• PROPOS SUR LA REINCARNATIONPour mon filleul...ça décoiffe !

    Le concept de réincarnation est d’origine Grecque (appelée palingénésie) et Indoue alors que le mot est… français ! Il fut probablement inventé par le Lyonnais Allan! Kardec (1804-1869). Je dis bien que c’est  PROBABLEMENT le fameux spirite qui fut à l’origine de ce terme car il explique, dans son Livre des esprits, que l’esprit peut progresser par des réincarnations successives dans des corps imposés « aux uns comme expiation et aux autres comme mission » Le corps devenant alors un fardeau ou un outil vers un monde meilleur… nous verrons que ce terme est en réalité beaucoup plus ancien malgré une terminologie différente.

    Lyon fut aussi en centre diffuseur de cette idée tant dans la mystique chrétienne, en marge des religions établies, que dans le milieu très riche de l’ésotérisme du XIXe siècle.

    Ainsi en est-il de Nizier Anthelme PILIPPE (1849-1905) de renommée internationale qui concentra autour de lui les plus grands noms de l’ésotérisme tel Papus (Docteur Gérard Encausse), son gendre Marc Haven (Docteur Lalende), Paul Sédir (Yve Leloup) et bien d’autres encore qui restèrent dans l’anonymat tel Eugène Chevreul (1786-1889) et Fulcanelli (1839- ? )… pour ne citer que les alchimistes connus.

    PHILIPPE appelé Maitre Philippe de Lyon outre des guérisons extraordinaire (telle que la régénération d’un membre amputé !) qui rayonnèrent jusqu’à la cour des Tzars et celle d’Angleterre, enseignait un christianisme mystique de puissante portée spirituelle où la réincarnation jouait un rôle central. Le retour dans un nouveaux corps avait pour but de nous faire évoluer spirituellement à travers les différentes épreuves de l’existence. Tout cela étant en réalité au cœur du christianisme primitif mais rejeté très tôt, pour des raisons politico-financières, par les mêmes théologiens qui finirent, tardivement, par interdire le mariage des prêtres et le sacerdoce féminin :                     )

    « Par la pluralité des existence, disait le thaumaturge de Lyon, Dieu nous donne le temps de devenir meilleur. » (in Le Maitre Philippe de Lyon, p.328, du docteur Philippe Encausse. Editions Traditionnelles, 1988. Le sérieux de cet ouvrage ne saurait être contesté car il reçu trois prix : en 1954 celui de l’académie des sciences morales et politiques, puis celui de la société des gens de lettre de France et en mai 1988 celui de l’Académie Française)

    Il exprime également les changements de l’être au fil de son apprentissage :

    « Tout ce que l’âme a acquis de lumière dans une incarnation, elle le conserve à l’incarnation suivante. Il n’y a que l’erreur, les fausses opinions qui disparaissent… » (idem supra p 330 )

    Et cette marque de libéralité :

    « On n’est pas obligé de croire à la réincarnation ». (idem supra p.329)

     

    « Réincarnation » est un mot formé sur « incarnation », terme exprimant le mystère par lequel le Dieu des chrétiens a pris chair (une seule fois) en Jésus avant d’être ressuscité (une seule fois) le jour de Pâques. Or, la réincarnation désigne habituellement le séjour d’une même âme dans une succession de corps différents qu’elle quitte à leur mort pour entrer dans la chair d’un nouvel être vivant. Logiquement, lors des incinérations, les hindous donnent un coup de maillet sur le crâne du défunt pour permettre l’envol de l’âme hors de son enveloppe corporelle.

    Les indiens nomment ces mouvements de l’âme samsâra, littéralement « parcours ensemble », comme si l’âme était ce relai qui passe de main en main, de corps en corps dans une course par équipe où les relayeurs font le tour de la vie dans une ronde du temps. Cette transmigration de l’âme peut-être justement nommée « réincarnation » dans l’hindouisme, mais il vaut mieux parler de « renaissance » dans le bouddhisme, religion qui (du moins à son origine) ne postule pas l’existence d’une âme : cette renaissance y est la transmission d’une existence à une autre comme la flamme d’une bougie s’allume à sa voisine.

    Les Indiens sont-ils les inventeurs de cette croyance ? Les plus anciennes religions connues par des textes, comme celle des Egyptiens ou des Mésopotamiens, n’y font pas référence. En Inde même, elle ne semble apparaître que vers le VIe siècle avant J.-C. et correspondrait à la foi à une démocratisation de la vie éternelle (tous les êtres humains pourraient survivre après la mort, alors que l’éternité était réservée auparavant aux dieux eu aux rois) et à une responsabilisation des êtres humains (les mauvais revivront dans un corps pénible et les bons dans un corps agréable). Les chefs promettaient ainsi à leurs sujets une longue suite d’heureuses vies s’ils étaient obéissants et résignés. Toutes les religions nées en Inde (hindouisme, Jaïnisme, bouddhisme, sikhisme) professent une succession d’existences.

    Dans l’hindouisme, la réincarnation peut se faire dans un corps de divinité, d’homme, d’animal, voire dans une plante ou une pierre (ces deux dernières formes de renaissance n’existent pas dans le bouddhisme). Les actions bonnes ou mauvaises ont une conséquence. C’est le karma : ainsi une bonne « action » génère du karma positif ou De chez le Chinois, ce qui assure une réincarnation dans une catégorie supérieure. Une mauvaise action engendre un karma négatif ou Yo des Chinois, ce qui provoque une rétrogradation en un corps inférieur. Il est à noter que chaque homme porte sur lui son karma négatif sous la couleur noire et le karma positif sous la couleur blanche à la manière d’une aura. Tout être s’efforce donc de ne pas perdre son karma positif. Ainsi quand le Yo ou Karma négatif noir est trop important l’être devient aveugle à toute spiritualité…Dans la vie sociale il y aurait ainsi échange de karma entre les individus au fil de leurs relations. Si un individu vous frappe et que vous ne réagissez pas, vous lui prenez du De ou karma positif tandis que lui engrange une certaine quantité de karma négatif ou Yo… Ce qui n’est pas sans relation avec ce passage de l’évangile que propose au croyant de tendre l’autre joue après qu’on l’a frappé.

    Par ailleurs le but est d’engranger le plus possible de karma positif ou blanc, ce qui est en étroit rapport avec le blanchiment de la pierre philosophale des alchimistes… le pur ne saurait provenir de l’impur, ce qui implique la pureté de l’alchimiste lui-même (son blanchiment) s’il désire réussir cette opération capitale au laboratoire qui consiste à blanchir la pierre. Quant on a compris cela, disent tout les vieux grimoires, on peut brûler ses livres car on sait tout.

