaça autour d’une table avec un ami et son épouse et prirent chacun un ballon de verre identique et utilisèrent la même matière. Roger Caro réalisa avec succès la manipulation qui fit naître la pierre philosophale alors que les deux autres échouèrent. Ensuite il réussit une manipulation réputée impossible en prenant les ballons contenant les fruits des échecs, dans lesquels il fit naître en chacun la pierre philosophale… Sa capacité à comprendre les symboles alchimiques de tous âges et de tout lieu était confondante. Sa simplicité, sa générosité et sa bonté dépassaient celle de nombreux « spiritualistes ». Je suis persuadé qu’il n’aurait pas aimé que j’en dise plus. 

      

    Qu’est-ce que l’Eglise gallicane ? dans quelle tradition s’inscrit-elle ? sa représentativité aujourd’hui ? 

      

    Elle est l’oratoire privilégié des alchimistes. Comme son nom l’indique, elle est l’Église des Gaules qu’il ne faut pas confondre avec l’Église Anglicane d’Angleterre. 

    Cette Église est la plus ancienne de toutes, plus ancienne que celle de Rome et que toutes les Églises d’Orient. Elle est née le jour où les apôtres du Christ et les « Saintes Femmes » débarquèrent aux Sainte-Marie de la Mer. Ils évangélisèrent d’abord le sud de la Gaule où presque tous s’installèrent. À cet endroit est également née la saga du Graal puisque Joseph d’Arimatie était dans la fameuse barque. En ce lieu a commencé aussi l’énigme de Rennes le Château avec la venue de Marie-Madeleine la fort probable épouse du Christ « Vrai Dieu et vrai homme » affirme l’Église ! Mais là n’est pas mon propos… 

    Cette Église Gallicane naissante avait un rituel, ou messe, particulière. Elle était constitué par des textes alchimiques d’Alexandrie. Cela ne saurait mieux exprimer la tradition dans laquelle s’inscrit l’Église Gallicane ancienne. Elle est plusieurs fois centenaire et fut déclarée officiellement par Mgr Roger Caro en 1972 à la Préfecture du Var, sous le nom d’Église Universelle de la Nouvelle Alliance. Actuellement son siège est à Montpellier. 

    Nous sommes très peu. Pour nous le nombre est sans importance, c’est la qualité de chacun qui compte. Jamais, au grand jamais la loi de la quantité ne pénétrera dans notre sanctuaire, mais bel et bien celle de la qualité. Quand on me demande le nombre de membres de l’Église alchimique, j’ai envie de répondre que je ne sais pas compter ! 

      

    Comment devient-on alchimiste aujourd’hui ? 

      

      

    Pour devenir alchimiste, il faut être vrai, simple, et savoir garder sa langue. C’est tout ! Pour devenir alchimiste, il faut être motivé et ne pas hésiter à demander l’enseignement. 

      

    À qui s‘adresse cette « voie de connaissance » ? Quelles sont les qualités « requises » où « à développer » pour tirer parti de cette voie ? 

      

    L’alchimie s’adresse à tous et à toutes. Comme je viens de le dire l’essentiel est la motivation. Les qualités requises ? Aucunes, si ce n’est un minimum d’équilibre psychologique. Dans le domaine de l’ésotérisme, cet équilibre n’est pas toujours certain. Ce que l’on appelle les « allumés » pullulent ainsi que ceux qui sont attachés d’une manière inconditionnelle et presque pathologique à un gourou ou à une école de pensée. 

      

    -« La sagesse commence dans la cuisine » m’avez-vous dit, « la quête alchimique n’est pas uniquement symbolique mais bien concrète ». Quelle est l’importance de cette pratique concrète ? 

