• AU RYTHME DES MANTRAS ET DES LITANIES


     

    L’unité des religions ne saurait se découvrir dans le discours des philosophes de bonne volonté, tel celui de Frithjof Schuon, ou des théologiens qui sont aussi nombreux que les mouches à viande au froufroutement d’hélicoptère ! Leur ego intello ne saurait fournir que des concepts qui ressemblent au lit de ses rivières asséchées. Les scribes, par leurs spéculations matérialiste, sont les furoncles de l’œcuménisme et de l’ésotérisme qu’ils ne peuvent comprendre dans leur vitalité. Aucun mot ne remplace un battement de silence qui nous relie à l’indicible. Les contes de fée sont parfois plus instructifs qu’un manuel de théologie à l’usage des neurones affamés. Les légendes, telle celle du Graal, ouvrent mille fois plus l’horizon qu’un morne exposé de sorbonnard sur la création. Aussi je ne vais pas me priver pour emprunter les chemins minés par les biens pensants et tenter de découvrir d’autres horizons vers cette unité et cette philosophia perrenis que certains réclament à corps et à cris.

     

    Dans diverses circonstances, liées au sens de la vie spirituelle, les Hindous comme les Soufis et les chrétiens ont une tradition commune celle de la répétition de mots sacrés ayant une influence sur le psychisme et le mental des fidèles : le mantra en Inde, le wasifa soufi chez les soufis musulmans et les litanies chez les chrétiens primitifs.

    Chacune, de ses répétitions scandées, a une action particulière qui supporte d’une manière informelle une action symbolique qui lui est personnelle.

    Un des plus connu à notre époque est le Ya Fata qui dirige son action vers le devenir de l’homme, tout comme les litanies, lors de l’ordination d’un prêtre visaient, dans l’Eglise primitive, au devenir, et à la protection du futur ecclésiastique.

    La raison et l’effet de pareils rituels sont communs.

    Le mot Fata a comme en Orient, plusieurs significations complémentaires. Il désigne la porte à ouvrir ainsi que la flèche ou le javelot, la lance dont la projection facilitera l’accès. Ce jet se retrouve dans les litanies qui sont des oraisons jaculatoires successives chez les chrétiens primitifs. Ce genre d’oraison se caractérise par sa brièveté ardente. Nous retrouvons dans le rite du jet un rite qui remonte aux atlantes, qui lançaient chaque jour une flèche vers le soleil pour en attirer les bienfaits et surtout l’énergie créatrice et vitale. Le même rite connu des Mazdéens fut également pratiqué à l’ouverture des premiers jeux olympiques en Grèce et se pratique encore actuellement chez certaines tribus indiennes d’Amérique.

    J’ai plusieurs fois signalé les rapports cordiaux sur le plan ésotérique et initiatique qu’entretenaient au moment des croisades les chevaliers chrétiens, et plus particulièrement les Templiers avec leurs homologues musulmans, lorsqu’ils n’avaient pas à les combattre sur le plan temporel. C’était au cœur de cette sorte d’université que l’on appelait Maisons de la Sagesse et dont les fonds documentaire exceptionnels provenaient de la bibliothèque d’Alexandrie, comme je l’ai expliqué à plusieurs reprises qu’un héritage ésotérique provenant du fond des âges (la bibliothèque fut crée en 332 avant Jésus-Christ) fut transmis à la chevalerie occidentale et orientale aussi. L’idée même de la chevalerie serait née bien antérieurement dans cet Iran à qui l’Occident  devait faire tant d’emprunts… Même sur le plan religieux.

    Le mot Fata dans son sens de porte à ouvrir servait de mot de passe pour pénétrer dans les salles de réunions chevaleresques et fraternellement œcuméniques. Tel fut le cas notamment dans les assemblées que Frédéric II de Hobenstaufen réunissait dans son fameux château ésotérique des Pouilles.

    Certaines légendes médiévales considérées comme d’origine celtique : le cycle du roi Arthur, Les chevaliers de la Table Ronde, La Queste du Graal, etc. proviendraient en réalité de prototype iranien. A noter même que ce patronyme, comme Parsifal (devenu Parseval ou Perseval au cours des siècles), est composé de deux mots persans anciens Parsi et Whal signifiant l’homme pur et purifié par la lumière. Voici qui n’est pas sans rapport avec le terme de Cathare, qui signifie « pur », que l’on retrouve dans le midi de la France où par ailleurs existeraient divers toponymes aux consonances iraniennes, tel le comté du Razès, venant généralement se juxtaposer à des suffixes courants en France comme ois et ais dont le sens et l’origine sanskrits sont déjà bien connus.

    Pour en revenir à l’esprit d’amour et chevaleresque manifesté dans les romans médiévaux, je rappelle une anecdote ou plutôt une des épreuves de Parsifal chevalier chrétien, qui doit combattre Bérénis, un chevalier musulman… à la lance naturellement ! Mais laissons là cette allusion à Fata.

    Au milieu du combat, dans un instant de repos, ils en viennent à parler de leur origine et s’aperçoivent qu'ils ont le même père, celui de Parsifal ayant eu aussi un enfant d’une arabe. Le combat cesse et ils s’embrassent fraternellement, jurant de poursuivre ensemble la queste du Graal, car dit la légende, ils ne pourront pénétrer qu’ensemble dans le château abritant le Graal.

    L’un est dit Chevalier Blanc et l’autre Blanc et Noir à cause de son origine. Voila qui nous entraîne vers tout un symbolisme de l’unité templière que d’aucuns pourraient confondre avec un manichéisme mal compris.

    Depuis la tradition et le rituel des Atlante, des points de repères sont laissés aux disciples de la lumière symbolisée par les religions solaires prônant la marche de l’humanité vers les portes à ouvrir sur l’amour et la connaissance. Les mantras comme le wasifa soufi et les litanies scandent cette marche de l’Homme vers la lumière du soleil dont la puissance et le rôle est, pour le plus grande part, encore inconnue par nos modernes physiciens.

    Avec toute mon amitié.

     

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