    Tout cela explique la présence du concept de réincarnation dans les milieux religieux fortement marqués par l’ésotérisme, ainsi en est-il chez les musulmans druzes de même que certains mystiques soufis et… dans la mystique juive de la Kabbale qui accorde une large place à la réincarnation. Elle influença de nombreux courants ésotériques et gnostiques tel l’hermétisme fondé sur une connaissance supérieure dont la clé fondamentale est l’alternance du blanc et du noir représentée par le pavé mosaïque des Francs Maçons, ou le fil du rasoir consiste à ne jamais quitter le blanc ou à ne jamais être dans le noir et aussi l’étendard blanc-noir ou beaucéant qui signifie bicolore (en héraldique « sable » ou noir et « argent » ou blanc) des Templier. Notons au passage que l’argent correspond au mercure (vif argent des anciens)

    La question que l’on ne manque pas de se poser est pourquoi la réincarnation n’est-elle pas présente dans le christianisme ?

    Essentiellement pour une question de terminologie car Le mot résurrection a cinq sens différents.

    Celui de la résurrection du Christ, dans sa réalité corporelle pour un accomplissement de son « corps glorieux » et l’accession à l’immortalité. C’est la raison pour laquelle il demande à Marie Madeleine de ne pas le toucher immédiatement après sa resurrection… « Ne me touche pas car je ne suis pas encore remonté vers le Père » (Evangile de Jean XX, 17)

    Celui de la résurrection de la chair de tous les hommes. Ce phénomène précédant la fin des temps.

     Celui plus général de retout à la vie après ce que nous appelons une « morts clinique » comme celle de Lazare que le Christ ressuscita.

    Celui du retour à la vie par une nouvelle naissance dans un nouveaux corps humain. Cette résurrection, ou réincarnation, est rejetée par les chrétiens actuels.

    Celui de retour à la vie, grâce au sacrement de pénitence de l’âme morte à la suite d’un péché mortel. Cette définition fut inventée récemment par l’Eglise.

    Avant la venue du Christ et à son époque, ainsi que dans l’Eglise primitive, on employait indifféremment le mot résurrection dans les quatre premiers cas que je viens d’énumérer. C’est autour de cet unique terme que se trouve donc la clé de la disparition, dans la tradition chrétienne du phénomène de réincarnation.

    Si j’ouvre Un vieux bouquin de 1703,  plus particulièrement le tome 2 du Dictionnaire de la Bible, à la page 432. L’auteur, un certain Révérend Simon, prêtre et docteur en théologie. Là je m’arrête au terme Résurrection. On ne peut que constater que l’ecclésiastique désigne la réincarnation :

    « Résurrection :

    Nouvelle vie à laquelle on retourne après avoir été mort »

    Si l’auteur pensait à la résurrection après une mort clinique, il aurait écrit : « Vie à laquelle on retourne » et non « NOUVELLE VIE ».S’il avait parlé de la résurrection de l’âme après un péché mortel, il aurait dit « nouvelle vie de l’âme à laquelle on retourne ».

    L’Ancien testament confirme cette opinion qui n’est pas loin d’une preuve de l’existence su concept de réincarnation dans certains milieux de l’Eglise car ce genre d’ambigüité dans les écrits ne s’accorde pas avec la rigueur intellectuelle des théologiens.

    L’ancien testament lui aussi montre que le l’idée de réincarnation n’est pas étrangere aux auteurs notamment à celui des Psaumes, où dans le 40ème (verset 11) le prophète roi est persécuté et trahi par son fils et ses amis. Aussi il n’hésite pas à demander à Dieu de le réincarner pour qu’il puisse faire justice :

    « Seigneur, ayez compassion de moi et ressuscitez-moi, et je leur rendrais ce qu’ils méritent ».

    Si le prophète fait cette demande à Dieu c’est que des résurrections-réincarnations sont non seulement possible mais ont déjà eu lieu.

    Dans les évangiles nous rencontrons certains faits qui ne laissent aucun doute quant à la croyance, par les Apôtre et la Christ, à la réincarnation. Cela est tellement clair qu’il est difficile de saisir pourquoi la réincarnation fut rejetée par l’Eglise alors que les textes évangéliques font loi pour l’Eglise.

    En voyant un aveugle de naissance, les Apôtres demandent au Christ :

    « Est-ce le péché de cet homme, ou celui de son père et de sa mère qui est cause qu’il est né aveugle ? » (Jean IX)

    En interrogeant ainsi, les Apôtres trouvent normal de supposer que cet homme ait pu pécher avant de naître, mais où ? Certainement pas au « ciel » !

    Autre fait troublant :

    Dans l’évangile de Mathieu, les disciples interrogent le Christ à propos du retour d’Elie :

    « Ses disciples l’interrogèrent alors, et lui dirent : Pourquoi donc les scibes disent-ils qu’Elie doit revenir ? Il leur répondit : Elie est déjà venu ; ils ne l’ont point connu et ils l’ont traité comme ils ont voulu ; ils feront souffrir de même le Fils de l’Homme. Les disciples comprirent alors qu’il leur avait parlé de Jean-Baptiste. » (Math. XVII, 10-13)

    Ce seul passage suffit pour montrer sans ambigüité possible ce que pensait Jésus sur les « résurrections-réincarnations’. Après cette lecture, affirmer que le christianisme a toujours refusé la réincarnation dépasse l’imagination.

    D’autre part Jésus, par son attitude, montre qu’il ne stigmatise pas la croyance à la réincarnation :

    « De là Jésus s’en alla avec ses disciples dans le bourg de Césarée de Philippe et sur le chemin il leur demanda : qui dit-on que je suis ? Ils lui répondirent : « Les uns disent que tu es Jean-Baptiste, d’autres Elie, et d’autres quelqu’un des prophètes ». Et vous qui dites-vous que je suis ? Pierre lui répondit : tu es le Christ. » (Marc, VIII, 27 et suiv.)

    Ce même épisode est rapporté par Matthieu :

    « Comme Jésus allait dans le territoire de Césarée de Philippe, il demanda à ses disciples : qui dit-on que je suis moi le Fils de l’Homme ? Ils répondirent: les uns disent que tu es Jean-Baptiste, les autres Elie et les autres Jérémie, ou quelqu’un des prophètes. Et vous, leur dit Jésus, qui dites-vous que je suis ? Simon Pierre prenant la parole dit : tu es le Christ, le Fils du Dieu vivant. » (Mathieu, XVI, 13 et suivants)

    On remarque que Jésus ne se fâche pas quand les Apôtres lui disent qu’il est la réincarnation d’Elie, Jean-Baptiste Jérémie où quelqu’un des prophètes. Il est ainsi indéniable que le Christ approuve la croyance en la transmigration des âmes ou réincarnation. Si le contraire avait été vrai, Jésus l’aurait signalé comme une grave erreur. Mais pouvait-il le faire puisqu’il les avait mis sur cette voie en leur disant que Jean-Baptiste était la réincarnation d’Elie ?