      

    Quand un « fils de science » (élève alchimiste) comprend que la matière peut être sublimée, alors il entre au laboratoire pour œuvrer sur elle. Cette constatation est capitale car elle offre une possibilité de libération à ceux qui pensent que la matière est mauvaise ou sous l’emprise des forces négatives. Cette possible évasion est au cœur du « trésor » cathare. Elle était connue par l’alchimiste Rudolf Steiner et son excellent élève Déoda Rocher d’Arques, non loin de Rennes le Château. C’est pourquoi le symbole de la libération est la colombe. 

      

    Pouvez-vous nous en dire quelques mots de cette pratique ? 

      

    La fabrication de la Pierre philosophale s’appelle, comme je l’ai dit, le Grand Œuvre. Il ne nécessite pas un matériel important, seule une cornue solide en verre boro-silicaté (Pyrex) est nécessaire et quelques ballons suffisent. J’ai vu un adepte musulman se servir d’une cornue et d’une bouteille à la place d’un ballon ! Les joints étaient assurés avec de vieux chiffons ! L’alchimie est le règne de la « bidouille » et de la « débrouille ». La rencontre entre adeptes ressemble parfois à un club de bricoleur ! Avec un frère en la Sainte Science (alchimie) j’ai passé récemment un bout de temps à essayer de trouver un support de filtre assez résistant pour finalement jeter notre dévolu sur un vieux trempoline ! S’il y avait eu parmi nous un « Saunière » ou un « Boudet », il aurait placé sur la tête des saints de son église des auréoles « trampoline ». Bien souvent, les chercheurs oublient la dimension humoristique des messages cryptés, et c’est dommage ! 

      

    Autrefois cette pratique se transmettait sous le sceau du secret, Peut-on en parler plus ouvertement aujourd’hui ? 

      

    Je puis vous assurer que l’alchimie n’a jamais été secrète mais discrète. Ce que l’on vous enseigne vous n’avez pas à le raconter. J’appelle ce genre de discrétion nécessaire le secret de l’école. Si vous êtes à l’école maternelle, on ne vous délivrera pas le programme de Terminale. Ce programme sera secret pour vous et les maîtres auront beaucoup de difficulté à vous explique qu’il est trop tôt pour aborder l’étude des formules gérant les courbes logarithmiques, trigonométriques ou exponentielles. Apprenez d’abord à compter ! 

    Les cœurs purs qui veulent apprendre à compter sont reçus à bras ouvert. Où est le secret ? 

      

    Vous avez choisi d’écrire des livres et donc de vous mettre, ainsi que l’alchimie, un peu sous les feux de la rampe ? pourquoi ce choix ? 

      

    Vous savez maintenant que mon rôle est d’enseigner l’alchimie. Pour cela il faut des livres adaptés à l’époque et aux intérêts du moment. J’écris pour permettre aux élèves d’avoir une bonne formation avec l’aide d’un Tuteur qui leur donne une référence dans mes livres lorsqu’ils trébuchent. Évidemment tout le monde peut lire mes ouvrages, c’est pour donner une dimension plus attractive, et rencontrer de futurs alchimistes à former que je dispense l’enseignement à travers des énigmes comme celle de Rennes le Château. Ceci étant dit je suis personnellement très impliqué dans l’histoire de Rennes le Château. Cette histoire attire beaucoup d’êtres qui s’interrogent tôt ou tard sur les mystères de l’univers, le devenir du monde et leur propre devenir. Nous sommes prêts à leur fournir des outils pour qu’ils puissent trouver les réponses eux-mêmes ! 

      

    - Au-delà du « travail intérieur », la pratique alchimique peut-elle apporter des solutions concrètes à des problèmes bien réels aujourd’hui, comme le traitement des déchets nucléaires par exemple où la fabrication de « médicaments ou « remèdes » non toxiques pour l’être humain ? 

      

    Oui, l’alchimie pourrait apporter des solutions concrètes à des problèmes bien réels de la société. Quand je dis qu’elle pourrait, j’entends que la société ne lui en donne pas l’autorisation. Son arsenal juridique favorise la pénalisation de tout ce qui génère une incertitude risquant de mettre en péril les pôles politico financiers du moment. 