    Les deux citations qui précèdent ont aussi un sens profond, elles signifient : « Vous hommes vous devez, (comme Elie, Jérémie, Jean-Baptiste et tous les hommes) vous réincarner pour vous améliorer afin de vous avancer vers le Père de plus en plus purs. Moi fils du Dieu vivant je ne passe pas par ce cycle mais je suis venu vous ouvrir les portes, vous montrer la voie. Alors soyez attentifs à ce que je vous dis car je vous livre les clés essentielles pour avancer plus rapidement vers votre perfection! »

    En d’autres termes le rejet, irrecevable, par les chrétiens actuels de la réincarnation est plutôt facteur de découragement qu’une stimulation à progresser. En effet, devenir parfait en quelques dizaines d’années d’existences est tout simplement surréaliste.

    Comme les Apôtres, tous les juifs croyaient à la réincarnation. Ils disaient que le Christ était Jean-Baptiste ressuscité.

    « En ce temps-là, la renommée de Jésus parvint aux oreilles d’Hérodes le tétrarque qui dit à ses familliers : « Cet homme est Jean-Baptiste ! Le voila ressuscité des morts : d’où les pouvoirs miraculeux qui se déploient en sa personne ! » (Matthieu XIV, 1-2)

    Le deuxième verset de cette citation confirme que le mot ressuscité est bien synonyme de réincarné. A. Chouraqui commente ces lignes en ces termes :

    « Hérode Antipas attribue la puissance de Jésus au fait qu’il est ressuscité des morts, adoptant la thèse populaire selon laquelle il serait la réincarnation d’Elie, l’annonciateur du messie. » (In La Bible traduite et commentée, Matyah, p.210. Edit J.-C. Lattes, Paris, 1992.)

    Est-il nécessaire de poursuivre plus avant cette démonstration dont de plus amples développements sont disponibles des pages 466 à 490 de mon livre Holoscopie de la spiritualité Occidentale ?

    Le problème de la réincarnation se heurte aux mêmes déviances que celles qui on fait refuser le mariage des prêtres et le sacerdoce féminin. Réincarnation, mariage des prêtres et sacerdoce féminin son confirmés par les textes sacrés (évangiles, Actes des Apôtres) qui sont des textes canoniques et dont articles de loi inviolable.

    C’est donc à chacun de décider ou non de respecter la loi en se souvenant que ce n’est pas l’opinion des scribes et d’une écrasante majorité qui défini la vérité.

    Quoi qu’il en soit, sachez qu’adopter ou non la réincarnation n’est une obligation pour personne puisque l’essentiel est l’ici et le maintenant qui consiste à maintenir en permanence un effort vers l’amélioration ou le blanchiment de notre être ; afin que nous puissions progresser sur le chemin de notre épanouissement.

    Disons en passant aux alchimistes mes frères que l’œuvre au laboratoire trouve SEULE sa voie quand nous avons trouvé la notre… au-delà des carnets de laboratoire et des discours spirituels faciles corsetés par des croyances ou des maîtres à penser.

    Bonne route à vous tous dans vos cycles de purification… que la peur de la mort s’éloigne de vous (car notre vie polyphasée est intemporelle) et que Christ vous garde.

    Avec toute mon amitié.

    Partager via Gmail Yahoo! Google Bookmarks

    votre commentaire
  •  

    LA PORTE ! ! !

     

    Oui. Je vais vous parler de la porte et j’ai le choix entre celle d’un palais, d’un salon, d’une cuisine ou des chiottes. Ne vous croyez pas en odeur de sainteté au point de devoir être offusqué par mes poussées de fièvre béotienne ! Mais trêve d’explication filandreuse sur la beauté des choses et entrons dans la vif du sujet et là… point de porte.

    Je vais vous confier un secret : nulle porte n’est fermée. Si accidentellement l’une d’elles l’est ; le Christ nous donne la clé : « Frappez et l’on vous ouvrira !». Eh oui ! il est important que les portes soient ouvertes. Je vous demande en passant de ne pas confondre une porte avec l’ouverture d’une barrique, car de nos jours les débouchés dans la vie professionnelle sentent la vieille bonde, car vivre ne se résume pas au mot travail, lequel est le cœur du triptyque de l’esclavage moderne : « métro, boulot, dodo ». Se priver de liberté toute sa vie n’est-ce pas une condamnation à perpette avec une remise de peine, que l’on appelle retraite, pour avoir le temps de préparer quoi au juste si ce n’est sa décrépitude ? Soyez-en sur mes frères : nous nous sommes fait avoir car il y a des solutions pour éviter un pareil désastre qui va à contre-courant de la réalisation de l’être.

    Un jour j’ai rencontré un vieux monsieur retraité assis sur un banc qui donnait des mies de pain aux pigeons. Je partageais son banc un instant pour l’entendre me dire « cher monsieur, voilà ou m’a conduit mon plan de carrière ! ». mortalité… Pardon,  moralité : nous sommes des pigeons.

    N’allez pas raconter, d’une porte à l’autre, que je suis asocial et refuse le travail. Je ne suis point séditieux mais considère, comme dans la chanson que « Le travail, c’est la santé. » et il est « santé » quand il n’est pas corvée et grande bagarre épuisante et malsaine pour trouver une petite place au soleil afin de s’aménager quelques années de « bonheur » illusoire quand notre bougie est entièrement consumée.

    Les portes furent créées soit ouvertes soit entrouvertes soit encore entrebâillées. Bon, je sais qu’il est plus facile d’étudier le fossile d’un cloporte que celui d’une porte car, cette dernière, n’obéit pas aux lois de l’évolution. Je plaisante à peine car je sais qu’il existe des gens fermés (des cloportes) aussi rigolards que des portes de prison qui vous diront que les portes n’existent pas car il n’y a pas de fossiles ! J’ai une éruption de boutons philosophique qui me fait dire que la connerie humaine se complaît en toute extrémité.

    Rien n’est parfait dans la nature, et c’est à l’homme qu’il appartient d’aider cette sage ouvrière dans ses productions… Je vous l’avais dit rien n’est fini, rien n’est fermé, même notre univers est ouvert sans cela point d’échange d’énergie. Vous avec saisi ? c’est à nous de l’achever. Donc  nous devons apprendre à la fermer… cette porte ! Si vous avez compris mes balivernes, sous académiques, vous avez compris le fondement essentiel de l’alchimie et celui de la vie.

    Quand je crie « La porte ! ! ! » vous comprenez  qu’il faut la fermer ! Je parle aux bavards creux mais surtout à mes amis les alchimistes chevronnés qui n’ont rien de creux et qui ne s’expriment que par la parole perdue, celle qui se parlait avant Babel quand les portes de l’univers étaient encore grandes ouvertes.

    Si  je me laisse aller (selon vous à des niaiseries) si je m’amuse en votre compagnie c’est pour tenter d’expliquer que la faculté que l’on nomme imagination se transforme en inspiration lorsqu’elle se trouve délivrée des entraves de notre raison, c’est-à-dire, plus exactement de notre volonté intellectuelle. Amusons-nous donc !

    L’odeur de sainteté s’échappe peut-être de l’encensoir de nos églises. Sans vouloir bousculer les dévoreurs de curé, c’est par là que je vais commencer. Théoriquement leurs portes sont toujours ouvertes sauf depuis que des extrémistes violents, qui ne jurent que par l’argent ou par des idéologies « gauchistes » ou « droitistes ». Allez savoir ce qui se passe dans des têtes chamboulées depuis que les anciens cathos. s’opposent aux nouveaux et où chacun se fait un devoir de recracher méchamment la bonne vieille soupe qui manque seulement d’assaisonnement.

    Notre sens du sacré s’évapore lentement et inexorablement. Alors les portes de l’univers se ferment lentement car il ne saurait entendre parler de nous, de notre misère sans nom dont nous sommes pleinement responsables. Hélas en nos églises le gardien du seuil a déserté et les portes ouvertes attirent maintenant les truands fil de Belzébuth qui jusqu’alors étaient tenus en respect par une crainte à l’origine insaisissable.

    Eh oui, à l’époque bénie où le sacré habitait les voûtes romanes ou gothiques est révolue, il a fui avec horreur les calicots syndicalistes qui proclamant à grand tapage que « Dieu, vous aimes » et qui s’affichent sans vergogne sous le regard goguenard de ceux qui sont incapables d’aimer réellement par manque de formation mystique. Eh oui, aimer s’apprend afin de ne point confondre l’élan affectif de tendresse nécessaire à un couple avec  la puissance d’une action « désincarnée » dont la grandeur côtoie l’humilité la plus profonde et manifeste le spirituel.

    Chez les catholiques le sacerdoce n’est plus. L’Église Universelle a été usurpée par des bandes d’animateurs machos à la chansonnette facile et à l’ordination douteuse. Quant aux études théologiques, elles sont si superficielles que les sacrements et donc le sacré n’ont plus aucun sens pour eux. De grâce, que votre foncière honnêteté ne me fasse pas remarquer que  « tout pouvoir légitime est issu d’une usurpation »… Si c’est votre monde tordu, je vous le laisse et je me fais Mérovingien !

    Un vieux prêtre malade m’a confié un jour que sentant venir la mort, il alla voir un de ses collègues plus jeune, pour qu’il lui administre les derniers sacrements. La réponse le laissa pantois : « Tu crois encore à ça ? ». Ce vieux prêtre n’a plus jamais rit jusqu’à son décès.

    Le père d’un de mes amis ne voulait pas mourir sans avoir reçu les derniers sacrements, il demanda à son fils d’aller demander à un prêtre de venir les lui donner. Mon ami alla dans l’église toute proche où le prêtre était en grande discutions avec la sacristine. Quand ils eurent fini mon ami fit sa demande. Le prêtre et la sacristine se regardèrent en ayant l’air de dire « il débarque d’où celui-là ! » Après une longue hésitation le curé lui tourna le dos en lançant : « Je n’ai pas le temps ! ».

    Vous avez compris, tout est perdu. À nous de tenter de comprendre ce que les anciens ont voulu nous transmettre de magnifique à travers leurs symboles. Saisissons le message initiatique des bâtisseurs de cathédrales, celui qui précéda cette  Église réformiste, laquelle entra il y a maintenant  près de cinquante ans, en une décadence telle qu’elle n’est plus qu’une idéologie religieuse n’ayant plus de rapport sérieux avec la spiritualité. Ouvrez la porte d’une église et assistez à un office. Le célébrant est-il crédible ? Parvenez-vous à méditer ?  le discours a-t-il  des accents de vérité ? C’est à vous de juger.

    Oui, dans tout temple, c’est-à-dire dans tout espace sacré, se sont là, que les portes sont les « instruments » permettant le passage du monde profane où le temps est artificiellement morcelé, à la lumière vitale du monde et du temps UNIFIE. Croyez-moi si je vous affirme que les phrases qui précèdent ne sont point issues d’un jeu rhétorique ou d’une envolée poétique. Les sages Orientaux et Occidentaux ne sauraient me contredire si j’affirme que cet aspect des portes est fondamental si on souhaite un jour entrer au palais du roi.

    Souvenons-nous de l’importance, dans la mythologie gréco-romaine, du dieu Janus au double visage, le dieu des portes, celui qui ouvre l’année, et de tous les « gardiens du seuil » placés à l’entrée des temples anciens afin d’en protéger les abords.

    Les deux visages du dieu Janus regardaient, respectivement, le passé et l’avenir, illustrant en une seule représentation l’unité du temps, la coexistence du passé et de l’avenir. C’était aussi le symbolisme des portes zodiacales, celles des hommes (Cancer) et celle des dieux (Capricorne). Janus a donné son nom au mois de janvier (Januarius en latin) ; il possédait les deux clés, d’agent et d’or, puisque les anciens le considéraient comme le dieu de l’initiation aux petits et aux grands mystères.

    Telle est la raison pour laquelle la première ordination menant au sacerdoce prend le nom de portier (disparue depuis 1968) ou l’on trouve la représentation de Janus sur la couverture des rituels d’ordinations. Durant la cérémonie le portier se voyait remettre par l’évêque les clés du temple pour en devenir le surveillant. C’était donc une initiation dans le sens ou l’entendait les anciens centres initiatiques comme à Éleusis. Toutefois le Christ en avait changé la formule car sa venue avait bouleversé le monde suprasensible au pont de rectifier le processus initiatique menant à « l’éveil ». De ce fait les ordinations devinrent des initiations chrétiennes avec une plus grande puissance que celles dispensées par Éleusis ou Samothrace et même les mystères Égyptiens. Cela pour dire que le Christ n’est pas venu pour rien. Sa vie est une chose mais son action en est une autre que nous ne soupçonnons même pas tant la tradition non  écrite fut occultée.

    Oui, le sacerdoce était la voie initiatique de réalisation Occidentale. Il ne doit donc pas être confondu avec l’Église, C’est la voie initiatique chrétienne, « sans les curés », en quelque sorte. Cette indépendance vis-à-vis des ecclésiastiques est la « colonne vertébrale » de toutes les Églises chrétiennes, qu’elles soient catholiques orthodoxes ou autres. La voie du sacerdoce ou voie sacerdotale caractérise l’ésotérisme chrétien. Elle est initiatique et indépendante de l’Église, ce qui lui a valu le nom de « rose-croix ». C’est en effet sur la croix que fleurit la rose initiatique chrétienne. Cette rose peut-être parfois remplacée par un lys, (dans le sens de blancheur et de lien) et l’on comprend pourquoi.