    La chape pénale qui emprisonne l’alchimie et toutes les thérapies parallèles lui rend impossible l’approche d’une substance irradiée et donc de l’étudier. De ce fait je ne puis répondre à votre question. 

    En ce qui concerne les thérapies, l’alchimie atteint d’excellents résultats. Elle peut guérir d’une manière rapide dépourvue d’effets secondaires. Il convient d’être prudent car un exercice illégal de la médecine est lourdement sanctionné. Donc inutile, pour l’instant, de solliciter un soin auprès d’un alchimiste. 

      

    -Votre second livre s’intitule « Rennes le château, les cartes des trésors » Il semble que les étapes de la quête alchimique soient représentées dans l’église de Rennes-le-Château, ainsi que dans la basilique ND de Marceille à Limoux. 

      

      

    Avant de traiter cette question je voudrais préciser que « Rennes le château, les cartes des trésors » n’est pas mon second livre mais mon quatrième. En ce qui concerne l’alchimie, j’ai écrit un livre qui est appréciée par beaucoup de lecteurs. Il est édité chez Dervy. Son titre est : « l’alchimie expliquée par son langage ». Passons à votre question. 

    Certaines étapes seulement du Grand Œuvre sont représentées dans l’église de Rennes le Château et dans le prieuré de N.-D de Marceille. Dans les deux églises, l’accent est mis, comme dans tout bon livre d’alchimie sur la substance qui va permettre de cuire la matière. Cela est fort bien expliqué dans les médaillons de N.-D. de Marceille. 

      

    -Pensez-vous que l’abbé Saunière connaissait et pratiquait « l’art royal » ? 

      

    À Rennes le château, si Saunière ne s’est pas fait aider ou conseiller, il ne pouvait que connaître l’art royal. S’il fût aidé, comme le pense l’Adepte Pumaz, c’est probablement à l’abbé Boudet qu’incombe la connaissance. Quoi qu’il en soit, la décoration de l’église ne peut qu’être l’œuvre d’un praticien doublé d’un remarquable cabaliste. J’aborde cela dans mon prochain livre. 

      

    Le « trésor » consistait-il en « connaissances » qu’il fallait absolument garder secrètes ? sous peine de mettre en péril les pouvoirs et les possessions du roi de France et des « grands » de ce monde ? ou de l’église romaine ? et qu’il est toujours d’actualité de garder secrètes aujourd’hui ? 

      

    Les « grands » de ce monde ont toujours eu peur de ce qui risquait de les dépasser. Ils n’hésitent pas à tuer quand leur pouvoir est menacé. J’ai lu quelque part que le bon roi Henri IV aurait été assassiné pour avoir voulu révéler un secret de taille. Cela ne m’étonne pas pour ce libéral qui a estimé que Paris valait bien une messe ! La légitimité de ceux qui nous gouvernent est moins évidente qu’elle n’y parait. Je n’irai pas plus loin sur ce terrain glissant ! 

    Oui, le trésor est dangereux pour tout homme de pouvoir, surtout s’il est illégitime, car il ne s’agit pas seulement d’espèces sonnantes et trébuchantes. 

    Ne parlons pas de l’Église. J’ai démontré que la légitimité du pape en tant que chef des catholiques et en qualité d’homme infaillible ne tient pas la route pour des chercheurs sérieux non assujettis aux desideratas des ecclésiastiques. 

    À mon avis beaucoup de choses ne tarderont pas à s’effondrer afin que se régénère le monde. Finis Gloria mundi aurait dit Fulcanelli. Mais avant ce dénouement, qui ne peut être joyeux, notre rôle est de donner un espoir à celles et ceux qui y voient clair et veulent sincèrement œuvrer à leur propre régénération et à celle de la planète. 

      

     

     

     

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