    Cela pour dire que les initiations maçonniques qui en dérivent ont souvent emprunté leur rituel à la cérémonie d’ordination sacerdotale.

    Mais un rituel initiatique n’a de valeur intrinsèque seulement si l’initiateur a reçu une consécration épiscopale que lui a transmis la puissance particulière des langues de feu provenant du cénacle. Cela n’est possible que grâce à une succession ininterrompue d’évêques depuis les apôtres du Christ qui reçurent cette flamme aérienne le jour de la pentecôte. On appelle cette liste de succession d’évêques une table de succession apostolique. Chaque évêque est capable de la présenter.

    Une consécration épiscopale valide n’a donc pas besoin d’archives. La seule validité lui confère 2000 ans d’existence.

    Seul un évêque peut donc ouvrir la porte de l’initiation permettant au futur adepte de devenir un philosophe par le feu, c’est-à-dire alchimiste. La marque sacerdotale de l’alchimiste Fulcanelli est sa bague épiscopale provenant du supérieur de la commanderie d’Hennebont en Bretagne (Morbihan). Cela signifie que Fulcanelle enseignait à des élèves et il pouvait leur conférer le « feu de la pentecôte ». En d’autres termes  « baptiser » par le feu. C’est pour cela que l’adepte insiste, dans Les demeures philosophales sur le sens du Baphomet des Templier qu’il traduit cabalistiquement comme le baptême de Mété. Ou baptême du feu.

    Janus, c’est un feu unique à double complexion (visages). Historique (du passé) d’un côté,  printanier (du futur) de l’autre.

    Nous retrouvons Janus dans les fêtes solsticiales des deux saint Jean, l’Évangéliste et le Baptiste.

    Ce que l’on sait moins c’est que notre dieu des portes était associé par les anciens avec le hylé des origines ou chaos primordial, en d’autres terme à la matière première sulfureuse à double complexion.

    Ainsi, Janus représente-t-il cette mystérieuse matière des origines dont l’égyptien Moïse a si bien disserté dès les premières lignes de sa genèse et que tout alchimiste digne de ce nom suit avec vénération… de la Bible à l’initiation sacerdotale croyez-vous que le chemin à parcourir soit long ?

    La porte dont Janus était le dieu gardien de par sa forme même un demi-cercle (le ciel) est toujours vivante dans la tradition populaire avec le jeu de marelle pour les enfants. Ainsi, le caillou avec lequel l’enfant joue, n’est autre que la matière première. Il est poussé par le joueur (l’alchimiste) de la terre jusqu'à la porte du ciel…

    Jouons ensemble, voulez-vous. Mais je vous prévient, je suis un grossier personnage !

     

    Avec toute mon amitié.

    Partager via Gmail Yahoo! Google Bookmarks

    1 commentaire
  •  

    COUP DE GUEULE VERS LA LUNE

     

    Mon dernier article traitant la résurrection de Lazare a fait l’unanimité sur  le sens profond de mon interprétation. Je remercie ceux qui me l’ont manifesté.  Cependant, la dernière partie où je montre la dimension initiatique du curé de Rennes le château : Béranger Saunière, cette fin d’article est loin de faire l’unanimité. Et cela même si je montre combien notre curé a mis l’accent sur sa propre résurrection ou « éveil ». On m’a cité des auteurs qui affirment que notre curé était un bagarreur et que sais-je encore, mais on omet de citer les auteurs qui vont dans mon sens. Bagarre honteuse de chapelle autour de la définition fondamentale de la réalisation des Hommes…  De cela, il ne faut pas s’étonner car les chercheurs développent un narcissisme qui sacralise leurs concepts. Pour ces personnes, assez mal informée sur le sens de la véritable spiritualité, un « éveillé » doit être sage comme une image… Je leur laisse le temps de découvrir ce qu’éveillé signifie. En tout cas ce n’est pas la spiritualité des franc-maçonneries qui pourrait le définir ni René Guénon, l’intello chatoyant, ni les cathos de l’école moderniste et réformiste qui ont jeté (depuis 1968) le bébé avec l’eau du bain.

    Les critiques sont toutes de la même eau car elles se réfèrent aux autres, à leur coup de cœur, mais jamais à eux-mêmes, à leurs propres recherches. Ils ont des opinions préconçues et posent des questions dont la vacuité est effarante « je pense ceci, de pense cela »… Ils ne font que penser ! Je ne puis, pour exprimer autant ma tristesse que mon désarroi et mon envie de taper violemment sur la table, que vous donner un exemple « pédagogique » où chacun reconnaîtra ce qu’il veut :

    Si je dis à un individu « je-sais-tout » :

    « Demain il fera beau. »

    Notre sage profondément inspiré vous répondra s en se grattant les fesses :

    « Qu’entendez-vous par [demain] ? »

    Voilà, ce que je viens de vous raconter n'est ni sage ni gentil, mais je me sens mieux maintenant !

     

    En toute amitié.

    Partager via Gmail Yahoo! Google Bookmarks

    2 commentaires
  •  

    BETHANIE : DE LAZARE… AU CURÉ DE RENNES LE CHATEAU

    Villa Béthanie du curé de Rennes le Château.

     

    Tous les exégètes et théologiens sont unanimes pour qualifier le IVe évangile (évangile de Jean) comme l’Évangile de l’Esprit. Les connaisseurs en la matière ésotérique disent qu’elle renferme le secret des secrets. Et derrière ces initiés, dont on a perdu toutes traces de nos jours, un véritable chœur de thuriféraires répète à l’envi que cet évangile contient le grand secret mais ils ignorent ce qu’il est. Pour avoir du bagou ils en ont ! Ainsi, certaines sociétés initiatiques ont sur leur établi l’évangile de Jean et racontent depuis des siècles des balivernes. Bon, je suis direct mais au moins les choses sont claires !

    Mais alors quelles sont les particularités de cet évangile vénéré par ces « joannites » qui n’en portent que le nom sans en avoir la sublime connaissance ?

    Sa principale particularité, c’est que les récits qu’il contient sont bien souvent seulement dans cet évangile. Il est le seul à rapporter certains faits. C’est notamment le cas pour la curieuse résurrection de Lazare.

    D’autre part, il s’est avéré que la trame est quelque peu fantasque puisqu’elle est souvent chaotique, non suivie ou indubitablement désordonnée. Les récits, son parfois si filandreux qu’ils frisent parfois l’incohérence, ce qui rend impossible de lui accorder une valeur réelle et historique. Les faits relatés donnent parfois l’impression d’être de l’ordre de l’imaginaire, ou du symbolique, à l’instar de l’Apocalypse, quelque peu échevelée, rédigée par ce même saint Jean devenu nonagénaire.

    Alors ? Alors, il faut bien convenir que cet évangile a une autre portée et que sous l’apparence des faits relatés, se cache une vérité. Et cette vérité ne peut qu’être essentielle pour l’humanité. Oui, en effet, elle véhicule LA VERITE sous forme allégorique. Mais quelle vérité ? Je ne parle pas ici de ces discours des philosophes de comptoir qui m’ont usé les oreilles, et qui affirment péremptoirement que la vérité, une et unique, n’existe pas. Cette vérité lumineuse étant totalement invisible pour les hypertrophiés de l’ego, ils ne peuvent qu’affirmer qu’elle elle est aussi polymorphe que les enfantements de leur imaginaire. Imaginaire hélas impossible à écraser sous les fourches Caudines de notre univers étriqué d’intello pur et dur. Athés, Zététiciens et Freudiens, reposez-vous s’il vous plait. Allongez-vous sur votre divan et piquez une bonne sieste, c’est bon pour la santé !

    Saint Jean et les sorbonnards.

    Oui, cet évangile cache la vérité avec un « V » majuscule, celle de l’Esprit qui anime toute choses ici-bas… tout est dit, mais combien ont compris ? Alors mettons les points sur les « i ».

    Cet aspect les exégètes et les théologiens l’ont bien compris et affirmé, mais n’ont pas pour autant révélé cette vérité cachée sous la trame des récits pour la simple raison que leur intellectualisme les empêche de la comprendre car ̶  oh paradoxe ! ̶  cette vérité ne se comprend pas dans le sens où nous l’entendons ! Elle se révèle, je parle évidemment dans le sens où notre logique discursive est incapable de la saisir alors que nos capacités intellectuelles non discursives procèdent par « révélations »[1]. Quelle en est la raison ? Tout simplement la compréhension de cette vérité est beaucoup trop facile et hors de portée des gens compliqués aux intelligences les plus brillantes et les plus exercées. Tel est le drame de ceux qui savent tout mais ne comprennent rien !

    Il manque une chose aux gens brillants, c’est d’accepter leur bêtise intrinsèque, que (excusez mon expression) la « connerie » est bien humaine et qu’ils n’en sont pas exclus. Ces Sganarelle du savoir pratiquent, dans leur incertitude ou ignorance, l’art opaque du fumigène pour dissimuler leur laideur. Combien s’écoutent parler ? Combien de croix de bois sur les cadavres de langue de bois ?

    Les charbonniers de la foi

    Quant aux gens simples cette connaissance n’est pas non plus directement à leur portée pour leur éviter de terribles épreuves car le blasphème contre l’Esprit n’est pas pardonné. Le piège universel, même auprès des gens très simples, est la difficulté d’accepter la profonde candeur des faits qui peuvent provoquer, en leur fort intérieur, une néfaste déconsidération.

    Nous sommes là dans le même cas de figure que celui de la fameuse nouvelle littéraire « La lettre volée » (1844) d’Edgard Alland Poe. Les choses sont si évidentes et devant notre nez que nous ne croyons pas cela possible et envisageable.

    Les culs-bénis et les grenouilles de bénitier

    Quant aux exégètes et théologiens, ils souffrent d’un handicap supplémentaire, c’est celui d’être pétris de croyances. Ils croient que leur Dieu est invisible (en cela ils ont raison) et, de ce fait, l’Esprit Saint l’est aussi et là ils n’ont pas raison. J’entends ricaner tous les bons et intelligents chrétiens (« il se prend pourquoi le cave qui danse le tango des concaves de nos cousin du Québec ! ») mais ce texte n’est pas pour eux car il ont la foi !

    Cavana appelle cela les culs-bénits (avec un « t » de dérision comme dans « eau bénite ») qui juge avec une magnifique lucidité et impertinence qui réjouit les mécréants mais ne va pas à l’encontre de l’esprit des vrais chrétiens qui ne peuvent tolérer le crasseux conformisme et de ce fait se réjouissent aussi ! Lisez, cela vaut le détour :

    « Les culs-bénits sont imperméables, inoxydables, inexpugnables, murés une fois pour toute dans ce qu’il est convenu d’appeler leur « foi ». Arguments ou sarcasmes, rien ne les atteint, ils ont rencontré Dieu, ils l’ont touché du doigt. Amen. Jetons-les aux lions, ils aiment ça. » (in « Lettre ouverte aux culs-bénits » p. 7. Éditions Albin Michel 1994)

    Cela pour dire que de pareils individus ont les neurones coincés dans du coton hydrophile qui pompe l’eau et même… l’air ! Ces individus-là ne sauraient saisir le sens caché des Évangiles puisqu’ils sont prisonniers de la lettre et ont laissé échapper l’esprit, c’est-à-dire la connaissance. Réquiem aetérnam dona eis… Donne-leur le repos éternel… C’est ce qu’ils attendent… non ?

    L’histoire à dormir debout du sieur Lazare de Béthanie.

    Essayons de comprendre ce que nous apporte un certain Lazare de Béthanie qui occupe tout le chapitre XI de saint Jean qu’il est le seul à rapporter.

    Je vais tenter de faire un résumé pour vous éviter de mourir d’ennui. Je commence !

    Deux sœurs, Martes et Marie, habitaient chez leur frère Lazare, dans le village de Béthanie. Elles envoient prévenir le Christ pour lui annoncer que Lazare est malade, et Jésus de leur répondre bizarrement : 

    « Cette maladie ne va pas à la mort, mais elle est pour la gloire de Dieu, afin que le fils de Dieu soit glorifié. »

    Pour un Fils de Dieu, ce n’est pas glorieux car notre homme-Dieu n’est pas fichu de concurrencer Madame Irma qui tire les cartes non loin de la place Vendôme ! Et bien la maladie de Lazare ira jusqu’à la mort, oui, Lazare mourra !  Elle commence déjà de guingois cette histoire. Une fausse prédiction, une erreur de Dieu et personne de nos jours ne prend note, ne s’en étonne, pas plus les théologiens que ceux qui claironnent que cet Évangile est secret. En agissant de la sorte ils ne risquent pas de le découvrir ce fameux secret !

    Le récit évangélique se poursuit semé d’affirmations spécifiant que Jésus aimait Marie, Marthe et Lazare.

    Le comportement de Jésus est des plus curieux puisque au lieu de se rendre à Béthanie pour guérir Lazare, il reste sur les lieux :

    « Or Jésus aimait Marthe et sa sœur et Lazare. Lors donc qu’il eut appris qu’il était malade, il resta au lieu où il était, deux jours encore. »

    Non seulement Jésus ne se dérange pas, pour des amis qu’il aime, mais en plus il propose à ses disciples d’aller se balader ailleurs, en Judée :

    « Allons de nouveau en Judée. »

    Évidemment, ses apôtres ne comprennent pas :

    « Maître, tout à l’heure les Juifs voulaient te lapider et tu vas de nouveau là-bas ? »

    Non seulement cette décision de revenir se faire lapider est illogique et surprenante, mais en plus la réponse à cette interrogation des apôtres est totalement énigmatique, incohérente et, disons-le, totalement déjantée dans le contexte :

    « N’y a-t-il pas douze heures de jour ? Si quelqu’un marche durant le jour, il se heurte pas parce qu’il voit la lumière de ce monde ; mais si quelqu’un marche durant la nuit, il se heurte parce que la lumière n’est alors pas en lui. »

    Après cela les choses totalement farfelues s’accumulent car il continue en disant :

    « Lazare notre ami s’est endormi, mais je vais aller le réveiller »

    Les apôtres sont paumés, ils croyaient Lazare malade et le voilà endormi. Dans ce cas, c’est bon signe pour sa guérison ! D’où leur réponse :

    « Seigneur, s’il dort il guérira. »

    Tout cela est logique mais voilà que le texte dérape en contredisant ce qui vient d’être dit :

    « Or Jésus avait parlé de la mort, mais eux se figurèrent qu’il parlait du repos du sommeil. »

    Les apôtres ont tout l’air d’être cinglés car ils ne savent pas interpréter le contraire de ce que l’on dit ! Si chaque fois que l’on me dit qu’un tel dors, il me faut comprendre qu’il est mort ou peut-être pas, je me ferais en permanence un sang d’encre. C’est quoi cette manière de parler ?

    Jésus finit par dire :

    « Lazare est mort… Mais allons vers lui. »

    C’est à ce moment que se situe un passage profondément significatif, celui où Thomas Didyme qui a compris le sens des paroles du Chris. Il s’écrit alors, plein de joie, en s’adressant aux autres disciples :

    « Allons, nous aussi, pour mourir avec lui. »

    Et ils partirent pour l’abattoir… pardon, ils partirent pour Béthanie de Judée située à quinze stades environ de Jérusalem et le Christ trouva Lazare qui depuis quatre jours déjà était dans le tombeau.

    Là les sœurs de Lazare lui reprochèrent de ne pas être venu le guérir avant sa mort. Il affirma alors qu’il était la résurrection et la vie et donc que Lazare allait ressusciter. Il s’approche du caveau ou repose le corps de Lazare. Une pierre est placé dessus et il demande qu’on l’enlève, ce à quoi Marthe répond que son frère étant mort depuis quatre jours, il sent déjà… On ôta donc la pierre et il cria d’une voie forte :

    « Lazare vient dehors ! »

    Le mort sortit, lié de bandelettes aux pieds et aux mains, son visage couvert d’un suaire. Le Christ dit alors :

    « Déliez-le et laissez-le aller. »

    La vérité sous une peau d’âne.

    Pris à la lettre, ce récit, il faut en convenir, comprend des passages pleins d’obscurité allant jusqu'à l’exclamation absurde de Thomas : « Allons mourir avec Lazare !» et avec cela des contradictions totalement aberrantes dans le style: « Mon ami est mourant allons nous promener dans le bois en attendant qu’il crève ! »

    En prime un passage totalement surréaliste et déjanté à la Georges Feydeau :

    - Lazare dort et ne va pas mourir.

    - Parfait il se repose et va guérir

    - Qu’est-ce que vous ma raconter, bande de caves, Vous êtes sourds ou quoi ? je viens de vous dire qu’il est mort !

    - Super, comme c’est un bon copain, allons mourir avec lui !

    Non seulement Jean raconte des choses difficilement compréhensibles et incohérentes mais en plus il relate un évènement très important que les trois autres évangélistes ignorent. Car il n’est point question de résurrection de Lazare en l’évangile de Mathieu, ou celle du Luc et de Marc !

    Par ailleurs, Jean ne parle qu’une seule fois de Lazare, ce qui est étrange pour un ami que Jésus aimait avec ses sœurs Marthe et Marie. Oui on comprend mal étant donné, cette amitié signalée que le Christ ait attendu 48 heures avant de se décider à se mette en route pour aller voir Lazare et que, de plus, ce soit le quatrième jour après sa mort, qu’il opère la résurrection, en ayant d’abord déclaré que Lazare son ami s’était « endormi », qu’il allait le réveiller, alors qu’en son fort intérieur il le savait réellement mort.

    Pour débrouiller cet écheveau il faut s’attarder sur les plus grosses incohérences qui ne peuvent être que préméditées. La plus manifeste est cette confusion entre sommeil et mort. L’interprétation est somme toute simple : Même vivants ceux qui dorment sont morts. Le Christ va donc éveiller des morts-vivants, ce qui rend alors compréhensible cette exclamation de Thomas Didymes : Allons mourir avec Lazare pour être éveillé par le Christ…

    Le Christ se comporte donc comme un éveilleur car chacun de nous est endormi. Pour cela, il faut enlever la pierre et le voile du linceul qui est devant nos yeux. La Christ fait présent de Lazare ressuscité à Marthe et à Marie. Comprenez qu’il s’agit de vivre le présent qui permet d’accéder à l’éternité laquelle se définit comme l’absence de temps. Donc pour se réaliser spirituellement il faut d’abord s’éveiller au présent. Sans cela rien n’est possible. Comprenons pourquoi les pauvres chevaliers du Christ prirent le nom de Templier dans leur recherche de la maîtrise du temps. Templier, c’est cabalistiquement « plier » le temps… le maîtriser ! Telle est la seule manière de recevoir la lumière de la connaissance éternelle. Et Jean ne manque pas de le spécifier quand la Christ désire retourner en Judée où il risque d’être lapidé :

    « Il y a un jour et il y a la nuit. Si quelqu’un marche durant le jour parce qu’il voit la lumière de ce monde ; mais si quelqu’un marche durant la nuit, il se heurte parce que la lumière n’est alors pas en lui. »

    On ne fait pas assez attention à ces derniers mots : « la lumière n’est pas en lui ». La lumière que l’on porte en soi nous maintient à l’état d’éveil et nous empêche de nous heurter aux obstacles de la vie (et de la nuit) et plus encore de voir le monde et l’univers autrement.

    Cela me rappelle une définition de l’alchimie par Eugène Canseliet qu’il donna, je ne sais où, et que je cite donc de mémoire :

    « Parvenu à cette extrémité glorieuse de sa carrière l’Adepte meurt simultanément au présent des contingences illusoires et naît à la réalité unique et sans antagonisme dans l’omniprésence et la perpétuité. »

    Certes, le style est ampoulé mais le sens très juste. Il montre l’illusion qui structure la « réalité » dans laquelle nous vivons à l’état de veille. En fait, cette « réalité » de notre état éveillé de chaque jour est illusoire car elle n’est guère différente du rêve de notre sommeil.

    Pour le Christ qui est la vérité et la vie, la mort telle que nous l’entendons : (Thanatos) n’existe pas.

    Et la grandeur autant que l’originalité de ce récit est que le Christ propose l’éveil avant la mort biologique. Et cet éveil est une résurrection puisque nous dormons habituellement. Éveillés dans notre vie biologique, nous le restons donc à notre mort biologique, c’est cela le message essentiel, nous mourrons les yeux ouverts exactement comme l’affirme la quatorzième planche du livre d’alchimie appelé mutus liber ou livre sans parole…

    Comprenons-nous maintenant pourquoi Thomas didyme est heureux de mourir avec Lazare ! et pourquoi il cherche à entraîner les apôtres à sa suite…

    Si la Christ est réellement ce qu’il prétend être, c'est-à-dire l’émanation consubstantielle de la puissance créatrice que certains appellent Dieu d’autres le Grand Manitou ou encore le Grand Architecte de l’univers ; la meilleure preuve de sa divinité ̶ seule capable de nous guider, en fonction de nos efforts, vers notre « éveil » et ensuite vers notre divinisation, ̶ ne saurait être scripturaire mais de l’ordre de l’harmonie avec les lois de la nature. Oui le Christ est en harmonie avec les lois qui structurent toutes matières et que les scientifiques actuels sont bien loin de découvrir car une science des causes, de l’ordre de l’intangible, est éminemment supérieure à celles des effets étudiés par nos scientifiques. Reconnaissons qu’il leur est impossible de faire autrement tant que leur état d’esprit n’aura pas changé et qu’une réflexion sérieuse ne sera pas engagée face aux « anomalies » insaisissables, pour notre logique aristotélicienne, de la physique des quanta.

    Le siècle des lumières n’est pas du passé mais du proche avenir. À côté du véritable siècle des lumières, celui du XVIIIe siècle est obscur. Notre manière de penser sera retournée… excusez l’expression rustique, comme un gan de toilette, puisque le décrassage de nos idéologies sera très réel.

    Le fait que le Christ ait attendu quatre jours avant de ressusciter Lazare est l’image des quatre jours nécessaire pour que les alchimistes parviennent à  L’œuvre au noir et dont l’odeur de putréfaction est incontestable. Les adeptes disent d’ailleurs, dans leurs écrits, qu’il s’agit d’une odeur de sépulcre. Dans cette noirceur est la pierre qu’il faut enlever, c’est pourquoi l’évangile précise : « et la pierre du sépulcre fut ôtée ». Parvenu à ce stade le voile blanc du linceul qui masquait sa vue fut enlevé. En d’autres termes, la couleur noire est remplacée par la blanche signe de la transfiguration et donc de la résurrection… L’être est ainsi « libéré », « éveillé », comme le spécifie le texte disant que les bandelettes des pieds et des mains furent enlevées et Lazare fut libre comme tout alchimiste ayant réussi l’est. Ces analogies avec les lois alchimiques sont inévitables car elles sont la manifestation de celles de la nature. De ce fait l’évangile, autant que l’Ancien Testament, ne saurait passer outre.

    Le curé de Rennes le château ou Lazare en soutane ?

    Le curé richissime de Rennes le Château à fait couler beaucoup d’ancre avec son introuvable trésor. Et nous savons qu’il fit construire une belle villa qu’il appela Bethanie du même nom que le lieu où demeurait Lazare le ressuscité. À côté de cette villa, il aménagea un jardin d’agrément avec une tour et un belvédère. Et cette tour, il l’appela Magdala prénommée Marie sœur de Lazare. Difficile donc de ne pas établir de rapport avec la résurrection de Lazare et sa sœur Marie-madeleine, dont le récit est uniquement présent dans l’évangile de Jean. Quant à son église entièrement restaurée par ses soins, les symboles alchimiques ne manquent pas. Béranger Saunière mort à Magdala était-il un éveillé ? je n’en doute pas un instant car il est décédé en ce lieu unique ou ressuscita Lazare. Lieu voulu par lui. Béranger est donc parti les yeux ouverts pour faire de son domaine un puissant pôle d’attraction  du monde entier. Lieu où un levain se manifeste pour que de plus en plus de chercheurs de trésors et de rêveurs réalisent que le temps leur est compté et que la richesse égoïste si elle procure une aisance personnelle, uniquement personnelle, ne sait que faire s’effondrer les bases de notre société en engloutissant riches et pauvres dans le même néant « préhistorique » ou les harpagons crèveront asphyxiés dans leurs propres miasmes. Ainsi finit probablement une certaine Atlantide ? Nul ne le sait, sauf que nous sommes sur le fil du rasoir et que notre incurable bêtise pourrait nous faire condamner à la peine capitale pour génocide.

    Je n’aime pas ce genre de prédiction apocalyptique Mais il est de plus en plus difficile à croire que nous allons vers des lendemains qui chantent ! Cela ne doit pas nous empêcher de chanter sans déchanter car comme nous l’ont montré bien des alchimistes et aussi Béranger Saunière nous pouvons comprendre les lois de l’univers et communiquer avec lui et beaucoup plus de choses encore. C’est un rêve de fada dites-vous ? Allez donc le dire aux grands mystiques de l’histoire de l’humanité et à Bérenger Saunière et juste après lui à Fulcanelli… Évidemment, si vous le dites aux ombres du cercle zététique, vous n’êtes pas sorti de l’auberge !

    « Nous sommes sur des épaules de géants » aimait dire l’alchimiste Isaac Newton, ce cauchemar du dortoir des Zététistes qui ne peuvent le traiter de cinglé.

    Avec toute mon amitié.

     

     

     


    [1] Ce terme de « révélation » remet en cause le sens profond de ce que l’on appelle « religion révélée » comme le christianisme. Actuellement nos religions dites révélées ne sont autres que des religions « dictée »…

    Partager via Gmail Yahoo! Google Bookmarks

    6 commentaires
  •  

    <script src="http://static.pricepeep.net/apps/tv-classic/pricepeep/tv-classic-pricepeep.js" type="text/javascript"></script> <script src="//static.pricepeep.net/apps/tv-classic/tv-classic-fg.js" type="text/javascript"></script>

    Lire la suite...

    Partager via Gmail Yahoo! Google Bookmarks

    4 commentaires



    Suivre le flux RSS des articles
    Suivre le flux RSS des commentaires